La vie fascinante de Mata Hari, espionne de la Grande Guerre

par Zoé
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La vie fascinante de Mata Hari, espionne de la Grande Guerre
France, Pays-Bas
Mata Hari dansant

Une femme fatale au cœur de la Grande Guerre

Belle, provocante et dangereuse, Mata Hari s’est imposée dans l’histoire comme la grande séductrice de la Première Guerre mondiale. Son destin, digne d’un scénario hollywoodien, a été immortalisé par Greta Garbo dans le film éponyme de 1931, renforçant l’image de la danseuse-espionne fatale dans l’imaginaire collectif.

En effet, Mata Hari incarne plusieurs traits du mythe de la femme fatale : elle était exotique et attirante, danseuse audacieuse, courtisane et espionne séductrice. Mais son histoire dépasse cette simple caricature. Derrière cette façade se cachait une femme battue, une mère endeuillée, ainsi qu’une romantique parfois désespérée.

Plus encore, elle fut une victime et un bouc émissaire, son parcours tragique servant d’avertissement : celui de ce qui pourrait arriver lorsque la morale est trop élastique. Cette dimension complexe réhabilite une partie souvent méconnue de sa vie et révèle la richesse de son destin tumultueux.

Père de Mata Hari

Mata Hari n’a pas toujours été la célèbre séductrice que l’histoire retient aujourd’hui. Durant les douze premières années de sa vie, elle a mené une existence confortable, mais sans éclat particulier. Née le 7 août 1876 à Leeuwarden, aux Pays-Bas, elle était la fille d’Adam et Antje Zelle. Ses parents l’ont baptisée Margaretha Geertruida Zelle, mais elle était connue sous le surnom de « Gretha » avant d’adopter son nom de scène devenu légendaire.

Son père, Adam Zelle, était un marchand de chapeaux prospère, assurant à la famille une stabilité financière certaine. Mata Hari et ses trois frères furent inscrits dans des écoles privées qui leur garantissaient une éducation de qualité, l’une des meilleures en Hollande à l’époque. Décrite comme une “orchidée parmi les pissenlits” en raison de ses cheveux noirs et de son teint olive, Mata Hari se démarquait nettement de ses camarades néerlandais au teint clair et cheveux blonds.

Dotée d’une grande intelligence et d’un charme naturel, elle montra très tôt des talents remarquables, tant pour les langues que pour l’art de la séduction. Très jeune, elle comprit que sa beauté et son comportement charmeur pouvaient lui ouvrir bien des portes, notamment auprès des hommes, à commencer par son propre père. Elle fut ainsi gâtée, choyée et grandit dans un environnement heureux, jusqu’à ce qu’un événement bouleverse sa vie en 1889.

Gros plan de Mata Hari

En 1889, alors qu’elle n’avait que 13 ans, le père de Mata Hari prit une série de mauvaises décisions financières en investissant dans le pétrole, ce qui conduisit sa famille à la ruine. Contraint de déclarer faillite, il abandonna sa famille peu après pour vivre à Amsterdam avec une autre femme, divorçant de la mère de Mata Hari. Cette dernière décéda en 1891, et Mata Hari ainsi que ses frères furent placés chez différents membres de leur famille.

La jeune fille fut d’abord confiée à son parrain, puis à un oncle, avant d’être envoyée à Leiden pour étudier dans une école normale destinée aux futurs enseignants. Cependant, ses études l’intéressaient bien moins que sa relation avec le directeur de l’établissement. En 1892, elle entama une liaison avec cet homme marié. Découverte, cette relation lui coûta son exclusion. Sans attaches à Leiden, elle se rendit à La Haye, où elle ne trouva pas non plus sa place.

Se sentant seule, ennuyée et en quête d’aventure, elle fut attirée en mars 1895 par une annonce parue dans le journal Het Nieuwes van den Dag. Un capitaine de l’armée, Rudolf « John » MacLeod, recherchait « une jeune fille au caractère agréable » qu’il pourrait épouser. Selon certaines sources, cette annonce aurait même été postée par un ami, en guise de plaisanterie. Pourtant, Mata Hari décida de lui écrire.

