SOS Médecins Lille est en grève jusqu’à samedi matin suite à l’agression violente d’un médecin dans son cabinet par des proches d’une patiente, a indiqué la Fédération ainsi qu’une source proche de l’enquête. Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour « violences sur un professionnel de santé » et « menaces de mort ».
Les faits se sont déroulés mercredi en fin de journée à l’antenne lilloise de SOS Médecins, située dans le quartier populaire des Moulins. Selon un communiqué de la Fédération SOS Médecins France, le docteur « a été violemment agressé dans son point fixe de consultation à Lille, par deux individus venus en mission punitive ». Cette attaque faisait suite à la consultation d’une jeune femme qui avait sollicité un arrêt de travail.
Intervention d’un confrère permet de stopper l’agression
La victime, en état de sidération complète, a pu être secourue « grâce à l’intervention rapide d’un confrère » qui a fait fuir les agresseurs, a précisé SOS Médecins France. La police municipale, rapidement dépêchée sur place, n’a cependant pas réussi à interpeller les suspects.
Réaction du ministre de la Santé
Dans un message diffusé sur X, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a dénoncé « ce drame, d’une rare violence » et affirmé sa « détermination pour agir contre ces violences inacceptables et les punir avec la plus grande fermeté ».
Il rappelle que la loi Pradal, adoptée le 25 juin 2025, prévoit des peines aggravées allant jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende en cas de violences contre le personnel de nombreux établissements de santé.
Le ministre souligne également que les employeurs peuvent « porter plainte en lieu et place des soignants victimes », rappelant que « le respect des soignants n’est pas négociable ».