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Nature
Comme tout parent, Mère Nature dicte les règles tant que vous vivez sous son toit. Vous connaissez sans doute les lois élémentaires de la nature, telles que la survie du plus apte, ou encore cette célèbre phrase : « Simba, tout ce que la lumière touche est notre royaume. » Sans oublier les principes fondamentaux de la physique, qui nous empêchent de trébucher et de tomber vers le ciel.
Pourtant, toutes ces lois ne paraissent pas aussi évidentes que la gravité. Certaines sont carrément déroutantes, d’autres si étrangement spécifiques ou contre-intuitives qu’elles provoquent un vrai casse-tête.
Pour rendre justice à Mère Nature, elle n’a jamais prétendu que ses lois devaient paraître évidentes. Après tout, il arrive que des parents instaurent des règles apparemment dénuées de sens ou inutiles. Lorsqu’on leur demande pourquoi il faut les suivre, ils répondent invariablement : « Parce que je l’ai dit. » Mère Nature agit de la même manière. Toutefois, certaines de ses lois sortent du lot par leur caractère exceptionnel et singulièrement étrange.
Les mères affamées ont plus de filles

On connaît tous l’expression « manger pour deux » quand une femme est enceinte, signifiant qu’elle porte un bébé. Cette image, bien que métaphorique, n’a rien à voir avec certains animaux cannibales comme le hamster, qui peuvent dévorer leurs petits, ou avec Cronos dévorant ses enfants dans la mythologie. Chez l’être humain, même en cas de famine, manger son bébé est impensable. Toutefois, selon une étude publiée dans Nature, « les mères affamées donnent naissance à plus de filles ».
Chez les mammifères, il est courant que la naissance soit légèrement biaisée en faveur des mâles, avec environ 3 % de naissances masculines en plus que féminines, comme l’indique le magazine Smithsonian. Ce déséquilibre pourrait compenser la mortalité plus élevée chez les mâles. Cependant, ce calcul évolue face à la privation alimentaire. Une étude réalisée en 1984 a montré que les biches dominantes engendraient davantage de mâles que les femelles subordonnées moins capables d’investir en ressources pour leurs petits. En 1999, une autre recherche a confirmé que le stress nutritionnel réduisait le nombre de mâles chez les biches dominantes.
Une situation analogue a été observée chez les mères humaines durant le Grand Bond en avant de Mao Zedong, une période de famine ayant causé environ 30 millions de morts. L’analyse de plus de 300 000 femmes chinoises ayant donné naissance entre 1929 et 1982 a révélé une chute significative des naissances masculines durant ces années de pénurie.
Les lois de la nature étranges

La guerre : à quoi sert-elle vraiment ? Absolument à rien, sauf si l’on considère qu’elle provoque une augmentation surprenante des naissances masculines. En effet, durant et après les conflits, les hommes, métaphoriquement engagés dans leur propre « invasion du jour J » intime, ont plus de chances d’engendrer des garçons plutôt que des filles.
Cette observation a poussé certains à penser que ce baby-boom masculin serait une reproduction guidée par une sorte d’instinct divin, comme si les soldats revenant du front remplaçaient leurs compagnons tombés au combat par une nouvelle génération de futurs combattants. Pourtant, cette explication métonymique laisse perplexe quant au rôle réel d’un nouveau-né garçon dans la guerre, au-delà de quelques gifles administrées par le médecin.
Plus convaincante, la théorie développée par Corry Gellatly, doctorant à l’université de Newcastle, repose sur une analyse comparative des schémas reproductifs chez plusieurs espèces, allant des hommes aux vers marins et crevettes. Il a découvert que la capacité à engendrer des mâles tend à se transmettre de père en fils : les hommes ayant eu principalement des garçons sont plus susceptibles d’en avoir à nouveau.
Transposée aux soldats, cette idée suggère que ce ne sont pas les événements de la guerre qui favorisent directement la naissance de garçons, mais plutôt la composition génétique des pères. Ceux qui ont tendance à engendrer des filles ont moins de fils susceptibles de partir au combat et de revenir. Par conséquent, les hommes revenus de guerre et qui transmettent leurs gènes représentent majoritairement ceux enclin à avoir des fils, expliquant ainsi ce phénomène étonnant.