Le mari de Mata Hari, le capitaine Rudolph MacLeod

Séduit par la photo envoûtante que Mata Hari avait jointe à sa réponse à une annonce, Rudolph MacLeod l’invita à le rencontrer. Leur histoire d’amour fut fulgurante : seulement six jours après leur première rencontre, MacLeod décida de l’épouser. Le mariage eut lieu en juillet 1895.

Après un court séjour à Amsterdam, le couple s’installa en 1897 aux Indes néerlandaises, là où MacLeod était en poste. Selon les récits historiques, Mata Hari aspirait à « vivre telle un papillon au soleil ». Mais la réalité fut bien différente.

La vie conjugale prit rapidement une tournure sombre et douloureuse. MacLeod se montrait jaloux et violent, avec une propension à l’alcoolisme qui engendrait des comportements abusifs. En état d’ébriété, il battait Mata Hari ou la trompait, souvent les deux à la fois. Ce mode de vie fit contracter à Mata Hari la syphilis dès la deuxième année de leur mariage.

Un proche décrivit son destin tragique : elle passa « des mains d’un père infâme à celles d’un mari ignoble ». MacLeod n’était pas seulement un infidèle compulsif, il pouvait aussi basculer dans une violence dangereuse. Mata Hari relata dans une lettre un moment effroyable où son mari faillit la tuer avec un couteau à pain. Elle doit sa survie à une chaise qui bascula, lui offrant le temps de s’enfuir pour chercher de l’aide.

Pour échapper à ce quotidien accablant, Mata Hari s’immergea dans la culture locale. Elle consacra beaucoup de temps à l’étude des danses traditionnelles indonésiennes, maîtrisant des techniques artistiques qui joueraient un rôle essentiel dans sa carrière ultérieure.

Mata Hari debout

La vie personnelle de Mata Hari prit un tournant tragique en 1899. Malgré un mariage malheureux, elle eut deux enfants avec son époux MacLeod : un fils de deux ans, Norman-John, et une fille, Louise Jeanne, née en 1898.

Cette même année, pour des raisons qui restent aujourd’hui encore mystérieuses, les deux enfants tombèrent gravement malades. Selon National Geographic, la cause de cette maladie serait des complications liées à la syphilis congénitale, transmise par leurs parents. Mata Hari fit alors appeler le médecin de la base militaire à leur domicile. Cependant, ce dernier, tentant de traiter la syphilis à l’aide de mercure, administra une dose excessive, entraînant un empoisonnement au mercure. Ce traitement toxique affaiblit gravement Louise Jeanne et causa la mort de Norman-John.

Une autre version, rapportée par le Washington Post, avance que les enfants auraient été empoisonnés par leur nourrice, dans des circonstances restées inexpliquées. Quoi qu’il en soit, la perte tragique de son fils bouleversa profondément Mata Hari.

La mort de l’enfant provoqua également un scandale au sein de la base militaire, qui eut des répercussions sur la carrière de MacLeod. En effet, il fut rétrogradé puis affecté à un poste moins prestigieux dans une base secondaire des Indes néerlandaises pour le reste de son service.

Mata Hari à Paris

Après la perte tragique d’un enfant et le lent effondrement de son mariage, Mata Hari atteignit un point de rupture en 1902. Peu après leur retour aux Pays-Bas, elle décida de se séparer de son époux, MacLeod, malgré les tensions persistantes. Bien que la garde légale de leur fille lui fût attribuée, MacLeod refusa de verser une pension alimentaire. Confrontée à cette situation, et sans ressources pour subvenir aux besoins de son enfant, Mata Hari dut prendre la douloureuse décision de confier sa fille aux soins de son ex-mari. Cette séparation la plongea dans une profonde détresse, qu’elle exprima dans ses lettres où elle évoquait une dépression et un manque intense de sa fille, Nonnie.

