Féminicides en Italie : Ilaria Sula et Sara Campanella assassinées
Deux étudiantes de 22 ans ont trouvé la mort en Italie dans des circonstances tragiques. Ilaria Sula, étudiante en statistiques à l’université La Sapienza de Rome, a été retrouvée morte dans une valise jetée au fond d’un ravin. Son ex-petit ami, qui a avoué lui avoir porté des coups mortels, a reconnu les faits lors de son interrogatoire par la police.
De son côté, Sara Campanella, également âgée de 22 ans et étudiant en techniques biomédicales à Messine, a été poignardée en pleine rue. L’auteur de cet acte violent était un camarade de promotion qui la harcelait, et qui a agi après que Sara a refusé ses avances. Dans un enregistrement récemment diffusé, elle demande clairement à cet homme de la laisser tranquille.
Les meurtres d’Ilaria et de Sara ont suscité une vague d’émotion à travers l’Italie. Les deux jeunes femmes, qui ne se connaissaient pas, sont devenues symboles d’un problème plus large, avec des rassemblements organisés par des mouvements féministes pour dénoncer les féminicides et exiger des mesures renforcées contre les violences faites aux femmes. Lors d’une manifestation à Rome, des centaines d’étudiants ont affiché des messages tels que « Un autre monde est possible » et appelaient à une révolution culturelle pour éradiquer la violence de genre.
Dix femmes tuées depuis le début de l’année
En Italie, les statistiques sur les féminicides ne sont pas facilement accessibles. Bien que l’institut national de la statistique publie des chiffres annuels, aucun recensement officiel n’existe. Pour l’année en cours, il est estimé que dix femmes ont été victimes de leurs partenaires ou ex-partenaires. En 2024, 61 féminicides avaient été recensés.
À titre de comparaison, en France, 37 féminicides ont été rapportés depuis janvier. En 2024, le collectif Nous Toutes a comptabilisé 135 féminicides, mettant ainsi en lumière l’urgence d’agir contre cette problématique.
La récente condamnation à perpétuité de Filippo Turetta, impliqué dans le meurtre de son ex-petite amie, a ravivé le débat public sur les violences faites aux femmes en Italie. En réponse à cette menace croissante, le gouvernement a récemment introduit une réforme qui qualifie le féminicide comme un crime distinct, marqué par la volonté d’agir contre cette violence persistante.