Histoire
Stanford University, établie dans la région de la baie de Californie, figure parmi les établissements d’enseignement supérieur les plus prestigieux au monde. Fondée par l’industriel Leland Stanford et son épouse Jane en hommage à leur fils de 15 ans, décédé en 1885 d’une fièvre typhoïde, l’université porte ainsi le nom de l’adolescent et perpétue sa mémoire.
Une légende persistante entoure la création de l’établissement. Selon cette rumeur, qui a circulé dès les débuts de l’université, Leland Stanford aurait joué un rôle bien plus important que celui d’inspirer la douleur de ses parents. D’après la version racontée, une séance aurait permis aux Stanfords de communiquer avec l’esprit de leur fils, lequel les aurait incités à édifier un établissement à son nom.
À l’époque victorienne, le spiritualisme et les séances étaient des pratiques en vogue. Des voisins, souvent décrits comme des observateurs curieux, colportaient ainsi l’histoire du couple Stanford ayant fréquenté des séances, notamment à Paris et à New York, après la perte tragique de leur fils. Ils avaient même rencontré Maud Lord Drake, une médium renommée de l’époque, qui déclara être intervenue dans leur décision de bâtir l’université.
Les points essentiels de cette histoire sont les suivants :
- La fondation de l’université en hommage à Leland Jr., marquée par une profonde douleur paternelle et maternelle.
- La popularité, à l’époque, du spiritualisme et des séances pour tenter de communiquer avec les défunts.
- La prétendue intervention de la médium Maud Lord Drake, qui serait allée jusqu’à influencer la décision du couple Stanford.
Toutefois, Leland et Jane Stanford ont fermement réfuté ces rumeurs. Dans une déclaration officielle, consignée par le premier président de l’université, David Starr Jordan, ils précisaient avoir prévu la création de Stanford University dans leurs documents financiers, bien avant leur rencontre avec la médium. Ils dénonçaient toute influence spirituelle, qualifiant Drake de fraudeuse et rejetant l’idée que leur choix fût autre qu’un hommage sincère à leur fils.
Quelques années après cette tragédie, l’expérience des séances avait laissé aux Stanfords un goût amer. Ils avaient, en effet, rapidement conclu à l’inutilité d’un tel recours pour tenter de renouer le lien avec l’au-delà, comme en témoigne le commentaire ultérieur du bibliothécaire de l’université, George T. Clark.