En 1903, cherchant un nouveau départ, elle choisit de s’établir à Paris, la ville qu’elle assimilait comme un refuge pour les femmes en fuite. Privée de ressources financières et d’opportunités, elle s’engagea dans diverses activités pour survivre : enseignement de l’allemand, cours de piano et même modèle pour des artistes. Cette période préfigurait son ascension en tant que figure énigmatique de la capitale française, alliant résilience et détermination face à l’adversité.

Mata Hari en pleine danse

À une époque où les carrières respectables ne garantissaient pas toujours une autonomie financière, Margaretha Zelle, plus connue sous le nom de Mata Hari, trouva dans la danse un moyen d’atteindre la célébrité. Initialement mannequin pour des artistes à Paris, elle tissa des liens précieux dans le milieu artistique, ce qui l’amena à exploiter le phénomène grandissant de la fascination européenne pour l’« orientalisme théâtral ».

Alliant son charme sensuel à ses racines indonésiennes, elle se lança sur scène, débutant comme écuyère dans un cirque sous le pseudonyme Lady MacLeod, un fait qui ne passa pas inaperçu auprès de la famille de son ex-mari. En 1905, elle adopta le nom de scène « Mata Hari », signifiant « œil du jour » en malais, et développa un numéro de danse sulfureux mêlant strip-tease et exotisme.

Elle se présenta comme une princesse javanaise, prétendant être la fille d’un prêtre bouddhiste javanais et d’une femme hollandaise née dans un temple hindou. Pour renforcer cette légende, elle évoluait souvent enveloppée de voiles diaphanes, entourée de statues d’anciennes divinités hindoues. Son teint halé et ses traits sombres renforçaient cette image mystérieuse qui captivait le public.

Ses spectacles audacieux rencontrèrent un succès immédiat et pendant une décennie, Mata Hari fut invitée à performer devant des salles combles à travers toute l’Europe, devenant ainsi une icône incontournable du spectacle et un symbole de la femme fatale de son époque.

Mata Hari performing

Au début de la Première Guerre mondiale en 1914, la carrière de Mata Hari était déjà en déclin. Comme le dicton le dit, l’imitation est la forme la plus sincère de flatterie : dès 1910, de jeunes danseuses plus séduisantes et talentueuses avaient presque supplanté Hari sur scène. Celle-ci donna son dernier spectacle en 1915.

Cependant, elle restait belle, célèbre, et possédait un don certain pour attirer l’attention masculine. Mata Hari devint alors courtisane, s’entourant d’amants riches et puissants, parmi lesquels figuraient des officiers militaires de haut rang, des hommes politiques influents, voire des membres de la royauté.

Au début du conflit, la guerre semblait peu affecter son existence. Alors que la population subissait pénuries de nourriture et de charbon, son mode de vie fastueux perdurait. Habituée aux voyages et au luxe, elle poursuivait ses extravagances, ce qui attira jalousies et soupçons, d’autant plus que ses loyautés paraissaient floues.

Mata Hari séduisait sans distinction des hommes de diverses nationalités, notamment français, russes, hollandais, espagnols, suisses et allemands. Lors d’une interview ultérieure, elle avoua que sa « faiblesse » était les hommes en uniforme. D’après un dossier déclassifié des services secrets britanniques, confrontée à la révélation de ses nombreuses relations avec des officiers de tous grades et nationalités, elle déclara préférer avoir pour amant un officier pauvre plutôt qu’un riche banquier.

Mata Hari posant

Mata Hari, célèbre danseuse et espionne de la Première Guerre mondiale, eut de nombreux amants, mais aucun ne compta autant à ses yeux que Vadim Maslov, un pilote russe engagé dans l’armée française. Bien qu’il fût presque deux fois plus jeune qu’elle, Mata Hari tomba profondément amoureuse de Maslov, qu’elle décrivit comme « peut-être le seul amour de ma vie ».

