L’histoire tragique de Joshua Tree : entre désespoir et beauté

par Zoé
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L'histoire tragique de Joshua Tree : entre désespoir et beauté
États-Unis
Joshua Tree National Park

Si Yellowstone est célèbre pour ses geysers, ses orignaux, et pour ce volcan potentiellement capable de bouleverser la planète, tandis que le Grand Canyon impressionne par sa gigantesque faille naturelle, le parc national de Joshua Tree, situé au sud de la Californie, mérite aussi toute notre attention. Plus qu’une simple référence culturelle, notamment grâce à la couverture emblématique d’un album de U2, Joshua Tree est un lieu marqué par la mort, le désespoir, une chaleur étouffante et un passé sombre, mais aussi doté de paysages d’une beauté saisissante.

Situé dans le désert de Mojave, Joshua Tree est le seul endroit au monde où pousse le yucca géant que l’on nomme « l’arbre de Josué ». Selon la légende, ce sont les Mormons qui, au milieu du XIXe siècle, ont donné ce nom à ces arbres aux formes tortueuses et étranges, estimant qu’ils évoquaient la silhouette biblique de Josué, bras levés vers la Terre promise.

Cette origine religieuse est cependant trompeuse. Le parc national de Joshua Tree ne reflète ni la sainteté ni la dévotion que les Mormons associaient à ce nom. Son histoire est plutôt empreinte de tragédie et, pour les plus superstitieux, le lieu semble presque maudit. Pourtant, malgré un passé chargé et difficile, ses vastes étendues désertiques offrent des panoramas d’une splendeur indéniable.

Frank James victime d’une fusillade pour de l’or

Desert Queen Ranch

La ruée vers l’or en Californie a enrichi quelques prospecteurs chanceux, mais pour la majorité de ceux qui ont tout abandonné dans l’espoir de faire fortune, cette période n’a souvent été que déception, chagrin et parfois mort.

En 1894, un homme nommé Frank James découvrit de l’or dans les collines près de Jumbo Rocks, dans le désert de Mojave. Cependant, sa chance fut de courte durée. Quelqu’un — probablement James lui-même — divulgua l’emplacement du gisement, et bientôt, ce n’était plus un secret.

D’après le Los Angeles Times, la rumeur parvint à un certain Jim McHaney, un homme au passé douteux spécialisé dans le vol de bétail. McHaney envoya des complices suivre James jusque sur sa concession, prétextant vouloir « discuter affaires ». En réalité, ils mirent fin aux rêves de fortune de Frank James en l’abattant.

À cette époque du Far West sauvage, McHaney prit possession de la mine, appelée « Desert Queen ». Personne ne s’émut de cette appropriation, bien que ce soit clairement illégal.

McHaney exploita la mine pendant deux ans, y extrayant entre 30 000 et 40 000 dollars, mais il dilapida rapidement cet argent et finit par perdre la concession au profit de la banque. Bien que la justice n’ait pas été rendue de manière équitable, la prospérité mal acquise de McHaney fut éphémère.

Cottonwood Spring

Joshue Tree, ce désert aride et brûlant, a été le théâtre d’une tragédie mémorable le 4 juillet 1905. Ce jour-là, la chaleur était accablante, et Matt Riley accompagné de Henry Kitto, qui tentaient de rejoindre la ville de Mecca depuis la mine OK pour célébrer la fête nationale, se sont aventurés loin avec une seule gourde d’eau à partager. Leur espoir reposait sur Cottonwood Spring, située à environ 40 kilomètres, où ils comptaient faire le plein d’eau.

Pourtant, environ 20 kilomètres après leur départ, Henry Kitto, se sentant mal, fit demi-tour, abandonnant la gourde à Matt Riley avant de regagner sain et sauf la mine OK. Quant à Riley, poussé par l’impatience ou l’irréflexion, il poursuivit sa route seul. Son corps fut retrouvé plus tard près de la route, sous un buisson. Le récit tragique révèle qu’il était passé à moins de 200 mètres de Cottonwood Spring sans s’en rendre compte, manifestement désorienté par la déshydratation sévère.

