Secrets et controverses autour des fichiers Epstein non publiés en 2025

par Zoé
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Secrets et controverses autour des fichiers Epstein non publiés en 2025
États-Unis

Les mystères persistants autour des fichiers Epstein en 2025

Jeffrey Epstein en hoodie rouge devant un fond gris

Certaines affaires médiatiques disparaissent rapidement, tandis que d’autres occupent les unes pendant des années. C’est le cas de Jeffrey Epstein, dont l’histoire enchevêtrée n’a cessé de se développer depuis sa première révélation en 2006. Bien qu’il soit décédé en prison en 2019, sa mort n’a en rien stoppé les spéculations ni la colère du public.

Les théories du complot autour de son dossier sont nombreuses. En 2025, une lueur d’espoir semblait pointer avec l’annonce de la déclassification des premiers documents par la procureure Pam Bondi en février. Toutefois, cette première vague de fichiers révéla surtout des informations déjà largement connues, ce qui suscitait la déception. Les promesses de nouvelles publications se sont succédé sans concrétisation, jusqu’à l’annonce soudaine qu’aucun autre document ne serait finalement diffusé.

Une nouvelle fois, Epstein faisait la une des journaux, tandis que la gestion de l’affaire par les autorités était vivement critiquée. Nombreuses furent les interrogations soulevées, notamment sur les liens entre Epstein et l’ancien président Donald Trump, sans compter d’autres zones d’ombre qui restent à éclaircir. Cette controverse souligne l’ampleur des dossiers classifiés, des questions judiciaires en suspens et l’importance de comprendre les dessous d’un scandale qui continue d’agiter la sphère américaine.

Pam Bondi lors d'une conférence de presse

Au cœur des controverses entourant les fichiers Epstein se trouve l’ancienne procureure générale, Pam Bondi. En février 2025, elle s’est imposée comme l’initiatrice d’une diffusion de documents rapidement jugée controversée, notamment car ces derniers n’apportaient aucune information véritablement nouvelle. De surcroît, la Task Force du Comité de supervision de la Chambre des représentants chargé de la déclassification des secrets fédéraux a révélé qu’elle n’avait même pas examiné ces fichiers.

L’ampleur réelle de cette diffusion était limitée : les documents étaient réunis dans un seul classeur à anneaux. Face aux critiques, Pam Bondi a assuré qu’il ne s’agissait que de la partie visible de l’iceberg et que de nombreuses autres informations étaient en cours d’analyse, en vue d’une prochaine publication. Interrogée spécifiquement par Fox News sur l’éventuelle publication d’une liste des clients de Jeffrey Epstein, elle avait affirmé : « C’est sur mon bureau en ce moment, je dois l’examiner. C’est une directive du président Trump. »

En mars, Bondi a renforcé sa position, dénonçant dans une interview l’inaction de l’administration Biden à l’égard de ces documents : « Ils sont restés sans réaction face à ces fichiers. Tristement, ces personnes ne croient pas à la transparence, et plus malheureusement encore, elles ne croient pas en l’honnêteté. » Cependant, en juillet, un mémo publié par le ministère de la Justice indiquait qu’« aucune liste incriminante de clients » n’existait et qu’aucun nouveau document ne serait diffusé.

Pam Bondi lors d'une réunion avec Donald Trump et d'autres personnes

Dans les mois précédant la mise en pause inattendue de la publication des fichiers, la procureure générale Pam Bondi évoquait un « chargement de preuves » qu’il fallait examiner avant toute diffusion. Concernant la publication la plus attendue — la fameuse liste de clients — Bondi est revenue sur ses propos, affirmant qu’elle ne faisait en réalité pas référence à une telle liste, mais à un dossier général lié à l’affaire. Par ailleurs, il a également été avancé que les éléments de preuve comprenaient des dizaines de milliers de fichiers médiatiques illicites, que le Département de la Justice a expliqué ne pas publier par respect pour les victimes.

Si la protection des données personnelles des victimes est une raison compréhensible, de nombreux observateurs ont rapidement souligné un décalage majeur entre les multiples références répétées à une grande quantité de preuves, les promesses de publication, et la déclaration officielle affirmant qu’« aucune divulgation supplémentaire ne serait appropriée ni justifiée ».

Cette ambiguïté a suscité l’inquiétude des théoriciens du complot comme des responsables gouvernementaux, qui ont exigé des éclaircissements. Aucune information n’a été communiquée sur la nature exacte des preuves mentionnées, leur origine, ni sur le fait qu’elles correspondent aux éléments déjà présentés lors des poursuites contre Epstein et son associée Ghislaine Maxwell, ou s’il s’agissait de nouvelles découvertes. Lorsque l’Associated Press a interrogé les personnes impliquées dans ces affaires judiciaires pour savoir si les vidéos et photos évoquées par Pam Bondi avaient été utilisées dans ces procès, il a été apparemment confirmé qu’aucune telle preuve n’avait été présentée.