Nature

Comme le dit une vieille plaisanterie, les gauchers sont dans leur bon sens. Cependant, chez les vertébrés, le système nerveux central présente une particularité appelée « décussation » : le cerveau est câblé en croix, ce qui signifie que l’hémisphère gauche contrôle le côté droit du corps, et inversement. Ce phénomène, parfois surnommé le « twist somatique », est absent chez les invertébrés.
Cette organisation cérébrale influence aussi les émotions. Selon le professeur de psychologie Stanley Coren, l’hémisphère droit serait responsable des comportements réactifs et des réponses émotionnelles intenses telles que la peur et l’agressivité, tandis que l’hémisphère gauche serait lié à des réactions plus calmes et sociables. Ainsi, chez les gauchers, l’hémisphère droit domine davantage, ce qui les rend en moyenne plus sensibles au stress.
Cette même tendance a été observée chez les chiens gauchers. Une étude menée par l’université de Belfast a montré que les chiens qui utilisent préférentiellement leur patte gauche sont plus susceptibles de manifester du stress face à un environnement inconnu.
Et ce n’est pas tout : une étude de 2018 publiée dans Animal Behavior révèle que les chats gauchers éprouvent plus de difficultés à gérer le stress par rapport à leurs homologues droitiers. De plus, une autre recherche parue dans la revue Animals la même année suggère que les chevaux favorisant leur côté gauche ont une tendance plus marquée au pessimisme que ceux favorisant leur côté droit.
Plants don’t die from cancer

Bien qu’elles ne possèdent pas de cerveau, les plantes partagent plus de points communs avec les humains que ce que l’on pourrait imaginer. Une simple laitue n’a pas besoin de cerveau, car les plantes communiquent à travers un véritable « internet fongique » qui leur permet d’échanger des nutriments, de transmettre des substances toxiques — leur équivalent du malware — ou même de voler des ressources à leurs voisines.
Certaines plantes, comme le tabac, la tomate ou même les arbres, semblent « crier » à l’aide en émettant des sons ultrasoniques lors de sécheresses ou quand elles sont blessées. Ainsi, lorsqu’on regarde Monty Python et le Saint Graal, le buisson offert par le roi Arthur aux Chevaliers qui disent « Ni! » aurait probablement souffert davantage que le chevalier blessé.
Si un buisson ne gagnera jamais un combat à l’épée, il est bien plus efficace que l’humain face au cancer, considéré chez les plantes simplement comme une « blessure superficielle ». Prenons l’exemple de la catastrophe de Tchernobyl : selon Popular Science, « humains, mammifères et oiseaux auraient été tués bien des fois par la radiation absorbée dans les zones les plus contaminées, tandis que les plantes, elles, ont largement survécu ».
Les plantes peuvent certes développer un cancer, mais leurs cellules sont nettement plus rigides que celles des animaux, grâce à une particularité unique : la paroi cellulaire. Cette barrière agit comme un obstacle contre la métastase, empêchant le cancer de se propager rapidement. Ainsi, la tumeur reste localisée et le reste de la plante continue de vivre normalement.
Nature
Dans le règne animal, l’expression familière « vider la bouteille » prend un tout autre sens. En effet, la diversité des organes reproducteurs et urinaires est fascinante, loin de l’uniformité humaine. Par exemple, les canards colverts possèdent un pénis en forme de tire-bouchon, ce qui soulève la question intriguante de la sensation qu’ils éprouvent en urinant.

Cependant, contrairement aux mammifères, la majorité des oiseaux ne produisent pas d’urine. Certains reptiles, comme la tortue à carapace molle chinoise, ont des modes d’excrétion étonnants, évacuant jusqu’à 50 fois plus d’urine par la bouche que par l’arrière-train.
