Évolution des relations entre la Russie et le Royaume-Uni depuis 1553

par Zoé
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Les relations entre la Russie et le Royaume-Uni : une histoire en constante évolution

Les relations entre la Russie et le Royaume-Uni remontent à 1553, lorsqu’Ivan le Terrible, tsar russe, accueille l’explorateur britannique Richard Chancellor. Ce dernier cherchait des routes vers les îles aux épices, situées dans l’actuelle Indonésie, en espérant établir une voie terrestre plutôt que maritime.

En 1698, les rôles s’inversent avec l’arrivée de Pierre le Grand en Angleterre, désireux d’apprendre l’art de la navigation. Le roi Guillaume III d’Angleterre lui offre son soutien, visant à accroître le commerce avec la Russie et à ouvrir l’accès vers l’Asie orientale. Quelques années après son retour en Russie, Pierre le Grand met en place un programme de construction navale, donnant naissance à la première marine russe.

Au début du XXe siècle, les relations se compliquent. Bien que la Grande-Bretagne et la Russie s’allient au sein de la Triple Entente durant la Première Guerre mondiale, la Révolution russe force les Britanniques à choisir leur camp, soutenant l’armée blanche anti-bolchevique. Finalement, les bolcheviques, dirigés par Lénine, prennent le pouvoir en 1917.

![Churchill, Roosevelt, et Staline](https://www.grunge.com/img/gallery/inside-russias-relationship-with-the-uk/great-britain-and-russia-were-allies-during-both-world-wars-1645804131.jpg)Print Collector/Getty Images

La suspicion britannique à l’égard de la Russie, alors devenue Union Soviétique, perdure dans les années 1920 et 1930, exacerbée par les purges de Staline (1936-1938). Cependant, avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les deux puissances deviennent à nouveau alliées, bien que de manière réticente. Les Britanniques s’opposent à l’invasion soviétique de la Pologne et de la Finlande, mais l’invasion nazie de l’Union soviétique pousse Churchill à soutenir le combat des Soviétiques contre les nazis, tout en restant méfiant, étant farouchement anti-communiste.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne, l’Union soviétique et les États-Unis forment les puissances alliées contre l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Les tensions demeurent palpables, car Staline est conscient que Churchill et Roosevelt s’opposeront à l’influence soviétique en Europe après la guerre, et ces derniers savent que Staline ne cédera pas le contrôle de la Pologne.

![Theresa May](https://www.grunge.com/img/gallery/inside-russias-relationship-with-the-uk/theresa-may-claims-that-russia-meddled-in-elections-1645804131.jpg)Alexandros Michailidis/Shutterstock

Après la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide s’articule principalement autour de l’affrontement entre les États-Unis et l’Union soviétique, mais les Britanniques s’allient aux États-Unis contre le communisme. Le discours de Churchill sur le « rideau de fer » marque son alignement avec les Américains. Malgré la dissolution de l’Union soviétique dans les années 1990, les relations avec le Royaume-Uni ne s’améliorent pas. En 2017, la première ministre britannique Theresa May accuse la Russie d’ingérence dans les élections et de diffusion de fausses informations pour semer la méfiance.

![Des policiers à Salisbury](https://www.grunge.com/img/gallery/inside-russias-relationship-with-the-uk/a-former-russian-spy-was-poisoned-in-the-uk-1645804131.jpg)Christopher Furlong/Getty Images

L’attaque de 2018 sur le sol britannique, visant l’ancien agent russe Sergei Skripal, intensifie les tensions. Boris Johnson, alors Premier ministre, déclare que le Royaume-Uni est outré par cette tentative d’assassinat. Malgré les accusations portées contre la Russie, Poutine dément toute implication, qualifiant ces allégations de sans fondement. Johnson dépeint l’empoisonnement comme un « usage éhonté d’armes chimiques », annonçant que les relations ne reviendront pas à la normale tant que la Russie continuera de menacer la sécurité du Royaume-Uni et de ses alliés.

La situation s’aggrave avec les avancées russes sur l’Ukraine en 2022, perçues par Johnson comme une menace pour l’ensemble du continent européen. Tant le Parti conservateur que le Parti travailliste britannique dénoncent cette invasion, la qualifiant d' »injustifiée » et annoncent des sanctions contre la Russie.

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