Le petit-fils de JFK attaque Trump sur les fichiers d’assassinat
Le président Donald Trump a signé un décret pour déclassifier des dossiers relatifs à des assassinats majeurs du XXe siècle, promettant ainsi une « transparence ». Cependant, l’un des membres de la famille de John F. Kennedy, Jack Schlossberg, pense qu’il ne s’agit que d’un coup de théâtre. Ce décret, signé le 23 janvier, concerne les assassinats de JFK, de Robert F. Kennedy et de Martin Luther King Jr. « Leurs familles et le peuple américain méritent transparence et vérité », affirme le document.
Jack Schlossberg a exprimé ses réserves sur ce qu’il considère comme une opération de relations publiques, déclarant sur X qu’il n’y a rien de » héroïque » dans la publication des documents. « La déclassification utilise JFK comme un accessoire politique, alors qu’il n’est pas là pour riposter », a-t-il ajouté. Schlossberg a également souligné que la vérité sur l’assassinat de son grand-père est, selon lui, « beaucoup plus triste que le mythe », en affirmant qu’il ne s’agissait pas d’une vaste conspiration.
La famille de King a également réagi à ce plan de déclassification. « Pour nous, l’assassinat de notre père est une perte familiale profondément personnelle que nous avons endurée durant les 56 dernières années », a déclaré le King Center dans un communiqué sur X. « Nous espérons avoir l’opportunité de revoir les fichiers en tant que famille avant leur publication publique. »
Les théories de conspiration entourant l’assassinat de JFK, survenu à Dallas en 1963, perdurent depuis des décennies. Beaucoup doutent que l’assassin, Lee Harvey Oswald, ait agi seul. Ces théories ont pris une telle ampleur qu’un film à succès, « JFK », récompensé par un Oscar en 1991, a avancé que ce ne pouvait pas être un acte solitaire.
L’assassinat de Robert F. Kennedy en 1968 par Sirhan Sirhan à l’Ambassador Hotel de Los Angeles a également suscité ses propres théories. Certaines prétendent qu’il y avait un second tireur, tandis qu’autres avancent un scénario de « candidat de Manchurie ». À l’époque de sa mort, RFK était en pleine campagne présidentielle.
Martin Luther King Jr. a également été assassiné en 1968 à Memphis, Tennessee. Le coupable, James Earl Ray, est au cœur de nombreuses théories qui suggèrent l’implication du gouvernement des États-Unis. Il convient de noter que le FBI a longtemps mené ce que certains ont décrit comme « un vaste programme de surveillance et de harcèlement » contre King.
Des théories concernant l’implication de la CIA et du FBI existent pour les trois assassinats, ce qui pourrait expliquer l’intérêt apparent de Trump à rendre publics ces dossiers. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il impose une telle transparence. En 2017, peu après le début de son mandat, Trump avait déjà ordonné la publication d’un grand nombre de documents liés à l’assassinat de JFK, bien que certains aient été conservés secrètement pour des raisons de sécurité nationale. En 2022, l’ancien président Joe Biden avait également déclassifié davantage de documents, bien que certains demeurent toujours confidentiels.
Il est intéressant de noter qu’un membre éminent de la famille Kennedy, Robert F. Kennedy Jr., pourrait jouer un rôle important dans l’administration Trump. L’audience de confirmation au Sénat pour RFK Jr. pour diriger le Département de la Santé et des Services humains est prévue pour le 29 janvier 2025. RFK Jr. a loué la décision de son futur supérieur de publier les fichiers concernant les assassinats de son père et de son oncle, affirmant que Trump tient sa promesse d’apporter la vérité au peuple américain.
RFK Jr. fait également partie des personnes qui croient que la CIA a été impliquée dans la mort de JFK. Il a déclaré sur Fox News : « Oui, c’était un complot. C’était une conspiration. Plusieurs personnes étaient impliquées. » Toutefois, la famille Kennedy a précisé que RFK Jr. ne les représentait pas. En octobre 2023, alors qu’il se présentait toujours comme candidat à la présidence, quatre de ses frères et sœurs avaient publié un communiqué affirmant en partie : « Bobby peut partager le même nom que notre père, mais il ne partage pas les mêmes valeurs, vision ou jugement. »