Sceaux officiels du FBI et du DOJ sur fond de drapeau américain

Au cœur des critiques suscitées par l’absence de suivi des promesses gouvernementales concernant la publication des fichiers Epstein, un mémorandum de deux pages est devenu le point focal. Ce document officiel a rapidement été jugé inhabituel.

Malgré l’introduction affirmant qu’il faisait partie d’un « engagement envers la transparence », ce mémo présentait des manquements essentiels. Portant les sceaux du ministère de la Justice et du Federal Bureau of Investigation, il ne comportait ni nom ni signature indiquant qui assumait la responsabilité de son contenu. Plus déroutant encore, il manquait de toute datation, rendant floue la position de la procureure générale Pam Bondi dans cette affaire.

Cette absence d’identification soulève plusieurs questions : qui est réellement responsable du document ? Et qui, en définitive, contredit les assertions publiques de la procureure générale ? Ces zones d’ombre nourrissent l’incompréhension et alimentent les controverses entourant les fichiers Epstein, dont la publication reste bloquée en 2025.

Alan Dershowitz affirme connaître des détails sur des documents classifiés retenus

Alan Dershowitz dans une pièce sombre

Un mémo conjoint du Département de la Justice et du FBI précisait clairement qu’« Aucune liste incriminante de clients n’a été découverte lors de cette revue systématique. Il n’existe également aucune preuve crédible que Jeffrey Epstein ait fait du chantage à des personnalités influentes ».

Cependant, plusieurs acteurs clés de cette affaire ont laissé entendre qu’il existait toujours des documents secrets, dont Alan Dershowitz. Avocat majeur dans la négociation de l’accord de plaider-coupable avec Epstein en 2008, Dershowitz semblait donc avoir accès à des documents sensibles.

Le 19 mars 2025, lors d’une interview avec Sean Spicer, il confirma l’existence d’une liste de noms liés à Epstein. Il déclara : « Ce n’est pas une opinion, c’est un fait. J’ai vu… Je sais avec certitude que des documents sont retenus. Ils sont retenus pour protéger certaines personnes. Je connais ces noms. Je sais pourquoi ces informations sont gardées secrètes. Je sais qui les retient. Mais je suis tenu par la confidentialité. »

Plus tard, en juillet, Dershowitz infirma cette affirmation sur plusieurs chaînes, déclarant : « Il n’y a pas de liste de clients, et il n’y en a jamais eu. Une liste de clients suggérerait qu’Epstein aurait répertorié des individus à qui il aurait procuré des femmes. Ce qui existe réellement, c’est un affidavit du FBI expurgé, émanant des plaignants. »

Il précisa également que la responsabilité de la confidentialité n’incombait pas à l’administration Trump, mais au système judiciaire lui-même.

Alina Habba speaking at a podium

Depuis longtemps, il est rapporté que la liste des clients de Jeffrey Epstein n’existe tout simplement pas. Cette affirmation provient dès les premiers jours de l’enquête, émanant de personnes directement impliquées dans l’investigation. Pourtant, les théories du complot entourant Epstein persistent, ce qui n’est guère surprenant compte tenu de la quantité importante de preuves et de noms évoqués non seulement par l’ancienne procureure générale Pam Bondi, mais aussi par d’autres responsables.

En février 2025, la conseillère présidentielle Alina Habba s’est exprimée lors d’une interview avec Piers Morgan. Elle a affirmé que de nombreuses informations restaient à révéler sur l’affaire Epstein, allant jusqu’à citer, selon un message publié sur le réseau social X : « Nous avons des journaux de vols, des informations, des noms, qui seront rendus publics… Je ne comprends pas comment il n’y a pas de choc face au nombre d’individus dissimulés, gardés secrets et qui n’ont pas été tenus responsables… Je crois en la responsabilisation, il faut maintenant suivre le processus… Il est temps de rendre des comptes. »

Cependant, après la publication d’un mémo du ministère de la Justice, il est devenu clair qu’aucune des informations promises ne serait dévoilée. Piers Morgan a critiqué les déclarations de Habba en partageant l’extrait de son interview sur X, accompagné du commentaire « hmm… que s’est-il passé ? ». À ce jour, cette vidéo a été visionnée plus de 4,6 millions de fois sans qu’aucune explication officielle n’ait été fournie à propos de ces propos.

Donald Trump regardant boudeur lors d'une conférence de presse

L’une des évolutions les plus surprenantes concerne un retournement complet de la part de l’ancien président Donald Trump. Lors de sa campagne pour une seconde présidence, Trump s’était montré très vocal quant à la nécessité de dévoiler un réseau de puissants agissant dans l’ombre pour dissimuler des activités illégales. Il s’était positionné en défenseur prêt à mettre fin à ces affaires troubles, annonçant notamment la révélation de documents liés à Jeffrey Epstein et à son entourage.

