Science
Pour assurer une transition fluide avec les sections voisines, cette partie examine pourquoi les cafards se faufilent parfois dans l’oreille humaine et quels risques sanitaires cela comporte.

Les récits sont saisissants : un malade en Floride a décrit, en 2015, la sensation d’avoir « des pattes à l’intérieur de l’oreille ». L’insecte s’était introduit si profondément que la personne entendait et ressentait ses mouvements, une expérience à la fois douloureuse et terrifiante.
Dans ce cas, un médecin a injecté de la lidocaïne dans le conduit auditif pour immobiliser l’intrus. Le cafard, en tentant de s’échapper, aurait poussé un petit bruit avant de cesser ses mouvements, et aurait même déposé une oothèque (sac d’œufs) dans ses derniers instants.
Un autre incident, survenu en 2018, raconte la découverte d’un cafard mort coincé dans l’oreille pendant plusieurs jours. Le retrait a dû se faire morceau par morceau, certaines parties du corps de l’insecte restant emprisonnées dans le conduit auditif.
Pourquoi ces incidents arrivent-ils ? Plusieurs facteurs expliquent l’attirance des cafards pour les oreilles :
- Préférence pour les espaces chauds et humides : les oreilles offrent un micro-environnement protecteur, à l’abri des prédateurs et des perturbations.
- Attraction olfactive : la cire auriculaire émet des composés gras dont l’odeur rappelle celle des produits fermentés (bière, pain), attirant notamment certaines espèces.
- Taille des espèces : les cafards germaniques, plus petits que les cafards américains adultes, sont davantage capables de pénétrer un conduit auditif humain.
- Mouvements réflexes de la victime : en grattant ou en frottant l’oreille, on peut involontairement pousser l’insecte plus loin, rendant son extraction plus difficile.
- Risques infectieux : malgré un extérieur parfois propre, les cafards transportent de nombreuses bactéries internes ; les écraser profondément dans le conduit peut introduire des agents pathogènes et provoquer des infections.
Ces éléments montrent que les rencontres entre humains et cafards dans le conduit auditif relèvent autant du comportement des insectes que de circonstances favorables à leur intrusion. La prudence et des mesures d’hygiène adaptées réduisent notablement ce type de risque.
