Collision de pétroliers : Greenpeace met en garde contre un désastre

par Olivier
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Collision de pétroliers : Greenpeace met en garde contre un désastre
Émirats Arabes Unis, Oman

Logo 20 Minutes avec AFP

Greenpeace a tiré la sonnette d’alarme jeudi au sujet d’un risque majeur de catastrophe écologique au large des Émirats arabes unis. En effet, la collision survenue il y a deux jours entre deux pétroliers a provoqué un important déversement d’hydrocarbures. « Des images satellites révèlent une vaste nappe s’étendant sur environ 1 500 hectares, à partir du point d’impact entre les deux navires », précise l’ONG dans un communiqué. Elle exhorte les autorités à intervenir rapidement afin d’éviter un désastre environnemental potentiel en mer d’Oman.

Le ministère émirati de l’Énergie indique que le pétrolier Adalyn, battant pavillon d’Antigua-et-Barbuda, et le Front Eagle, sous pavillon libérien, sont entrés en collision durant la nuit de lundi à mardi, au large du port de Khor Fakkan, près du détroit d’Ormuz. L’incident serait dû à une erreur de navigation de l’un des navires. Bien que les dommages se limitent à des lésions superficielles sur les coques et à un petit déversement d’huile accompagné d’un incendie maîtrisé rapidement, 24 membres d’équipage ont dû être évacués.

Un pétrolier vieux faisant partie de la « flotte fantôme » russe

Selon Greenpeace, l’Adalyn, âgé de 23 ans, fait partie de ce que l’ONG qualifie de « flotte fantôme » russe : un ensemble de pétroliers souvent obsolètes, opérant au-dessous des normes de sécurité en vigueur et transportant du pétrole russe. Si la cargaison exacte d’Adalyn reste inconnue, Greenpeace estime qu’il pourrait contenir jusqu’à 70 000 tonnes de pétrole brut.

Face à cette situation critique, Greenpeace appelle toutes les autorités concernées à agir sans délai pour contenir le déversement et en évaluer les impacts écologiques. De plus, l’organisation insiste pour que les compagnies maritimes ainsi que les acteurs de l’industrie pétrolière fassent preuve d’une transparence totale quant aux conséquences environnementales et aux mesures de nettoyage mises en œuvre.

La société Frontline, propriétaire du Front Eagle, avait affirmé mardi qu’un incendie sur la passerelle du navire avait été éteint sans signalement initial de pollution majeure.

Une zone stratégique au cœur du transport pétrolier mondial

Le détroit d’Ormuz constitue une voie maritime vitale, située entre la péninsule arabique et l’Iran, par laquelle transite plus de 20 % du pétrole brut mondial. Toute perturbation dans cette zone peut entraîner des conséquences lourdes à l’échelle planétaire, particulièrement en matière d’écologie et d’approvisionnement énergétique.

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