On désigne souvent ces billets par le terme « movie money ». Bien qu’ils soient habituellement utilisés comme accessoires dans le milieu du cinéma, certains s’aventurent dans une fraude en les faisant circuler comme de véritables monnaies. Fin janvier, la gendarmerie a mis au jour un trafic de fausse monnaie s’étendant de la Normandie à la Bretagne, après que la douane eut découvert des exemplaires contrefaits dans un centre de tri postal dès le mois de décembre.
Après un peu plus d’un mois d’investigations, les services de la division économique et financière de Rennes ont identifié le faussaire, un jeune homme de 24 ans originaire de Caen, interpellé le 28 janvier dans la Manche. Se servant d’une imprimante importée de Chine, il produisait ses billets et y superposait ensuite des bandes holographiques pour parfaire leur aspect. Il gérait également la vente de ses faux billets via un site web personnel et plusieurs plateformes de commerce en ligne.
Lors de l’opération, deux acquéreurs de ces billets ont également été appréhendés en Ille-et-Vilaine, et 1 758 exemplaires contrefaits ont été saisis, représentant une valeur faciale avoisinant les 90 000 euros. Au total, entre juin et décembre 2024, le jeune faussaire a écoulé 3 961 faux billets pour une valeur déclarée supérieure à 126 000 euros.
En garde à vue, il a admis avoir expédié 70 colis sur l’ensemble du territoire national. Jugé le 30 janvier dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis, assortis d’une obligation d’effectuer 105 heures de travail d’intérêt général.