La fameuse « petite liste noire » d’Epstein a depuis longtemps alimenté les spéculations sur l’ampleur de ses crimes. L’arrestation d’Epstein a même renforcé la théorie du complot portée par QAnon, qui tente de connecter des éléments dispersés dans une trame occulte impliquant des élites. Trump, en défendant l’existence de manipulateurs secrets et tout-puissants, semblait confirmer cette vision. Comme le souligne Jon Lewis, chercheur à l’université George Washington et cité dans The Guardian, « QAnon et le mouvement MAGA se sont de plus en plus rapprochés ces dernières années, adoptant des récits extrémistes et des théories marginales soutenues par certains responsables politiques mainstream ».

Ce retournement de Trump est d’autant plus frappant qu’il s’est rendu sur son propre réseau social pour dénoncer ce qu’il appelle désormais « la supercherie Jeffrey Epstein ». Le président a fréquemment critiqué les journalistes ainsi que des membres de son propre camp qui continuaient à soulever des questions, tandis que certains de ses anciens partisans réclament désormais des réponses claires sur ce qui se trame réellement dans l’ombre.

Annonce des accusations contre Epstein

Un mémo du Département de la Justice a apporté des précisions concernant la mort de Jeffrey Epstein, confirmant officiellement qu’il s’agissait d’un suicide, comme cela avait déjà été annoncé. Des vidéos de surveillance montrant qu’aucune personne n’était entrée ou sortie de sa cellule aux alentours de son décès ont été publiées. Toutefois, les observateurs ont rapidement remarqué une anomalie dans les horodatages.

Le saut temporel passe de 23h58min58s à 00h00min00s. Pam Bondi, l’ancienne procureure générale, a expliqué que ce hiatus correspondait à une réinitialisation quotidienne des vidéos, et que le même intervalle était manquant sur toutes les séquences enregistrées à cette heure-là. Ce phénomène serait donc d’ordre technique et récurrent.

Cependant, une enquête menée par Wired sur les métadonnées du fichier vidéo a révélé que le document avait été modifié et sauvegardé plusieurs fois. De plus, le clip publié était en réalité la réunion de deux fichiers distincts, montés pour former une séquence unique. Les experts consultés ont évoqué l’hypothèse d’une modification innocente, comme un changement de format, mais cela soulève des doutes quant à la validité de cette preuve en cas de présentation devant un tribunal.

Une analyse approfondie a également montré qu’il ne manquait pas seulement une minute, mais près de trois minutes (2 minutes et 53 secondes) de vidéo. Le Département de la Justice continue toutefois de soutenir que les images diffusées sont complètes, brutes et non éditées. Ce décalage entre les déclarations officielles et les constats techniques contribue à alimenter les controverses autour des fichiers Epstein.

Ghislaine Maxwell avec Donald et Melania Trump, et Jeffrey Epstein

Ghislaine Maxwell, proche associée de longue date de Jeffrey Epstein, a été arrêtée, jugée, condamnée et condamnée à une peine de prison lors de son propre procès très médiatisé. Condamnée en 2022, son cas soulève toutefois de nombreuses questions, notamment à la lumière d’un mémo du ministère de la Justice. Ce document précise : « Nous n’avons trouvé aucune preuve permettant de fonder une enquête contre des tiers non inculpés ». Pourtant, des experts, dont Nigel Cawthorne, auteur de Prince Andrew : Epstein, Maxwell et le palais, estiment que ce constat pourrait paradoxalement jouer en sa faveur.

Cawthorne a ainsi déclaré à Newsweek : « Cela peut être un argument qu’elle pourra utiliser devant une commission de libération conditionnelle : ‘Pourquoi est-elle la seule à avoir été poursuivie ?’ Je pense que ses avocats vont certainement travailler sur cette ligne de défense. » De nombreux internautes se demandent en effet : s’il n’existe aucun nom sur une quelconque liste, comment Maxwell peut-elle être emprisonnée pour trafic ? Ces interrogations ont été publiées dès le 7 juillet, et le 15 juillet, Newsweek confirmait que les avocats de Maxwell sollicitaient l’intervention de l’ancien président Donald Trump dans l’affaire.

Au-delà d’une déclaration affirmant qu’aucune nouvelle information ne serait dévoilée ni nouvelle arrestation opérée, l’entourage de Maxwell soutient que cette dernière n’aurait jamais dû être poursuivie. Une partie de l’accord conclu avec Epstein en 2008 garantissait en effet qu’aucune autre personne ne serait inculpée en lien avec ses activités. Or, cet accord avait été validé en Floride, tandis que Maxwell a été arrêtée à New York. Malgré ces controverses, le ministère de la Justice a recommandé que la peine de Maxwell ne soit pas annulée.

