
La maladie de Parkinson est une affection cérébrale qui provoque chez les patients des tremblements incontrôlables, une altération des fonctions nerveuses et, à terme, une perte de la capacité à bouger ou parler normalement. Cette maladie neurodégénérative a notamment touché la légende de la boxe Muhammad Ali. Parmi d’autres personnalités connues, on compte les acteurs Michael J. Fox et Alan Alda, ainsi que le chanteur et compositeur Neil Diamond, célèbre pour son tube « Sweet Caroline ». Au-delà des tremblements typiques, les personnes atteintes peuvent aussi ressentir une diminution de leur odorat et souffrir de troubles émotionnels tels que l’anxiété ou la dépression.
Mais qui était vraiment James Parkinson, le médecin dont le nom est attaché à cette maladie ?
James Parkinson, médecin anglais né en 1755, publia en 1817 un ouvrage fondamental intitulé An Essay on the Shaking Palsy, dans lequel il décrivait les symptômes observés chez six de ses patients. Ce travail décrivait précisément ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de maladie de Parkinson, mais ce n’est qu’en 1865 que ce terme fut officiellement adopté. C’est le médecin écossais William Russell Sanders qui introduisit cette appellation dans une étude visant à différencier les symptômes de la maladie des paralysies classiques. Par la suite, le neurologue français Jean-Martin Charcot s’appuya sur cette dénomination pour la populariser au sein de la communauté médicale.

Au-delà de ses découvertes médicales, James Parkinson était un homme engagé. Fils d’un chirurgien, il poursuivit la même voie tout en développant une conscience politique marquée. Il fut membre actif du London Corresponding Society, un groupe réformiste qui militait pour les droits de la classe ouvrière et la transparence gouvernementale. Auteur de pamphlets dénonçant la corruption et la fiscalité oppressive, Parkinson devint une cible du Parlement britannique. Il fut même accusé, sans preuve, d’être impliqué dans un complot présumé contre le roi George III.
L’auteure Cherry Lewis, dans son ouvrage The Enlightened Mr Parkinson, souligne que ces accusations visaient surtout à faire taire un homme courageux qui osait critiquer le pouvoir en place dans une époque politiquement tendue. Décédé en 1824, sept ans après la publication de son essai, James Parkinson laisse un héritage mêlant science, engagement social et humanisme. Pourtant, plus de deux siècles après sa mort, la maladie qui porte son nom demeure sans remède.
