Un an et demi après avoir quitté les ondes de NRJ, Sébastien Cauet fait son retour à la radio en rejoignant Europe 2. Cette réapparition intervient alors que l’animateur est mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineures. Mathilde, 46 ans, l’une des premières femmes à avoir porté plainte contre lui en décembre 2023, exprime son indignation face à cette décision qu’elle qualifie de « révoltante ». « J’ai la boule au ventre. C’est comme si je revenais cinq ans en arrière », confie-t-elle.
Alors que l’enquête judiciaire se poursuit, Mathilde dénonce une décision « dégoûtante » de la part de la station appartenant au groupe Bolloré. Selon elle, cette reprise d’antenne constitue une « double peine » : victime restée silencieuse pendant vingt ans, elle a enfin trouvé la force de parler, tandis que Sébastien Cauet réapparaît à la radio seulement un an et demi plus tard. Pour elle, ce retour est une insulte envers les victimes.
Levée de l’interdiction d’antenne
Mis en examen depuis mai 2024 pour des faits impliquant quatre femmes, l’ancien animateur de « La Méthode Cauet » reste présumé innocent. Placé sous contrôle judiciaire, il est interdit de contact avec les plaignantes. En juillet dernier, son interdiction d’antenne a été levée, sous réserve de ne pas animer d’émission publique.
Caroline Barel, vice-présidente de l’association MeTooMedia, considère ce retour comme un signal dangereux. Elle déplore que cette décision soit « violente pour toutes les victimes de violences sexuelles et sexistes » et qualifie cet événement de « coup dur pour la libération de la parole ». Elle critique également le groupe Bolloré, déjà accusé de maintenir Jean-Marc Morandini à l’antenne malgré ses condamnations.
À ce jour, ni Europe 2, ni Sébastien Cauet n’ont souhaité réagir aux sollicitations des médias.
Réactions et polémiques
Suite à cette annonce, plusieurs voix se sont élevées dans le monde des médias et du divertissement. La question de la responsabilité éthique des stations de radio revient au centre des débats, en particulier concernant le maintien ou le retour d’animateurs mis en cause pour des faits graves.