Chez les mammifères, une règle surprenante émerge : la durée d’urination est remarquablement constante. Peu importe qu’il s’agisse d’un éléphant doté d’un organe qui sert aussi parfois à se gratter le ventre, ou d’un chat domestique avec son petit appendice discret. Les mammifères pesant plus de 3 kilogrammes urinent généralement en un jet continu durant environ 21 secondes.
Pour les plus petits, comme les chauves-souris et les souris, l’urine est expulsée en plusieurs petites impulsions rapides. Cette uniformité a été découverte grâce à des recherches menées par des scientifiques de Georgia Tech, qui ont filmé des animaux dans un zoo d’Atlanta et analysé 28 vidéos sur YouTube montrant des animaux urinant.
Selon David Hu, chercheur principal, « les mammifères possèdent des urètres avec un même rapport d’aspect », une caractéristique rare dans la diversité anatomique animale. Ces observations illustrent parfaitement comment certaines lois de la nature, bien qu’étonnantes, révèlent une cohérence fascinante dans le monde vivant.
Tout le monde fait ses besoins, y compris certains végétaux. Mais certains organismes défèquent de manière tout à fait singulière. Par exemple, la faécologie évolutive révèle que certaines espèces de chenilles projettent leurs excréments, aussi gros qu’un grain de Grape Nut, sur une distance comparable à un but au football américain de 70 mètres, afin d’empêcher les prédateurs de les localiser grâce à l’odeur.
Chez les mammifères, les wombats produisent des crottes en forme de cubes qu’ils empilent pour communiquer et attirer un partenaire, une stratégie fascinante de la nature.
Toutefois, le comportement de nos fidèles compagnons canins reste particulièrement étonnant. Une étude parue en 2014 dans Frontiers in Zoology révèle qu’en conditions calmes du champ magnétique terrestre, les chiens préfèrent aligner leur corps selon l’axe nord-sud pour déféquer. Cette conclusion provient de l’observation méticuleuse de 70 chiens de 37 races différentes, sur une période de deux ans, lors de 1893 défécations et 5582 mictions.
Les chercheurs ont minutieusement évité toute interférence humaine ou physique, comme la présence de murs ou de laisses, pour garantir la spontanéité des gestes. Il s’est avéré que les chiens évitent activement de s’orienter selon un axe est-ouest au moment de faire leurs besoins.
On ignore si cette orientation obéit à une gêne physique à pointer dans une autre direction ou s’il s’agit d’un instinct profondément ancré guidé par le champ magnétique terrestre. Il est intéressant de noter que des animaux tels que le bétail et les cerfs broutent également en s’alignant avec les pôles magnétiques terrestres, suggérant l’existence d’un phénomène plus vaste influençant plusieurs espèces.
Les petits animaux semblent vivre selon l’adage « Vivre vite, mourir jeune ». Leur existence brève, proportionnelle à leur taille minuscule, est pourtant remplie d’une intensité extraordinaire. João Pedro Magalhães, microbiologiste à l’Université de Liverpool, expliquait à la BBC que, de manière générale, les animaux de petite taille mûrissent plus rapidement, produisent davantage de descendants et doivent constamment se méfier de nombreux prédateurs, contrairement aux géants tels que les éléphants.
Si vous avez déjà tenté d’écraser une mouche domestique, vous comprenez vite que prétendre ne pas lui faire de mal revient souvent à admettre qu’on n’en est pas capable tant elles sont rapides, comme frappées d’une migraine ailée. Ces petites créatures en fuite apparaissent toujours un pas en avant — malgré la brièveté de leur vie.
Pourtant, ce qui est fascinant, c’est que dans l’œil d’une mouche, le temps ne file pas en un instant mais semble ralentir, un peu comme si elle avait la vitesse de Flash. Effectivement, selon la BBC, les mouches traitent les informations visuelles quatre fois plus rapidement que les humains. Des chercheurs du Trinity College de Dublin ont confirmé cette vitesse en étudiant la perception de la lumière chez différentes espèces. Les oiseaux et petits mammifères possèdent également une acuité visuelle accélérée – ils perçoivent chaque détail et rien ne leur échappe. Pour eux, le monde avance donc au ralenti, à la lenteur d’un escargot.
