De nos jours, les différences entre générations sont souvent sources d’humour ou même de tensions légères. Par exemple, l’expression « OK boomer » est devenue une forme d’exaspération humoristique d’un jeune envers une personne plus âgée, notamment issue de la génération des baby-boomers. De même, la génération des millennials se voit parfois injustement accusée de problèmes dont elle n’est pas responsable.
Quant à la Génération X – regroupant ceux nés entre 1965 et 1980 selon les analyses démographiques – elle commence à atteindre l’âge de la retraite et parfois celui des grands-parents. Cette génération, bien qu’ayant évité les grandes guerres majeures ou les crises économiques dévastatrices, a marqué l’histoire par plusieurs aspects clés :
- Première génération à utiliser massivement l’ordinateur personnel.
- Première à connaître une situation économique souvent moins favorable que celle de leurs parents.
- Une génération souvent perçue comme détachée, en quête de définition et fréquemment incomprise.

Le terme « Génération X » a en fait été employé bien avant la naissance des premiers membres de cette génération. Son origine remonte à un reportage photographique d’après-guerre, soit environ vingt ans avant que ce groupe ne voie le jour. En 1964, un éditeur londonien publia un ouvrage contenant ce terme. Quelques années plus tard, une femme nommée Joan Broad acquit ce livre lors d’un vide-grenier. Son fils, Billy, jugea que le nom ferait un bon nom de groupe. Il chanta un temps avec son groupe « Generation X » avant de changer de nom pour Billy Idol et de devenir un artiste solo reconnu.

Ce n’est toutefois qu’en 1991 que le terme « Génération X » fut officiellement attribué au groupe post-baby boomers grâce à l’ouvrage de Douglas Coupland, intitulé Generation X: Tales for an Accelerated Culture. Coupland expliqua que ce « X » reflétait la réticence de sa génération à être définie par des clichés ou des étiquettes. Selon Matt Carmichael, journaliste et auteur, cette génération représentait « nous, cette génération inconnue et désengagée », résumé qui rejoint parfaitement la vision de Coupland.