Cette sombre histoire illustre cruellement les dangers du désert de Joshua Tree, où beauté et péril cohabitent. Les visiteurs du parc peuvent encore, s’ils le souhaitent, visiter la modeste sépulture de Matt Riley, souvenir poignant de cette journée fatale.

Johnny Lang est mort seul dans le désert

Johnny Lang

Avant que Joshua Tree ne devienne un parc national structuré par des routes, sentiers de randonnée et cartes, ce territoire était un désert isolé au milieu du désert californien, une terre presque maudite. Seule la promesse de l’or attirait quelques hommes dans ces étendues arides et inhospitalières.

Dans les années 1890, Johnny Lang cherchait son cheval disparu lorsqu’il fit une pause et aperçut un pépite d’or à terre. Plusieurs versions du récit existent, et personne ne sait exactement laquelle reflète la vérité. Selon DesertUSA, la « Mine Lost Horse » devint la plus lucrative de la région, et Johnny Lang connut ensuite une vie prospère.

Cependant, certains pensent qu’une bonne partie de sa richesse provenait de l’or qu’il aurait dérobé à ses associés au fil des années. Si tel est le cas, l’homme aurait réussi à échapper à la justice jusqu’en 1925, année où il laissa un mot sur la porte de sa cabane dans le désert : « Parti chercher de la nourriture. Je reviens bientôt. » Trois mois plus tard, un éleveur nommé Bill Keys retrouva le corps momifié de Lang, enveloppé dans un sac de couchage.

Les autorités conclurent à une mort naturelle, mais cette histoire illustre parfaitement les dangers et la solitude auxquelles étaient confrontés les chercheurs d’or dans le désert impitoyable de Joshua Tree.

Le désert a finalement eu raison de Johnny Lang, mais il voulait aussi s’approprier sa mine. Après la désignation de Joshua Tree en tant que monument national en 1936, la mine de Lost Horse a commencé à se dégrader rapidement. Selon le service des parcs nationaux, la structure principale du moulin s’est effondrée, tandis que les cabanes environnantes ont également commencé à tomber en ruine.

À la fin des années 1990, le puits de mine de 150 mètres de profondeur et les galeries horizontales qui s’enfonçaient dans la terre à intervalles réguliers de 30 mètres ont commencé à s’effondrer. Les séismes ont aggravé l’instabilité du site, menant finalement à l’ouverture d’un gouffre près du moulin.

Pour protéger les visiteurs, des plaques de béton et un filet de câbles ont été installés afin de permettre une observation rapprochée des vestiges. Cependant, cette protection a elle aussi fini par être engloutie par le gouffre grandissant.

Malgré l’implacable force du désert, le service des parcs nationaux est intervenu en 1996 en injectant de la mousse de polyuréthane dans le gouffre pour tenter de le stabiliser. Cette intervention a porté ses fruits, en partie seulement. Une reconstitution du collier du puits a été construite et la zone a été jugée plus ou moins sécurisée pour les visiteurs. Toutefois, comme le précise le site officiel du parc, « bien que le site de Lost Horse ait été stabilisé, il reste dangereux de s’y aventurer à pied. »

Lost Horse Mine

Burned Joshua trees

Au cours de ses expéditions, le célèbre explorateur américain John C. Fremont qualifiait autrefois le Joshua tree de « l’arbre le plus repoussant du règne végétal ». Cette description, bien que sévère, souligne le caractère singulier de ce végétal. En réalité, le Joshua tree n’est même pas un véritable arbre, mais une plante succulente apparentée aux cactus. Sa silhouette étrange, rugueuse et noueuse, évoque celle d’un vieil homme aux feuilles épineuses et à la stature courte et trapue. Selon DesertUSA, les plus grands spécimens peuvent atteindre 12 mètres, mais une hauteur de 4 à 5 mètres reste la norme pour un sujet mature.

