Qu’est-ce qu’une inhumation céleste ?
![Chaîne de montagnes et plateau au Tibet](https://www.grunge.com/img/gallery/what-is-a-sky-burial/intro-1645891182.jpg) Lu Yang/Shutterstock
Les différentes cultures autour du monde ont des coutumes variées pour honorer et enterrer leurs défunts. Ces pratiques, souvent ancrées dans des traditions religieuses, remontent généralement à des siècles. Au Tibet, l’inhumation céleste, ou funérailles célestes, est une manière sacrée et courante de disposer des corps.
Ce rituel traditionnel consiste à traiter le corps du défunt de manière à respecter l’environnement. Dans le bouddhisme tibétain, on considère que le corps n’est qu’un vaisseau pour l’état conscient d’une personne, et que cette conscience continue de vivre une nouvelle existence après la mort, tandis que le corps lui-même se désintègre.
Après le décès, le corps du défunt est enveloppé dans un tissu blanc traditionnel et placé dans une zone propre de son domicile. Cette étape est cruciale car elle aide l’âme à se préparer pour sa renaissance et à s’éloigner de son corps terrestre. Le corps est ensuite transporté au sommet d’une montagne, loin des habitations, où il sera consommé par des oiseaux nécrophages.
Les oiseaux nécrophages : des créatures sacrées
![Les vautours sont considérés comme sacrés](https://www.grunge.com/img/gallery/what-is-a-sky-burial/carrion-birds-eating-the-body-is-considered-to-be-lucky-1645891182.jpg) Sourabh Bharti/Shutterstock
Au Tibet, les oiseaux nécrophages, en particulier les vautours, sont considérés comme sacrés et jouent un rôle essentiel dans le processus de l’inhumation céleste. La famille du défunt choisit un jour pour le rituel, communément appelé le « jour chanceux ». Lors de ce jour, le corps est déballé, puis la famille habille le défunt en position fœtale.
Le corps est ensuite transporté par un porteur vers le site d’inhumation en montagne, là où la famille est généralement absente. En effet, il est dit que la présence des proches pourrait distraire l’âme de son voyage vers la renaissance. Ces dernières années, les inhumations célestes ont suscité l’intérêt de voyageurs curieux souhaitant assister à cette forme unique de funérailles ; cependant, cela est jugé néfaste pour l’âme du défunt, et la présence d’étrangers est donc prohibée.
Une fois sur le site, des moines allument de l’encens et chantent autour du corps avant d’utiliser la fumée de mûrier pour attirer les oiseaux nécrophages. Après que les vautours aient consommé la chair et les organes, les os sont réduits en poudre et mélangés à du tsampa, une sorte de farine grillée, avant d’être offerts aux autres oiseaux présents. La consommation de la chair par les vautours est perçue comme un signe que le corps est pur et que l’âme a réussi à s’éloigner de son vaisseau terrestre.