Chez l’humain, cette « vitesse oculaire » dépend de la taille corporelle et de l’âge : plus on vieillit, moins on arrive à capter d’informations. En somme, à mesure que la fin de vie approche, le monde semble filer encore plus vite, nous échappant sous les yeux.
Contrairement à la fiction incarnée par le Dr. Doolittle, qui aurait pu nous apprendre à parler aux animaux, la nature offre déjà une leçon précieuse sur la communication entre espèces. Observons les comportements de ces animaux : ils savent se montrer polis en attendant leur tour pour s’exprimer, évitant ainsi de se couper la parole. Cette règle implicite de politesse dans le règne animal démontre que mère nature les a bien éduqués.
Une analyse scientifique approfondie basée sur plus de 300 études révèle que oiseaux, mammifères, grenouilles, et même certains insectes, respectent ce principe de prendre la parole à tour de rôle. Ce phénomène est crucial pour éviter les interférences dans leurs échanges sonores et assurer une communication efficace.
Le temps d’attente avant de répondre varie considérablement selon les espèces :
- Les humains attendent en moyenne 200 millisecondes, bien que ce délai puisse s’allonger suivant le contexte.
- Certaines espèces d’oiseaux chanteurs ont une pause inférieure à 50 millisecondes.
- Les cachalots, quant à eux, prennent environ deux secondes avant de reprendre leur échange.
Ces pauses sont si régulières qu’elles sont parfois exploitées dans des stratégies de rivalité amoureuse. Par exemple, un mâle oiseau fourmi (antbird) en train de séduire une femelle peut voir un concurrent s’immiscer pendant la pause pour attirer plus fort l’attention de la prétendante.
Il n’est pas anodin que l’expression « tête brûlée » désigne les personnes colériques. La chaleur augmente l’agressivité, que l’on soit humain, chien ou autre espèce animale. Selon des données du métro de Londres, les délits liés au harcèlement et à l’utilisation d’armes ont été supérieurs de 16 % lorsque la température dépassait 20 °C, comparé aux jours où elle était inférieure à 10 °C. En revanche, les cambriolages diminuaient de 20 %. Dès lors que la chaleur devient excessive, l’ensemble des délits tend à diminuer.
Une étude menée à Philadelphie entre 2006 et 2015 a montré que les crimes violents augmentaient lors des journées chaudes, tous saisons confondues. Cette dynamique rappelle les tensions bibliques entre Caïn et Abel, avec une intensification des conflits sous l’effet de la température. Chez certains animaux, comme les serpents, la chaleur provoque des comportements plus agressifs : parfois, confrontés à un stress thermique extrême, ils en viennent à s’attaquer eux-mêmes, phénomène étonnant bien documenté.
Les poissons du récif de la Grande Barrière de corail réagissent aussi à la montée des températures. Une étude de 2009 a révélé qu’une hausse de seulement quelques degrés pouvait multiplier par 30 leur agressivité et leur activité, en particulier chez les espèces naturellement combatives. Même les espèces plus calmes montraient alors une légère augmentation de leur agressivité. Chez les chiens également, les périodes chaudes accentuent les risques d’agressivité : des chercheurs chinois ont établi un lien fort entre la température quotidienne et le nombre d’hospitalisations liées à des morsures canines.
Dans le règne animal, on pourrait logiquement s’attendre à une certaine proportionnalité anatomique : par exemple, un homme avec de grandes mains aura généralement une tête à l’échelle, pas minuscule entre ses épaules. Pourtant, la nature ne suit pas toujours ces règles évidentes, surtout en ce qui concerne la reproduction. Il est surprenant de constater que chez certains animaux, spécialement les plus petits, les spermatozoïdes peuvent être démesurément grands.
