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Le Moyen Âge a souvent été associé à une période historique jugée peu palpitante. On se rappelle parfois des grandes épidémies ou des croisades, mais au-delà de cela ? Un paysage souvent perçu comme boueux, marqué par la famine et une atmosphère morne comparable à un mois de janvier prolongé — une époque où l’on attendait patiemment qu’un événement significatif vienne rompre la monotonie.
Cependant, cette vision simpliste ne rend pas justice à l’époque médiévale. En réalité, le Moyen Âge fut une période de nombreuses avancées majeures. Des inventions comme l’imprimerie, les horloges mécaniques ou encore les lunettes ont vu le jour à cette époque, façonnant considérablement notre monde moderne. Fait surprenant, même l’ancêtre des ordinateurs, un instrument appelé astrolabe, trouve ses racines dans cette période.
En observant l’Angleterre médiévale, on ne trouve pas uniquement des images d’homme frappant des noix de coco ou de dames étranges partageant des épées depuis des étendues d’eau. La réalité était bien plus complexe et parfois déroutante. Tout comme nos descendants pourraient un jour regarder notre époque en s’étonnant des bizarreries du XXIe siècle, de nombreux usages que l’on trouvait parfaitement normaux au Moyen Âge peuvent aujourd’hui paraître complètement étranges.
Le pain, aliment quotidien et apparemment inoffensif, pouvait en réalité s’avérer être un véritable poison au Moyen Âge. En effet, chaque bouchée représentait un risque sérieux pour la santé des habitants de l’Angleterre médiévale, ainsi que de l’Europe dans son ensemble.
La cause principale était un champignon nommé ergot, qui contaminait les grains de céréales. Ces grains infectés étaient alors utilisés sans que l’on en ait conscience pour fabriquer le pain. Ceux qui consommaient ce pain contaminé déclenchait chez eux une maladie terrifiante, décrite sobrement par Laphams Quarterly comme une forme de folie.
Les symptômes physiques étaient frappants : la maladie provoquait notamment la gangrène des membres, avec des bras et des jambes qui devenaient rapidement noircis et pourrissaient. Selon National Geographic, l’ergotisme perturbait gravement la circulation sanguine du corps. Mais ce n’était pas tout : des hallucinations violentes se manifestaient aussi, et la maladie était surnommée le « Feu de Saint Antoine » en raison de la sensation de brûlure intense qu’elle provoquait.
Plusieurs récits racontent que dans certaines communautés touchées, des malades en proie à cette douleur insupportable se coupaient eux-mêmes les membres pour tenter d’endiguer l’agonie. Cette maladie était particulièrement répandue dans les régions fraîches et humides d’Europe, et beaucoup voyaient en elle un châtiment divin, la douleur rappelant les flammes de l’enfer.
En réaction, des ordres religieux dédiés à Saint Antoine se mirent à fonder des hôpitaux destinés à accueillir et soigner les malades. Une amulette datée du XVe siècle, découverte dans le North Lincolnshire et conservée au Metropolitan Museum of Art, témoigne d’ailleurs de la dévotion des malades envers Saint Antoine, espérant sa protection contre cette souffrance extrême.
Contrairement à l’idée reçue selon laquelle les habitants du Moyen Âge ne se baignaient jamais, les historiens ont découvert de nombreux textes médiévaux soulignant l’importance de la propreté. Dans une société profondément religieuse, la propreté était souvent associée à la piété. Cependant, prendre un bain n’était pas chose aisée, car rares étaient ceux qui disposaient de bains privés à domicile.
Les bains publics jouaient donc un rôle essentiel dans la vie quotidienne. Par exemple, dans la ville de Southwark, sur les rives de la Tamise, on dénombrait pas moins de 18 maisons de bains. Mais c’est là que l’histoire devient singulière.
Ces établissements mixtes étaient rapidement devenus célèbres non seulement pour l’hygiène, mais également pour leur réputation de lieux où l’on pouvait obtenir bien plus qu’un simple nettoyage du corps. Les bains de Southwark, surnommés les « Stews », servaient en réalité aussi de maisons closes.
