Les origines des Témoins de Jéhovah
Le mouvement des Témoins de Jéhovah trouve son origine dans les années 1870 à Pittsburgh, où un groupe d’étudiants, dirigé par Charles Taze Russell, commence une étude approfondie de la Bible. Durant ces premières années, une doctrine clé émerge, toujours en vigueur aujourd’hui : la nécessité de désigner Dieu par son nom biblique, Jéhovah, en opposition à la dénomination généralement utilisée par les autres chrétiens. Ce nom est une translittération d’un mot hébreu qui équivaut à « Yahweh ». De plus, ce groupe croyait fermement que Jésus-Christ allait revenir dans un avenir proche, spécifiquement dans les décennies suivant leur observation, avec une anticipation d’événements prophétiques annonçant la fin des temps à partir de 1914.
Cependant, l’année 1914 est passée sans que le retour de Jésus-Christ ne se manifeste. Au fil des décennies, le mouvement a abandonné la fixation sur des dates précises quant à ce retour, tout en maintenant la croyance que ce jour viendra, ouvrant la voie à une ère de paix de mille ans sur Terre.
Doctrine et pratiques des Témoins de Jéhovah
Actuellement, les Témoins de Jéhovah sont reconnus pour un certain nombre de pratiques qui ne sont pas directement liées à leurs doctrines théologiques. Par exemple, jusqu’à récemment, ce groupe était connu pour sa démarche de porte-à-porte, avec l’objectif d’engager des conversations, de distribuer des documents écrits et de gagner des convertis. Toutefois, cette activité a été considérablement réduite, voire interrompue, à cause de la pandémie de COVID-19.
En outre, les membres de ce groupe refusent de s’engager dans des affaires civiles. Convaincus que seul Dieu peut juger, ils ne siègent pas dans les jurys, ne votent pas, ne cherchent pas à influencer les politiques publiques et évitent l’utilisation du système judiciaire autant que possible. Un aspect qui les oppose parfois au système légal concerne leur doctrine interdisant les transfusions sanguines. Ils estiment que recevoir du sang est contraire à la loi divine, ce qui a conduit plusieurs familles de Témoins de Jéhovah à se retrouver devant les tribunaux pour avoir refusé des traitements médicaux salvateurs pour leurs enfants.