Le surnom détesté de Lana Turner dans l’industrie d’Hollywood
Certaines stars du firmament des célébrités ne peuvent échapper aux étiquettes qui accompagnent leur succès. Même un artiste comme John Mellencamp n’a jamais complètement échappé au surnom « Cougar », qui l’a suivi depuis le début de sa carrière, malgré son aversion pour celui-ci. C’est peut-être un risque inhérent au succès flamboyant dans le monde du divertissement.
Longtemps avant que Johnny Cougar ne fasse parler de lui, Lana Turner captivait le public. Devenue une figure emblématique des écrans d’Hollywood durant les années 1940 et 1950, elle est souvent célébrée comme l’une des actrices les plus marquantes du XXe siècle, incarnant la beauté sous toutes ses formes. Cependant, elle avait un surnom qui, pour elle, n’était pas à la hauteur de son image : « la fille au pull ».
Ce label est né après son premier rôle dans le film de Mervyn LeRoy, « They Won’t Forget » (1937), notamment à cause d’une décision vestimentaire concernant son personnage — une décision qui allait devenir mémorable, pour le meilleur ou pour le pire.
Dans le film, Turner portait un pull très ajusté, laissant peu de place au doute quant à sa silhouette, ce qui lui valut le surnom « la fille au pull ». Dans un documentaire qu’elle a produit et réalisé sur la vie de sa mère, « Lana Turner … A Daughter’s Memoir », Cheryl Crane évoque l’aversion que sa mère éprouvait face au phénomène « fille au pull » : « Ma mère m’a dit que lorsqu’elle s’est vue pour la première fois sur grand écran, vêtue de ce pull, elle était devenue écarlate. Elle était tellement embarrassée. Et il lui a fallu beaucoup de temps pour s’en remettre. »
Le surnom tragiquement populaire a été imaginé par le publiciste de Warner Bros, Irvine Fine, et s’est répandu rapidement auprès du public. Bien que la tenue moulante mettait en valeur sa silhouette, elle n’était pas originale à Lana Turner, car d’autres actrices comme Jane Russell et Jayne Mansfield en viendraient aussi à adopter ce style, gagnant à leur tour l’étiquette de « fille au pull ». Malgré la notion « complimentaire » qui sous-tendait ce surnom, Lana Turner n’était pas d’accord avec ce titre et s’efforça de le fuir le plus possible tout au long de sa carrière.
