Les secrets de l’iridium
Or, platine, diamant… Ces matériaux précieux sont recherchés pour leur éclat, leur beauté et leurs applications industrielles. Pourtant, selon Economic Times, un métal rare dépasse désormais ces références scintillantes, enregistrant une hausse spectaculaire de valeur et offrant des retours sur investissement jusqu’à trois fois supérieurs à ceux de l’or. Ce métal, l’iridium, est l’un des plus rares au monde, extrait essentiellement comme sous-produit du palladium et du platine, ce qui limite considérablement son approvisionnement.
La production limitée, dûe en partie à des problèmes techniques et à des complications liées à la pandémie, affecte l’offre déjà rare. Ainsi, avec une demande globale en constante augmentation, il n’est pas surprenant que le prix de l’iridium ait grimpé de 131 % entre janvier et mars 2021, comparé à une hausse de 85 % pour le Bitcoin.
Plusieurs industries sont convoitises par l’usage de ce métal silvery-blue, réputé pour sa résistance exceptionnelle à la corrosion et son point de fusion très élevé. Parmi ses applications figurent notamment les bougies d’allumage des automobiles, les écrans électroniques, les smartphones et même l’assainissement de l’eau sur la quille des navires.
De plus, environ 80 % de l’iridium mondial provient d’Afrique du Sud, où des difficultés techniques rencontrées par un groupe d’extraction de platine, associées aux répercussions de la crise sanitaire, ont contribué à réduire davantage l’offre. Comme le platine est extrait simultanément, une demande accrue pour l’un renforce directement celle pour l’autre. Bien que ce métal ne brille pas autant que l’or ou le platine, sa multiplicité d’utilisations couplée à des possibilités d’approvisionnement très restreintes en fait, au moins momentanément, l’un des matériaux les plus précieux à l’échelle mondiale.