Il était courant que ceux qui venaient se laver après une dure journée de travail dans les champs y croisent des activités liées à la prostitution, un fait largement admis à l’époque. Selon la Wellcome Collection, face à cette réalité, l’Église médiévale adopta une attitude pragmatique, celle du « si tu ne peux pas les combattre, rejoins-les ».
Au XVe siècle, l’évêque de Winchester tirait même profit d’une série de lois qu’il avait établies, régulant les prostituées exerçant dans ces fameux bains publics. Ce mélange étonnant entre pratiques d’hygiène et prostitution révèle une facette méconnue mais fascinante du Moyen Âge en Angleterre.
Au XXIe siècle, il est courant que les enfants restent chez leurs parents bien plus longtemps qu’auparavant. Mais, au Moyen Âge en Angleterre, la réalité était tout autre, comme le révèle une lettre d’un Vénitien stupéfait par ce qu’il a observé.
Dans ce courrier (relayé par la BBC), il explique que les enfants quittaient le foyer familial dès l’âge de sept à neuf ans au plus tard. Ils étaient alors envoyés à « un service dur dans la maison d’autres personnes », généralement pour une période supplémentaire de sept à neuf ans.
Cette pratique touchait tous les enfants, riches ou pauvres, garçons comme filles. Imaginez alors dire au revoir à votre enfant en première année d’école primaire, en lui souhaitant bonne chance pour la vie.
Les historiens précisent que ces âges n’étaient pas rigides : beaucoup d’enfants restaient parfois jusqu’à dix, voire quatorze ans chez leurs parents. Le témoignage du Vénitien suggère que la raison principale était que les familles ne souhaitaient pas nourrir les enfants des autres — un geste de protection alimentaire en somme — mais aussi pour permettre aux jeunes d’apprendre un métier inaccessible dans leur propre foyer.
Cependant, à une époque où la grande majorité des enfants étaient illettrés, même un simple éloignement dans la ville voisine signifiait presque assurément une quasi-absence de contacts avec leurs parents. On peut considérer cela comme l’ancêtre de l’éducation à distance.
Au Moyen Âge en Angleterre, l’humiliation publique était une pratique courante pour sanctionner les fautes. N’ayant pas les réseaux sociaux pour exposer les erreurs des autres, les habitants organisaient des parades de la honte qui avaient l’effet dissuasif recherché.
Ces parades revêtaient une dimension souvent inventive, étroitement liée à la nature du délit commis. Par exemple :
- Un tavernier vendant de l’alcool frelaté devait boire sa propre marchandise avant d’être exposé aux regards.
- Les voleurs de cochons étaient pénalisés de manière spectaculaire, escortés dans la ville avec un cochon mort suspendu autour du cou et une couronne faite de pieds de porc posée sur la tête.
L’instrument le plus emblématique de cette honte imposée publiquement était le pilori, dont l’utilisation remonte au moins à 1318. Bien plus qu’une simple planche verrouillant tête et mains, certains étaient cloués au pilori, transformant cette punition en une expérience terriblement douloureuse et souvent mortelle.
En effet, ces suppliciés étaient parfois la cible de jets de pierres, de débris tranchants et même de chats morts. D’autres périrent accidentellement en tombant à travers le plancher du pilori, étranglés lentement. Ces scènes cruelles rappellent la rigueur et la brutalité des formes de justice populaire au Moyen Âge.
Personne n’aime aller chez le dentiste, mais il faut reconnaître que la situation était bien pire au Moyen Âge en Angleterre. À cette époque, toute visite chez le praticien risquait de se conclure par un diagnostic surprenant : une infection causée par des « vers dentaires ».
Ce terme désignait la croyance selon laquelle des vers littéraux résidaient à l’intérieur des dents et provoquaient leur dégradation. Selon la Bibliothèque Nationale de Médecine, les trous et cavités dentaires étaient attribués à un ver qui ressemblait à une petite anguille. Dans différentes cultures, ces « vers » prenaient des formes variées, certains pensaient même qu’il s’agissait davantage de larves, ce qui était perçu comme encore plus effrayant.