Une étude menée par l’Université de Zurich dévoile un phénomène étonnant : la drosophile bifurca, un petit insecte de quelques millimètres seulement, produit des spermatozoïdes mesurant près de six centimètres, soit environ vingt fois la taille de l’animal lui-même. À l’opposé, le spermatozoïde de la baleine ne dépasse pas un dixième de millimètre, ce qui le rend mille fois plus petit que celui de la drosophile. Cette disparité s’étend également à d’autres espèces, puisque la souris possède des spermatozoïdes plus longs que ceux de l’éléphant, soulevant des questions intrigantes sur leur évolution et interactions.
L’explication avancée par les chercheurs de Zurich repose sur l’environnement reproductif spécifique à chaque espèce. Chez les grands animaux, la taille excessive des spermatozoïdes diminuerait leur efficacité, car ces derniers risqueraient de se perdre avant d’atteindre l’ovule dans l’appareil reproducteur féminin, souvent volumineux. Dans ce contexte, la reproduction favorise plutôt la production en nombre de spermatozoïdes plus petits. En revanche, pour des espèces minuscules comme la drosophile, où l’espace à traverser est réduit, des spermatozoïdes plus longs peuvent parfaitement assurer la fécondation, voire la favoriser.
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Dans le traité Know Thyself du XIXe siècle, une œuvre explorant les complexités des relations humaines, un auteur sous le pseudonyme Eugene Becklard M.D. avançait que « deux tiers des maladies affectant l’humanité trouvent leur origine dans certaines pratiques solitaires ». Autrement dit, les médecins de l’époque pensaient que la masturbation — un acte privé et sans partenaire — était à l’origine de la majorité des maux.
Si l’auto-exploration ressentie comme une forme de connaissance de soi était si redoutable, on pourrait alors s’interroger sur l’impact chez les animaux, puisque de nombreuses espèces semblent également s’adonner à ce comportement. Évidemment, le Tyrannosaure Rex n’a pas disparu à cause de ses courtes pattes, mais cette observation ouvre une réflexion fascinante.
En effet, de nombreuses espèces expriment ce qu’on pourrait appeler une forme d’auto-plaisir. Comme le décrit le magazine Live Science, les morses prennent plaisir à explorer leurs défenses, les orignaux frottent leurs bois contre les arbres dans ce qu’on nomme le “bull-winking”, et certaines espèces d’oiseaux stimulent leurs organes avec des jouets, des perchoirs, voire les mains humaines. Les porc-épics, eux, se frottent contre des branches pour satisfaire ce besoin. Les chiens, réputés pour leur nature sexuelle prononcée, lèchent leurs propres parties, et cette liste est loin d’être exhaustive.
Chez l’homme, la masturbation peut engendrer une augmentation du nombre de spermatozoïdes, ce qui pourrait avoir une fonction reproductive bénéfique. Mais chez les animaux, beaucoup stoppent l’acte avant ce stade, laissant penser à d’autres avantages, potentiellement liés au bien-être ou à la gestion du stress.
Le principe connu sous le nom de gradient latitudinal révèle que la biodiversité est nettement plus riche près de l’équateur. Autrement dit, les régions proches du centre chaleureux de la Terre abritent un plus grand nombre d’espèces animales et végétales comparées aux zones plus froides situées vers les pôles. Pourtant, aucune raison évolutive évidente n’empêche une diversité similaire dans les latitudes nord ou sud extrêmes.
Depuis plus de trois siècles, ce phénomène intrigue les scientifiques qui ont formulé entre six et trente-deux hypothèses différentes pour tenter d’en expliquer les causes, comme le rapporte le Journal of Biogeography. Cette multitude d’explications souligne la complexité du sujet et le défi qu’il représente encore aujourd’hui.
Une théorie particulièrement intéressante provient du professeur David Jablonski de l’Université de Chicago. Selon lui, les tropiques offrent un environnement plus propice à la survie des espèces possédant des besoins spécifiques. À mesure que l’on s’éloigne de cette zone vers des latitudes plus rudes, le milieu devient hostile et finit par dépasser le seuil de tolérance de ces organismes spécialisés, qui disparaissent alors progressivement. Cette idée est notamment étayée par l’observation de la diversité des oiseaux et des bivalves dans différentes zones climatiques.
