Héritage de Wallis Simpson
La monarchie britannique, en tant qu’institution, possède une vulnérabilité marquante : ses membres tombent souvent amoureux. L’exemple de la reine Victoria et du prince Albert illustre bien cette tendance, tout comme les escapades du roi Édouard VIII, qui ont fait les choux gras de la presse. Mais la plus grande crise amoureuse de l’histoire britannique se produit en 1936, lorsque le roi Édouard VIII abdique le trône pour épouser celle qu’il aime, l’héritière de Baltimore, Wallis Simpson, deux fois divorcée.
Wallis Simpson, la première et dernière duchesse de Windsor, fut mal-aimée en Grande-Bretagne et méprisée par sa belle-famille royale. Avec son époux, elle a mené une vie fastueuse dans le Bois de Boulogne, à proximité de Paris, entourée d’œuvres de Renoir, d’invités célèbres et de créations de grands couturiers. Elle aurait dit : « On ne peut jamais être trop riche ou trop mince », ce qui résume son état d’esprit.
La duchesse est décédée en 1986. Bien que le montant exact de sa fortune reste flou en raison de la complexité des lois française et anglaise, il était indéniablement conséquent et elle avait des projets pour cette somme.
Une cause digne d’intérêt
Si vous pensiez que l’argent de Wallis Simpson irait à ses beaux-parents royaux, détrompez-vous. Dans son testament, la duchesse stipule que la majorité de sa fortune serait destinée à l’Institut Pasteur, une institution de recherche biomédicale développant, entre autres, des vaccins. Dans les années 1980, les scientifiques de l’Institut Pasteur s’efforçaient de trouver un remède contre le VIH/SIDA, bien qu’il ne soit pas clair si la duchesse avait en tête cette campagne spécifique lorsqu’elle les a désignés comme bénéficiaires. Elle a également précisé que son argent ne devait pas être utilisé pour la vivisection animale.
Quant à sa célèbre collection de bijoux, était-elle aux mains de la Couronne britannique ? Un ensemble d’émeraudes héritées par Édouard de sa grand-mère, Alexandra, l’était assurément. Cependant, ceux-ci avaient été restitués à la collection des Joyaux de la Couronne en 1972. Tous les bijoux de la duchesse lui appartenaient et, tout comme sa villa somptueuse, ils ont été vendus aux enchères après sa mort, l’intégralité de leur valeur étant reversée à des œuvres caritatives.