Les États-Unis boycotteront-ils vraiment les JO 2022 ?
Les Jeux Olympiques représentent un événement sportif mondial majeur, suivi par des millions de spectateurs. Pratiquement tous les pays du monde participent à cette manifestation, où des centaines d’athlètes s’entraînent pour représenter leur nation et décrocher des médailles. Les États-Unis ont été présents à presque toutes les éditions des JO depuis 1896. Cependant, le 6 décembre, le président Biden a annoncé que la participation des États-Unis aux prochains Jeux d’hiver à Pékin, en Chine, sera limitée. En effet, aucune délégation officielle américaine ne sera envoyée en Chine, comme rapporté par Reuters. Cette annonce est survenue une semaine après que Biden ait laissé entendre qu’un boycott était en considération (via CNN).
Le dernier boycott des JO par les États-Unis date des Jeux de Moscou en 1980 (via Encyclopedia). En désaccord avec l’Union soviétique, l’ancien président Jimmy Carter avait décidé que les États-Unis ne participeraient pas à cet événement, suite à l’invasion soviétique de l’Afghanistan l’année précédente, comme l’indique History. À cette occasion, ni les athlètes américains ni leurs représentants ne s’étaient rendus à Moscou. Ce boycott reste l’un des plus marquants de l’histoire olympique, et le seul auquel les États-Unis n’ont pas participé.
Quarante ans plus tard, les États-Unis enverront effectivement leurs athlètes aux JO de 2022, tout en mettant en place leur deuxième boycott olympique.
Biden et les droits humains en Chine
Prévue pour février 2022, la tenue des Jeux d’hiver à Pékin a été confirmée après que la Chine ait remporté l’organisation de cet événement en 2015 (via NBC News), marquant la deuxième fois que la ville chinoise accueille les Jeux Olympiques. Qu’est-ce qui a donc changé ?
Ces dernières années, la Chine a été au centre de nombreuses controverses en raison des allégations d’abus des droits humains dans la région du Xinjiang. Cette région a attiré une attention considérable en raison de accusations de génocide et de traitements inhumains, principalement envers un groupe ethnique minoritaire, les Ouïghours, ainsi que des personnes pratiquant l’islam (via BBC).
La Chine a été critiquée internationalement pour des allégations de stérilisation forcée, de détentions brutales d’Ouïghours dans des centres de détention et de meurtres de masse pour favoriser d’autres groupes ethniques chinois non musulman. Même en 2008, lorsque la Chine a accueilli ses premiers JO, des appels et manifestations avaient été organisés en raison des violations des droits humains dont le pays était accusé, comme le rappelle Britannica. En prenant cette décision, la Maison Blanche affirme que ce boycott est un « engagement fondamental en faveur de la promotion des droits humains. Nous sommes fermement ancrés dans notre position, et nous continuerons à agir pour améliorer les droits humains en Chine et au-delà », comme l’a déclaré la porte-parole Jen Psaki.