JD Vance lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche

Une question cruciale taraude de nombreux observateurs : pourquoi tant de hauts responsables, qui réclamaient auparavant des réponses précises sur les liens et partenaires de Jeffrey Epstein, ont soudainement changé d’attitude pour exiger que l’on cesse toute discussion sur le sujet ? Cette volte-face spectaculaire laisse planer un doute. Même des médias reconnus soulignent que, qu’il y ait ou non un secret occulte, ce revirement donne immanquablement une impression de dissimulation.

Parmi ceux qui sont passés de l’exigence de transparence à la défense du silence, on compte des personnalités comme JD Vance, directeur du FBI Kash Patel, ou encore le directeur adjoint Dan Bongino. Tous avaient auparavant proclamé l’importance capitale d’une révélation exhaustive des documents, de la divulgation des noms impliqués, et d’une justice ferme. Aujourd’hui, ils se montrent beaucoup plus réservés.

Cette décision abrupte de clore l’enquête, après plusieurs mois où l’on promettait la sortie de dizaines de fichiers, la révélation d’identités clés, et des poursuites judiciaires, a généré non seulement de la colère mais aussi un profond scepticisme. Le mémorandum destiné à faire taire les questions a paradoxalement attisé la méfiance et relancé les interrogations au cœur de cette affaire.

Pam Bondi en arrière-plan noir, écoutant attentivement

Dans l’ombre de la non-publication des fichiers tant attendus sur Jeffrey Epstein, un événement politique majeur est passé presque inaperçu : le limogeage surprise de Joseph Tirrell, avocat principal en éthique au Département de la Justice (DOJ). Ce renvoi, ordonné par la procureure générale Pam Bondi, a soulevé de nombreuses interrogations, notamment parce que la lettre officielle signe sa mission avec une faute d’orthographe sur le prénom de Tirrell lui-même.

Après cette décision, Tirrell a publié la lettre sur son profil professionnel, remerciant les soutiens reçus et affirmant sa volonté de poursuivre son engagement au service public. Aucune explication claire n’a été donnée quant aux motifs de ce licenciement, mais le contexte laisse place à plusieurs spéculations.

Le timing de ce départ coïncide en effet avec la tourmente autour du dossier Epstein, ainsi qu’avec des manœuvres judiciaires sensibles impliquant Jack Smith, un procureur connu pour avoir engagé des poursuites contre Donald Trump concernant la conservation illégale de documents classifiés à Mar-a-Lago. Importamment, Tirrell avait validé l’acceptation par Smith d’honoraires juridiques pro bono. Cette relation, couplée au moment choisi pour le limogeage, a nourri une vague de questionnements sur les véritables raisons cachées derrière cette décision.

Cette épisode illustre la complexité croissante des affaires judiciaires entourant les fichiers Epstein, où politique, justice et intérêts personnels s’entrelacent dans un contexte d’opacité inquiétante.

Ordinateur portable avec loupe et code de données

Pour faire un bilan rapide : Alina Habba, conseillère de la Maison Blanche, a affirmé qu’une grande quantité d’informations allait être rendue publiques. L’ancienne procureure générale Pam Bondi a parlé d’une « cargaison entière » de preuves. Selon certaines sources, ces preuves comprendraient plus de 10 000 vidéos et images, ou, dans un autre rapport de la BBC, Bondi évoquait « des dizaines de milliers de vidéos ». Cependant, le mémo du Département de la Justice mentionne « une quantité importante de matériel, incluant plus de 300 gigaoctets de données et des preuves matérielles ».

Cette précision mérite une analyse plus approfondie, car 300 gigaoctets, ce n’est en réalité pas énorme. Aujourd’hui, il n’est pas rare que des ordinateurs personnels disposent de disques SSD de 1, 2, 4 téraoctets ou plus, chaque téraoctet équivalant à 1 000 gigaoctets. À titre de comparaison, un seul Blu-ray peut contenir entre 25 et 50 gigaoctets. Cela signifie que la « cargaison » de preuves mentionnée par le ministère pourrait théoriquement tenir sur six Blu-rays.

Certaines productions, comme des jeux vidéo, occupent bien plus de place : par exemple, le jeu « Ark: Survival Evolved », sorti en 2017, nécessite environ 400 gigaoctets d’espace. En 2019, il a été rapporté que le FBI avait saisi trois ordinateurs sur l’île de Little St. James appartenant à Epstein. Vu le volume de surveillance évoqué dans ses résidences, on pourrait s’attendre à ce que les données collectées dépassent largement 300 gigaoctets.

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