Outre son apparence atypique, le Joshua tree présente une particularité biologique remarquable : sa reproduction dépend exclusivement d’une seule espèce de papillon de nuit, la pronuba femelle. Sans ce partenaire pollinisateur, l’espèce serait condamnée à l’extinction. Cette relation symbiotique fragile rend le Joshua tree particulièrement vulnérable.

Cette situation déjà précaire s’est aggravée avec l’arrivée des chercheurs d’or au XIXe siècle. Ces mineurs, à la recherche de combustible, ont commencé à abattre et brûler les Joshua trees. Ils n’hésitaient pas à les incendier là où ils se trouvaient pour éclairer leurs campements durant les nuits obscures du désert. Imaginez : ces arbres qui survivent à de longues saisons arides, brûlantes et sèches, année après année, finissaient consumés par des hommes modestement préoccupés.

Ce phénomène est d’autant plus dévastateur que le Joshua tree ne pousse pas en colonies denses comme les séquoias. Les arbres s’éloignent les uns des autres, ce qui amplifie l’impact de la perte de chaque exemplaire. Le brûlage ciblé ou accidentel d’un seul Joshua tree n’est donc pas anodin et affecte durablement l’équilibre écologique de ces paysages désertiques emblématiques.

Jardin de cactus dans le désert de Joshua Tree

Le braconnage, vous en avez sans doute entendu parler. Si le braconnage des éléphants en Afrique est tristement célèbre, ou encore celui des ours et mouflons aux États-Unis, on connaît moins souvent son lien avec les plantes. Pourtant, ce terme désigne aussi la récolte illégale de végétaux.

Au début du XXe siècle, le braconnage de cactus était un véritable fléau dans le sud de la Californie. Les habitants appréciaient décorer leurs jardins avec ces plantes succulentes, ce qui n’a rien d’étonnant dans une région désertique où l’eau se fait rare. Cela peut paraître paradoxal face à l’ampleur des pelouses inadaptées qu’on peut encore voir dans la banlieue de Los Angeles aujourd’hui.

Selon USA Today, de nombreuses personnes se rendaient dans le parc national de Joshua Tree et dans d’autres parties du désert de Mojave pour déterrer des yuccas, des agaves et des cactus-barils. Leur but : créer des jardins résistants à la sécheresse dans leurs lotissements suburbains. Ce n’était pas un comportement isolé, mais un problème si important que, dans certaines zones, le shérif devait déployer des gardes pour protéger la flore locale. Des populations indigènes de plantes désertiques risquaient la quasi-disparition.

Une ordonnance fut même adoptée pour interdire le transport de ces plantes sur les routes du comté. En vain. Cette réglementation s’avéra aussi inefficace que celles tentant d’empêcher le transport illégal de marijuana par voie publique. Le braconnage persista donc jusque dans les années 1930, jusqu’à ce que Franklin Roosevelt signe le décret faisant de Joshua Tree un monument national protégé, posant ainsi les premières pierres de la préservation de ce joyau naturel.

Minerva Hoyt et son lien profond avec le désert de Joshua Tree

Portrait de Minerva Hoyt

Minerva Hoyt est reconnue comme la mère incontestée du parc national de Joshua Tree. C’est grâce à son engagement infatigable en faveur de la protection de ce désert que le site a été officiellement protégé en 1936, d’abord en tant que monument national. Pourtant, ce sont deux tragédies personnelles qui l’ont initialement attirée vers cet environnement austère.

Après la perte dévastatrice de son jeune fils, Hoyt chercha refuge et solitude dans l’immensité du désert. Peu de temps après, un second drame la frappa avec la mort prématurée de son mari. Ces événements tragiques la poussèrent à passer de plus en plus de temps dans ce paysage aride.