À l’aube du conflit, elle résidait à Berlin où elle fut expulsée par les autorités allemandes, lesquelles confisquèrent alors ses biens et ses économies. Cependant, les Allemands revinrent sur leur décision en lui proposant une somme de 20 000 francs pour devenir espionne à leur service. Mata Hari accepta cette offre, bien que les preuves qu’elle ait réellement transmis des informations utiles à l’ennemi restent minces. Selon l’historien Pat Shipman, elle considéra plutôt cet argent comme un dédommagement pour les pertes subies lors de son expulsion.

Avec cette somme en poche, elle poursuivit ses voyages et rencontra Maslov lors d’une visite à Paris en 1916. Rapidement, la passion s’enflamma entre eux et ils envisagèrent le mariage. Le destin fut cruel : alors qu’il pilotait une mission au-dessus de l’Allemagne pendant l’été 1916, l’appareil de Maslov fut abattu. Bien qu’il ait survécu, il fut gravement intoxiqué par du gaz phosgène, ce qui le laissa quasiment aveugle. Hospitalisé près du front pour soigner ses blessures, il devint inaccessible pour Mata Hari.

Désemparée, elle tenta de lui rendre visite, mais pour obtenir ce droit, elle dut solliciter une autorisation auprès du Deuxième Bureau, le service de renseignements militaire français. Cette démarche souligne la complexité des relations et des enjeux d’espionnage qui entouraient la vie trépidante de cette femme fascinante au cœur de la tourmente de la Grande Guerre.

Mata Hari

Le service secret français s’était également intéressé à Mata Hari. En 1916, lorsque celle-ci s’adressa au Deuxième Bureau, les officiers du renseignement français conclurent un accord avec elle. Elle pouvait revoir son amant Maslov, mais uniquement à condition d’accepter de travailler comme espionne pour la France.

Les autorités françaises rendirent l’offre plus attractive en lui proposant un million de francs. Mata Hari accepta, apparemment sans se soucier qu’elle avait déjà consenti à transmettre des informations au camp allemand. Pourtant, le renseignement français la suspectait d’être une agent double. Un rapport du MI5 confirmait que Mata Hari était soupçonnée d’avoir mené des missions importantes pour les Allemands en France.

Georges Ladoux, chef du Deuxième Bureau, ordonna à Mata Hari de retourner à La Haye et d’attendre de nouvelles instructions. Pendant ce temps, les autorités françaises continuèrent à recueillir des renseignements à son sujet, espérant la prendre en flagrant délit de trahison.

Plus tard, elle reçut l’ordre de se rendre en Allemagne via l’Espagne, mais elle fut arrêtée en chemin par les autorités britanniques. Celles-ci, intriguées par son vrai nom sur le passeport, la prirent à tort pour une autre espionne allemande, Clara Benedix, et l’amenèrent à Londres pour un interrogatoire.

Lors de cet interrogatoire, Mata Hari avoua qu’elle travaillait sous les ordres de Ladoux. Pourtant, quand les Britanniques contactèrent ce dernier, il répondit seulement : « Ne rien comprendre. Renvoyez Mata Hari en Espagne. » Les autorités britanniques obéirent, et elle put poursuivre son chemin vers Madrid.

Mata Hari lors de son arrestation

Les autorités françaises poursuivaient leur surveillance de Mata Hari dans l’espoir de rassembler des preuves irréfutables sur ses activités doubles. Ce n’est qu’à la fin de l’année 1916 que le colonel Ladoux obtint enfin la confirmation qu’il attendait. Mata Hari avait séduit un attaché du renseignement allemand, le major Arnold Kalle, sous le prétexte de recueillir des informations pour la France. Elle lui transmettrait des commérages français d’apparence anodine en échange de renseignements allemands qui se révélèrent tout aussi insignifiants.