Quant aux méthodes pour se débarrasser de ces parasites supposés, la simple extraction de la dent n’était pas forcément privilégiée. Un article du British Dental Journal révèle que des remèdes plus « holistiques » étaient employés, sans pour autant être plus efficaces. L’une des techniques consistait à approcher près de la dent affectée une bougie confectionnée à partir de graisse de mouton mêlée à un mélange de graines, pour la faire brûler. L’idée était que la chaleur ferait fuir les vers, qui tomberaient alors dans un récipient d’eau tenu sous la bouche du patient. Malheureusement, aucune indication n’existe sur la fréquence à laquelle cette eau était renouvelée, sûrement au grand dam des malheureux présents.
Il serait tentant de penser que la justice au Moyen Âge en Angleterre était exclusivement rapide et sanguinaire, mais des recherches menées par des historiens des universités de Leicester et Hertfordshire montrent une réalité plus nuancée. En effet, l’objectif premier n’était pas toujours de punir par la douleur physique, mais plutôt de marquer durablement le coupable aux yeux de la société.
Au-delà de sanctions sévères telles que l’amputation d’une main, d’autres punitions considérées comme pires existaient :
- l’humiliation publique ;
- le versement d’amendes ;
- le bannissement de la communauté.
Lorsque la violence physique était utilisée, elle visait moins à infliger une douleur réformatrice qu’à imposer une marque visible, pour que chaque personne croisée par le condamné sache la nature exacte de son crime pendant toute sa vie.
Au début du Moyen Âge, la justice reposait souvent sur des pénitences religieuses, comme le jeûne, laissant à Dieu le soin de décider d’une éventuelle punition supplémentaire par une justice divine. Cependant, cette approche a peu à peu été supplantée par des châtiments corporels plus concrets, comme la mutilation ou le marquage au fer.
La pratique du « branding », principalement sur le visage, a perduré jusqu’au XIXe siècle. Très souvent, on incisait une lettre représentant le crime commis : par exemple, un coupable de blasphème pouvait se voir infliger un « B » brûlé sur la peau. Ainsi, quel que soit l’endroit où il se rendait, son passé criminel était exposé au grand jour.
Le toucher royal : un remède médiéval contre le « Mal du Roi »

Devenir roi au Moyen Âge pouvait sembler être la meilleure position pour traverser cette époque tumultueuse sans trop de soucis, mais la réalité était loin d’être un long fleuve tranquille. En effet, certains monarques médiévaux étaient investis d’une mission sacrée et étrange : guérir une maladie surnommée « le Mal du Roi ».
Cette tradition remonte à Édouard le Confesseur, roi d’Angleterre au XIe siècle, réputé pour guérir par le simple contact les personnes atteintes de la scrofule, maladie connue sous le nom de « Mal du Roi ». Ce rite, perçu comme une manifestation divine, fut perpétué pendant des siècles, tant en Angleterre qu’en France. Des cérémonies impressionnantes y furent consacrées, comme celles organisées par Louis XIV, où près de 1 600 malades recevaient la bénédiction royale en espérant une guérison miraculeuse.
Mais qu’est-ce que la scrofule exactement, et qu’étaient donc amenés à toucher ces souverains ? Il s’agit en réalité d’une forme de tuberculose extra-pulmonaire. Cette pathologie se manifeste notamment par des lésions cutanées accompagnées d’adénopathies enflées, pouvant atteindre des tailles importantes et suppurer. L’idée que le roi posait sa main sur des plaies purulentes est aussi saisissante que révélatrice des croyances médicales du Moyen Âge.
Les morts-vivants au Moyen Âge anglais

Si la série The Walking Dead a popularisé les zombies dans la culture moderne, l’idée de morts-vivants n’est pas du tout récente. Au Moyen Âge en Angleterre, on croyait véritablement que des revenants erraient parmi les vivants.
