L’Histoire des Millennials : D’où vient leur Nom ?

par Olivier
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L'Histoire des Millennials : D'où vient leur Nom ?
États-Unis, France

La génération des Millennials, tout comme celles des baby-boomers, de la Génération X ou encore de la iGen, porte un nom qui résonne immédiatement dans notre culture. Mais d’où viennent ces appellations ? Et pourquoi sont-elles nécessaires ? Certains avancent que ces noms sont autant créés pour des raisons marketing que sociologiques. Comme l’explique l’écrivain Matt Carmichael, cela permet aux marques de mieux cibler et communiquer avec des groupes spécifiques.

Cependant, cette tendance à classifier chaque génération suscite aussi des critiques. Ces étiquettes favorisent souvent des stéréotypes simplistes, regroupant des individus très divers en une masse homogène. John Allen Paulos, dans un article du New York Times de 1995, dénonçait déjà la banalisation des générations en les réduisant à des clichés liés à une décennie : des hippies des années 60 aux yuppies des années 80, en passant par les supposés tristes membres de la Génération X.

C’est dans ce contexte que les Millennials se sont vus attribuer leur nom, un terme chargé de sens symbolique et historique.

jeune femme tenant un smartphone

Ce nom provient directement du passage au nouveau millénaire. Les premiers à avoir nommé cette génération furent Neil Howe et William Strauss, auteurs en 1991 de l’ouvrage Generations. Selon Howe, ils ont choisi un terme optimiste en référence à la particularité de ces jeunes : ils seraient les premiers à finir leurs études secondaires en l’an 2000. Le nom “millennial” s’imposa donc naturellement, symbolisant cette transition temporelle majeure.

amis prenant un selfie

Ce label a cependant engendré des clichés les dépeignant souvent comme une génération obsédée par la technologie, centrée sur elle-même et prétentieuse. Un article de 1994 du New York Times parlait même de “pensée milléniale”, illustrant une fascination pour les technologies émergentes comparable à celle qu’avaient les jeunes des années 60 pour la liberté sexuelle, la drogue ou le rock.

Si le passage au nouveau millénaire a effectivement été marqué par une révolution technologique et par une adoption massive des innovations, certains soulignent que réduire une génération entière à cette dimension technologique est trop réducteur. Cette vision oublie notamment les jeunes issus de milieux socio-économiques moins favorisés, qui n’ont pas toujours accès aux mêmes outils numériques. La stratège en communication Erica Williams Simon insiste ainsi sur la difficulté d’attribuer une étiquette qui reflète véritablement la diversité vécue par tous les Millennials.

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