Le goût du vin dans la Rome antique : un délice méconnu

par Olivier
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Le goût du vin dans la Rome antique : un délice méconnu
Italie

Le goût du vin dans la Rome antique

Il est indéniable que les Romains de l’Antiquité adoraient leur vin, à tel point qu’on estime qu’ils consommaient pas moins de 178 millions de litres par an, soit une bouteille par citoyen chaque jour. Le vin accompagnait tous leurs repas, y compris le petit déjeuner. Dans l’immense empire romain, tout le monde y avait accès, y compris les esclaves. En somme, le vin était un aliment de base, tout comme la nourriture. Son prix était maintenu abordable pour tous. Toutefois, sa popularité a véritablement décollé grâce à l’influence des Grecs, qui le consommaient largement avant son introduction à Rome.

Le vin s’est ensuite répandu dans le sud de l’Italie, où la majeure partie de sa production prenait place. Le vin grec est devenu une denrée de luxe, plus coûteuse à l’achat. Au fur et à mesure de l’expansion de l’empire romain, le nombre de vignobles s’est accru, à tel point qu’on cultivait davantage de raisins pour le vin que pour les aliments. La production viticole a alors été étendue à différentes provinces, telles que la France ou l’Espagne, faisant d’Italie un centre d’importation de vin.

Nous savons qu’ils consommaient une boisson nommée vin, mais quel était son goût ? Etait-il comparable à celui que nous connaissons aujourd’hui ? Selon certaines sources, le vin romain était peu agréable au goût.

Comment le vin était-il fabriqué dans la Rome antique ?

Vignoble italien

La production de vin dans la Rome antique variait selon les régions. Généralement, les raisins étaient récoltés puis foulés au pied, une tâche effectuée pendant des heures par des esclaves dans de grands pots. Ces récipients pouvaient être fabriqués en bois, en terre cuite ou en fer, et le matériau employé influençait le goût du vin. Une fois cette étape réalisée, le pot était revêtu de cire d’abeille et enterré dans le sol. Le dessus restait ouvert durant la fermentation, avant d’être scellé avec de l’argile ou de la résine. Le résultat de ce procédé conférait au vin romain un goût souvent comparé à celui d’une « tuile de sol dans des toilettes publiques ».

Pour améliorer le goût, les Romains mélangeaient parfois leur vin avec de l’eau de mer, du miel, des épices, voire de la craie, ce qui modifiait son arôme et ajoutait ce qu’ils pensaient être des propriétés médicinales. Il est fort probable qu’ils diluaient le vin avec beaucoup d’eau, non seulement pour améliorer son goût, mais également pour diminuer les effets physiques de l’alcool. Ceux qui consommaient du vin pur étaient souvent considérés comme des barbares. L’affection des Romains pour le vin était telle qu’ils lui consacraient un Dieu, Bacchus, à ne pas confondre avec le dieu grec Dionysos.

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