5 titres de 1975 qui paraissent incroyables mais réels

par Olivier
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5 titres de 1975 qui paraissent incroyables mais réels
États-Unis
Gerald Ford regardant au-dessus pendant un discours

Chaque année, les histoires les plus étranges circulent depuis leur point d’origine jusqu’à la fois à la fascination et à l’inquiétude des lecteurs et téléspectateurs du monde entier. C’est un phénomène presque irrésistible de lire ou de revoir des images de ces récits farfelus et improbables. Même si l’ère d’internet et des chaînes d’information en continu a multiplié l’exposition à l’insolite, cela ne signifie pas que ces histoires n’existaient pas auparavant.

Dans les années 1970, les médias se composaient principalement des journaux locaux, des télévisions nationales et des agences de syndication qui partageaient les articles. Quand quelque chose d’absolument bizarre se produisait, il faisait le tour des rédactions. En 1975, les titres pouvaient être tout aussi sidérants, effrayants, malchanceux, miraculeux ou hilarants qu’aujourd’hui. Voici cinq titres 1975 incroyables et pourtant réels, qui montrent que l’actualité des années 70 pouvait être tout aussi folle que celle d’aujourd’hui.

« Les végétariens radicaux organisent un “puke-in” chez Mac’s »

Restaurant McDonald's dans les années 1970

Le campus de l’université du Michigan à Ann Arbor fut le théâtre d’une manifestation aussi audacieuse que répugnante le 17 octobre 1975. Un collectif promouvant un mode de vie sans viande et hostile aux grandes entreprises, se faisant appeler le Radical Vegetarian League (RVL), organisa ce qu’il qualifia de « puke-in » dans le restaurant universitaire McDonald’s.

Un « puke-in » fonctionne sur le modèle d’un sit-in ou d’un love-in : environ 20 personnes liées au RVL sont entrées dans le McDonald’s en plein service du déjeuner, ont pris autant de sachets de moutarde et de gobelets d’eau qu’elles pouvaient, puis, de façon presque simultanée, elles ont vomi.

« Nous ne cacherons plus la maladie qu’ils ont produite en nous », déclara le RVL dans un communiqué au Michigan Daily (via Weird Universe). Dans un autre communiqué, le groupe expliqua que sa protestation littérale visait à dénoncer « les déchets synthétiques » produits par McDonald’s ainsi que la faible rémunération pratiquée par la chaîne.

« L’art peint par des rats exposé »

Rat dans une cage recevant une friandise d'une main humaine

En mai 1975, United Press International titra brièvement sur une exposition artistique tenue à Buffalo, New York : des peintures rudimentaires peintes et vendues publiquement avaient été réalisées par un groupe de onze rats sous la supervision du Dr Richard Cimbalo, responsable du département de psychologie du Rosary Hill College (aujourd’hui Daemen University).

Le professeur affirma que les œuvres avaient été montrées à un artiste professionnel avant l’exposition, qui, sans connaître leur auteur, aurait reconnu un véritable talent et du potentiel. Chaque rat disposait de fournitures et attrapait un pinceau fixé à sa cage avec ses pattes avant ; à chaque trait réussi sur le papier, l’animal recevait une récompense sous forme d’un Froot Loop. Les rats apprirent vite le procédé et produisirent assez d’œuvres, aux styles variés, pour monter une exposition. Les ventes ont servi à financer le département de psychologie du Rosary Hill College.

« Courrier de première classe… jeté à la poubelle »

Corbeille d'extérieur bleue non marquée dans la rue

« First Class Litter » fut le titre énigmatique choisi par UPI pour attirer l’attention sur une affaire résolue en juin 1975 à Rutland, Vermont. Quelques temps auparavant, le Kiwanis Club local avait offert à la ville une nouvelle poubelle d’extérieur pour réduire les déchets et embellir l’espace public ; les services municipaux l’installèrent près du bureau de poste, l’un des lieux les plus fréquentés de la ville.

Peu après l’installation, le bureau de poste reçut plusieurs plaintes concernant du courrier disparu. Une enquête sommaire menée par la chambre de commerce régionale de Rutland permit de résoudre le mystère : des habitants jetaient leur courrier dans la nouvelle poubelle, qui n’avait pourtant pas la forme d’une boîte aux lettres — mais elle était bleue.

« Patrouille de poulets »

Coq marchant sur une route

En avril 1975, le Tampa Times relata une initiative insolite à Napa, Californie. Bob Pelusi, surintendant du service des parcs de Napa, avait épuisé les solutions classiques pour ralentir la circulation autour de Kennedy Park. À court d’idées, il eut l’idée d’utiliser des poulets.

Il acheta 85 poulets et les laissa en liberté dans le parc ; ils erraient souvent jusque sur Streblow Drive, obligeant les automobilistes à freiner ou à s’arrêter pour ne pas en renverser. Malgré tout, certains conducteurs passèrent au travers, causant la mort de 12 poulets durant les neuf premiers mois du programme.

La municipalité soutint l’initiative de Pelusi : nourrir et loger le troupeau revenait bien moins cher que d’installer des ralentisseurs ou de fabriquer des panneaux d’avertissement.

« Une femme tire sur Ford dans la rue à S.F. »

Gerald Ford parlant au téléphone en 1975

Un peu plus d’un an après son entrée en fonction, le président Gerald Ford eut deux tentatives d’assassinat rapprochées. Le 5 septembre 1975, alors qu’il saluait la foule devant le Senator Hotel à Sacramento, Lynette « Squeaky » Fromme s’approcha et pointa une arme qu’elle avait dégainée d’un holster à sa jambe. Les agents du Secret Service maîtrisèrent Fromme avant qu’elle n’ait pu tirer : l’arme s’avéra par la suite non chargée. Membre de la « Manson Family » qui avait terrorisé Los Angeles à la fin des années 1960, Fromme déclara plus tard qu’elle avait voulu assassiner Ford pour « sauver » les forêts de séquoias, qu’elle croyait menacées par la politique du président.

De façon étrange, seulement 17 jours plus tard et à moins de 100 miles de là, une seconde tentative fut faite lors d’une visite à San Francisco. En quittant le St. Francis Hotel pour une limousine, Ford fut manqué de peu par Sara Jane Moore, qui tira une première fois : la balle frappa une porte de l’hôtel. Quand elle tenta de remonter son arme, le passant Oliver Sipple lui dévia la main et empêcha un second tir. La balle blessa toutefois une personne innocente, qui fut ensuite prise en charge.

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