Le monde du divertissement et ses scandales
Dans un passé révolu, les fameux « arrangeurs » pouvaient balayer sous le tapis les scandales même des plus grandes stars. Les attachés de presse, les managers et les cadres pouvaient étouffer les bagarres, les scandales sexuels, voire les décès, afin de préserver l’image publique des acteurs et chanteurs. C’est un travail qui se perpétue encore aujourd’hui. Cependant, à l’heure actuelle, où le pouvoir de la célébrité est atténué et où les médias numériques ne laissent guère mourir un scandale complètement, tout squelette qui émerge du placard ne peut plus y être renfermé – une réalité que le chanteur-compositeur Usher Raymond IV (ou simplement Usher, comme vous le connaissez probablement) connait que trop bien.
En 2017, le tabloïd Radar Online a révélé qu’Usher était accusé d’avoir contracté l’herpès, une infection qu’il aurait attrapée entre 2009 et 2010. Selon l’article, il était en grande partie asymptomatique et aurait prétendu que ses tests de dépistage d’IST étaient négatifs lorsqu’il a entamé une relation sexuelle avec une femme après son divorce en 2009 avec Tameka Foster. Trois semaines après des rapports non protégés, la femme a présenté de la fièvre et des symptômes vaginaux préoccupants, confirmés plus tard par ses médecins comme étant de l’herpès.
Cacher un diagnostic d’herpès à un partenaire sexuel est illégal en Californie, et la femme a confronté Usher sur leur rencontre et sur les conséquences physiques et mentales qu’elle avait subies. Radar Online a affirmé qu’il lui a versé de l’argent pour ses frais médicaux et a réglé en 2012 une poursuite qu’elle avait engagée pour un montant de 1,1 million de dollars.
Une fois que l’histoire a éclaté, de nouveaux accusateurs se sont manifestés
Après la révélation selon laquelle Usher aurait eu des rapports sexuels non protégés sans divulguer son diagnostic d’herpès, de nouvelles accusations ont rapidement suivi. En quelques jours seulement après la publication de l’article de Radar Online, TMZ a rapporté qu’Usher faisait face à une autre poursuite, cette fois-ci pour la somme de 10 millions de dollars. La plaignante, Laura Helm, a allégué qu’au début de 2017, elle et Usher avaient eu des relations sexuelles non protégées, et qu’elle n’avait appris l’existence présumée de son STD (maladie sexuellement transmissible) qu’en lisant la couverture de son règlement précédent. Bien que la femme ne prétendait initialement pas être infectée par l’herpès elle-même, elle soutenait qu’elle n’aurait jamais eu de relation sexuelle avec lui s’il avait été honnête au sujet de son état rapporté. Elle demandait des dommages pour, entre autres, la détresse émotionnelle d’avoir été exposée à une MST. Lorsqu’un test ultérieur s’est avéré positif, elle a porté le montant demandé à 20 millions de dollars.
En août, trois autres personnes ont accusé Usher de ne pas avoir divulgué sa prétendue maladie avant d’avoir des relations sexuelles non protégées avec elles, ainsi que d’agression sexuelle et de fraude. Quantasia Sharpton et deux plaignants anonymes ont déposé leur propre plainte, et l’avocate Lisa Bloom a déclaré au Los Angeles Times qu’elle avait entendu d’autres personnes ayant des histoires similaires. L’un de ses plaignants non identifiés affirmait avoir contracté l’herpès après des rapports sexuels avec Usher et considérait que la maladie était responsable de la mort-née de ses jumeaux.
Les procès ont été réglés ou rejetés
Usher n’avait pas commenté initialement aucune des accusations. Cependant, peu de temps après le dépôt des poursuites en 2017, le site de potins Sandra Rose prétendait avoir vu la preuve que le chanteur non seulement n’avait pas l’herpès, mais que le rapport de Radar Online sur le règlement de 2012 était faux. Usher a ensuite publié une déclaration officielle niant avoir l’herpès. Il a également cherché à faire rejeter la plainte de Laura Helm, faisant valoir qu’elle n’avait pas présenté de preuves, n’avait pas discuté de son éventuel dépistage avant leur rencontre, et aurait connu les risques de contracter une MST lors de rapports sexuels non protégés. Plus tard, TMZ a obtenu un enregistrement d’un appel téléphonique de Helm à un attaché de presse, dans lequel elle aurait prétendument affirmé qu’elle et Usher avaient toujours eu des rapports sexuels protégés et qu’elle ne s’inquiétait pas de l’herpès. Cela jetait le doute sur son récit, bien que Helm ait affirmé avoir menti à l’attaché de presse pour éviter une couverture médiatique sensationnaliste.
Helm a demandé le rejet de sa plainte en 2019, avec préjudice. Bien que ni elle ni Usher n’aient dit autre chose que d’avoir trouvé « une solution amiable », le rejet avec préjudice est souvent indicatif d’un accord financier conclu (selon TMZ). Plus tard, la compagnie d’assurance d’Usher a intenté un procès contre lui en lien avec l’affaire, affirmant qu’elle ne couvrait pas les actions en justice liées aux MST, mais The Blast a rapporté qu’ils avaient abandonné leur poursuite d’ici la fin de 2019. Le média a également indiqué que la plainte de Quantasia Sharpton avait été abandonnée la même année, bien que, comme pour Helm, aucun règlement n’ait été publiquement divulgué.