Selon Jill Clements, professeure d’anglais à l’Université d’Alabama, les habitants du Moyen Âge vivaient plus intimement avec la mort que nous ne le faisons aujourd’hui. La plupart des personnes mouraient à domicile, et la famille avait la responsabilité de s’occuper des dépouilles. Il n’est donc pas étonnant que de nombreuses histoires circulaient à propos de proches revenus d’entre les morts. Certaines de ces histoires étaient clairement des récits religieux ou fictifs, mais d’autres, tout aussi troublantes, semblaient plus ancrées dans la réalité.
La croyance en un revenant — un cadavre réanimé — remonte au début du Moyen Âge. Une anecdote célèbre provient du hameau de Drakelow et a été rapportée par Geoffrey de Burton. Les villageois, convaincus d’être visités par des revenants, déterraient les défunts récemment inhumés et remarquaient que les corps semblaient étonnamment intacts. Pour se protéger, ils décapitaient alors ces cadavres, posaient les têtes à leurs pieds, retiraient les cœurs puis les enterraient à nouveau.
Cette pratique fut-elle courante ? Il est difficile de le déterminer avec certitude. Toutefois, une fouille archéologique d’un cimetière du IVe siècle en Suffolk a révélé que sur 52 corps exhumés, 17 avaient été enterrés sans leur tête, celle-ci placée à leurs pieds, témoignant d’une croyance ancienne similaire face aux morts.
Dans l’Angleterre médiévale, certaines pratiques, aujourd’hui jugées privées ou même taboues, se révélaient au contraire publiques et soigneusement observées. L’analyse de l’urine, par exemple, constituait un art médical incontournable. On croyait en effet que la couleur, la consistance, et même le goût de l’urine pouvaient révéler presque toutes les maladies auxquelles une personne pouvait être sujette.
Selon des sources historiques, cette méthode de diagnostic remonte au moins à 100 avant notre ère, comme en attestent d’anciens textes sanskrits. Pendant tout le Moyen Âge, cette pratique a perduré avec une popularité inattendue. À tel point qu’au fil du temps, beaucoup de malades cessèrent d’aller consulter des médecins pour se fier à leur propre interprétation des signes urinaires.
Les plus fortunés pouvaient même se procurer des livres illustrés, imprimés en couleurs, montrant différents flacons d’urine assortis de leurs diagnostics correspondants. Bien que ces illustrations fussent souvent peu précises du fait des limitations techniques de l’impression en couleur à cette époque, elles étaient un outil précieux. Un exemple notable reste le traité du XIIIe siècle De Urinis de Giles Corbeil, qui enseigne notamment que la couleur idéale de l’urine était blanche, signe d’un fonctionnement optimal de l’organisme.
De façon surprenante, une urine rouge bordeaux, voire bleue ou noire, était synonyme de grave maladie — sauf si la personne venait de danser intensément, auquel cas cette coloration était expliquée par l’effort. En revanche, si l’urine se teintait de vert, c’était une funeste présage, une porte ouverte sur la mort.

Le mariage au Moyen Âge : une question d’apparence et de rumeurs

Au Moyen Âge en Angleterre, chaque village ou ville comptait son lot de commères, ces individus qui n’avaient rien de mieux à faire que scruter la vie privée de leurs voisins. Mais la société médiévale portait cette curiosité à un tout autre niveau, où les ragots sur les relations amoureuses pouvaient influencer la réputation et l’honneur d’une personne.
La question de savoir si un couple était véritablement marié était bien plus complexe qu’on ne le pense aujourd’hui. Contrairement à l’idée moderne d’un mariage officiel sanctionné par une cérémonie et des formalités administratives, la validité d’une union au Moyen Âge reposait souvent sur des engagements très simples, parfois échangés à huis clos. Un couple pouvait être considéré comme marié s’il s’était simplement demandé « Veux-tu m’épouser ? » en privé, sans aucune présence extérieure, et si la réponse était affirmative.