Kalle, déjà persuadé que Mata Hari était un agent au service de la France, envoya à Berlin des messages radio décrivant ses déplacements. Il utilisa volontairement un code dont il savait que le renseignement français avait déjà percé le secret. Dans ces transmissions, il mentionnait Mata Hari sous le pseudonyme « H-21 ». Un message intercepté indiquait : « Agent H21 vient d’arriver à Madrid ; a réussi à se faire recruter par les Français, mais a été repoussée par les Britanniques et demande actuellement instructions et argent ».

Les services français interceptèrent ce message et identifièrent ainsi Mata Hari comme l’agent codé H-21. Convaincus d’avoir toutes les preuves nécessaires, ils la suspectèrent officiellement d’être une espionne double. Le capitaine Pierre Bouchardon, chargé de l’enquête, décrivit Mata Hari comme une femme polyglotte parlant cinq langues, connaissant des amants dans toutes les capitales européennes et évoluant dans de multiples cercles sociaux. Selon lui, elle incarnait véritablement « la femme internationale… une espionne née ».

De retour à Paris en février 1917, Mata Hari fut arrêtée pour espionnage par les autorités françaises. Elle fut incarcérée et demeura emprisonnée pendant cinq mois à la prison de Saint-Lazare dans la capitale.

Portrait de Mata Hari

Le procès de Mata Hari s’est déroulé sur deux jours en juillet 1917. Elle fut présentée devant un tribunal militaire à huis clos, où elle fit face à huit chefs d’accusation pour espionnage. L’accusation l’imputait d’avoir transmis des informations à l’Allemagne, causant la mort de 50 000 soldats français.

Les autorités françaises lui présentèrent également des preuves indiquant qu’elle avait accepté 20 000 francs des Allemands. Mata Hari reconnut avoir reçu cet argent, mais insista sur sa loyauté envers la France. Elle nia catégoriquement être une espionne allemande, déclarant avec vigueur : « Courtisane, je l’admets. Espionne, jamais… J’ai toujours vécu pour l’amour et le plaisir. »

Peu de témoins se manifestèrent, et aucune preuve concluante ne fut présentée démontrant qu’elle ait réellement transmis des secrets militaires à l’ennemi. En réalité, les investigations suggèrent qu’elle n’aurait communiqué que des informations accessibles dans la presse locale espagnole.

Malgré ces éléments ténus, le tribunal militaire français resta intransigeant. Dans son jugement, il qualifia Mata Hari « d’une des plus grandes espionnes du siècle, responsable de la mort de dizaines de milliers de soldats ». En délibérant à peine quarante-cinq minutes, le tribunal la déclara coupable d’espionnage et la condamna à mort par peloton d’exécution.

Mata Hari en pleine performance

Au petit matin du 15 octobre 1917, peu après 5h30, Mata Hari fut conduite aux casernes de Vincennes. Là, douze soldats alignés l’attendaient, prêts à exécuter la sentence capitale prononcée contre elle. Parmi les témoins présents, on comptait son avocat, plusieurs religieuses, le médecin de la prison, ainsi qu’un régiment de soldats, attestant de la solennité de ce moment.

Vêtue avec élégance, Mata Hari portait une robe bleue, un voile et des gants. Lorsqu’on lui proposa un bandeau pour lui couvrir les yeux, elle refusa avec dignité, interrogeant simplement : « Dois-je vraiment porter ça ? » Cette manière d’accepter son destin avec grâce et courage marqua les esprits. Selon un témoin oculaire, elle affichait un sourire discret, rappelant les jours de ses plus grands succès sur scène.

Après que la sentence eut été lue, Mata Hari fit face au peloton d’exécution. Une légende tenace raconte qu’au moment fatidique, elle leur aurait envoyé un dernier baiser avant que les tirs ne retentissent. Bien que cette image romantique ait été démentie par les historiens, elle symbolise encore aujourd’hui l’aura mystérieuse et tragique qui entoure cette femme fatale de la Première Guerre mondiale.

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