Cette simplicité apparente dissimulait pourtant des enjeux sociaux importants. La preuve d’un mariage légitime dépendait largement de l’opinion publique et des témoignages, et non d’enregistrements officiels. Par ailleurs, l’acte sexuel en lui-même était perçu comme un élément fondamental de la légitimation du mariage. Il y avait donc une distinction claire entre le concept d’« institution du mariage » et celui de la « cérémonie », cette dernière n’étant qu’une grande fête destinée à être vue par les invités.
La croyance dominante dictait que Dieu seul, en tant que témoin omniprésent, suffisait à valider le consentement. Par conséquent, le consentement pouvait se manifester en privé, ce qui renforçait encore l’importance des rumeurs dans la communauté. Cette approche, qui peut sembler étrange voire inquiétante aujourd’hui, incarnait une époque où la vie privée n’existait pas vraiment, et où chacun faisait des affaires des autres son propre terrain d’observation.
Vous étiez jugé sur vos larmes

De nos jours, pleurer est souvent perçu comme une marque de sensibilité réservée principalement aux femmes. Pourtant, au Moyen Âge en Angleterre, hommes et femmes étaient non seulement autorisés, mais aussi attendus à pleurer librement. Ce qui devient étonnant, voire dérangeant, c’est la façon dont les larmes étaient évaluées : non seulement leur authenticité était scrutée, mais leur quantité, leur durée et leur fréquence étaient minutieusement jugées.
Au-delà des pleurs ordinaires, on distinguait une catégorie spécifique appelée le « Don des larmes ». Selon les chroniques historiques, ce type de larmes était perçu comme une manifestation divine, une preuve que la personne réfléchissait profondément à la souffrance du Christ, au point d’être submergée par l’émotion. Ces larmes étaient considérées comme un signe de piété exceptionnelle et accordaient une place spéciale à celui qui les versait.
Cependant, ce cadeau divin ne devait pas être galvaudé. Pleurer trop fréquemment, trop fort ou en quantité excessive risquait de susciter la méfiance auprès de la communauté. Par exemple, Margery Kempe, une mystique médiévale célèbre pour ses pleurs abondants lors des offices religieux, était parfois réprimandée par les prêtres car elle désorganisait les cérémonies. Si certains voyaient en elle une figure de grande sainteté, d’autres suspectaient qu’elle était soit ivre, malade ou possédée par un démon déguisé, qui feignait la sainteté avec un léger décalage.
Au XIe siècle, Saint Pierre Damien dénonçait ce type de larmes prétendument sincères en affirmant qu’elles ne provenaient pas d’une source céleste mais « du puisard des enfers ». Le message moral sous-jacent à cette croyance médiévale est clair : il fallait savoir pleurer avec authenticité et prudence, car la valeur des émotions visibles conditionnait la foi et la réputation sociale.
On entend souvent dire que les poteaux des barbiers sont rayés de rouge et de blanc parce qu’ils étaient autrefois des médecins : le rouge symboliserait le sang, le blanc les bandages. Ce récit, bien que largement répandu, mérite d’être nuancé.
En effet, durant le Moyen Âge, barbiers et chirurgiens formaient deux corps de métiers distincts. Selon Hektoen International, un journal dédié aux humanités médicales, c’est seulement au XVe siècle que les barbiers furent autorisés à réaliser des actes médicaux modestes tels que le bandage de plaies superficielles ou la réduction de fractures. Pendant ce temps, les chirurgiens, chargés des opérations majeures et des amputations, appartenaient à une guilde séparée. Cette séparation perdura jusqu’en 1540, bien après la fin officielle du Moyen Âge, lorsque le roi Henri VIII fusionna ces deux professions.
Restons dans le domaine médical avec l’une des pratiques les plus populaires et inquiétantes de l’Angleterre médiévale : la saignée. L’image des sangsues est souvent associée à ce traitement, mais le BC Medical Journal explique que d’autres méthodes tout aussi saisissantes étaient couramment utilisées.
Le « scarification » consistait à gratter la peau en surface pour provoquer un saignement, tandis que des lancettes servaient parfois à inciser des veines, y compris la jugulaire. Ces pratiques, aujourd’hui jugées barbares, étaient alors considérées comme des traitements de pointe.