Au fil de ses visites, elle développa une profonde admiration pour la beauté singulière du désert et un sentiment de gratitude envers le réconfort que ce lieu lui apportait. Dans ses écrits, Hoyt décrivit ainsi ses nuits passées en pleine nature : « Pendant les nuits à la belle étoile, enveloppée dans un sac de couchage confortable, j’ai vite découvert le charme d’une forêt de Joshua. Ce désert… m’a possédée, et je souhaitais ardemment trouver un moyen de préserver sa beauté naturelle. »

Sensible à la dégradation du paysage due à la prolifération du braconnage des cactus, elle fut témoin des étendues autrefois luxuriantes du désert, désormais décimées. C’est son militantisme passionné qui parvint à convaincre Franklin Roosevelt de créer le monument national de Joshua Tree, assurant ainsi une protection durable à ce patrimoine exceptionnel.

Gram Parsons fut en quelque sorte incinéré dans le désert

Gram Parsons

Avant que le groupe U2 ne donne son nom à l’un de leurs albums emblématiques en référence à l’occupant le plus célèbre de Joshua Tree, le chanteur Gram Parsons avait développé une véritable passion pour ce désert. Selon le magazine Rolling Stone, Parsons menait une vie intense, marquée par une consommation excessive d’alcool et d’opiacés.

Sa mort soudaine, à seulement 26 ans, dans une chambre de motel à Joshua Tree en 1973, a profondément choqué ses proches et ses fans. Avant de disparaître, il avait confié à ses amis son souhait d’être incinéré dans le désert. Ceux-ci ont exaucé cette volonté de manière audacieuse et, disons-le, peu orthodoxe.

Ne se souciant guère des démarches légales, ses amis ont littéralement volé son cercueil à l’aéroport international de Los Angeles. Ils l’ont ensuite transporté jusqu’à une formation rocheuse appelée Cap Rock, où ils ont mis le feu au cercueil dans une cérémonie clandestine.

Ce geste était également une forme de provocation envers la famille endeuillée de Parsons, qui souhaitait une sépulture traditionnelle à la Nouvelle-Orléans et n’avait pas convié ces amis proches. Ironiquement, ces derniers étaient loin d’être de simples visiteurs ; ils avaient simulé être des conducteurs de corbillard pour dérober un cercueil contenant un corps.

La crémation ne fut pas totalement réussie, et les restes partiels de Parsons furent finalement enterrés à Metairie, en Louisiane. Cette histoire dramatique ne fait que renforcer l’aura légendaire et tragique entourant le nom de Joshua Tree, un lieu où la beauté sauvage du désert épouse des récits profondément humains et complexes.

Feu dans le parc national de Joshua Tree

Les déserts, bien que réputés pour leur sécheresse, abritent des plantes remarquablement adaptées à ces conditions arides. Les plantes succulentes, en particulier, stockent l’eau dans leurs tissus, ce qui leur permet de survivre de longues périodes sans précipitations. Cette capacité leur confère également une certaine résistance au feu : leur richesse en eau limite la propagation des flammes, contrairement aux forêts denses où le feu se propage rapidement.

De plus, dans le désert de Mojave où se situe Joshua Tree, la végétation indigène est clairsemée et il existe peu d’herbes natives susceptibles d’alimenter des incendies étendus. Historiquement, les incendies provoqués par la foudre restaient donc limités en taille, brûlant rarement plus d’un quart d’acre.

Pourtant, selon le Service des Parcs Nationaux, depuis cinquante ans, la fréquence et l’intensité des incendies dans le parc ont nettement augmenté. En 1995, un feu avait ravagé plus de 5 000 acres, suivi en 1999 par un incendie d’envergure encore plus grande, atteignant près de 14 000 acres.

Comment expliquer cette escalade dramatique ? Elle est due à la prolifération d’espèces végétales non indigènes qui ont colonisé les espaces entre les plantes natives. Ces espèces exogènes fournissent un combustible supplémentaire, alimentant des flammes plus chaudes et plus rapides. Et ces espèces, bien sûr, se sont introduites principalement par l’activité humaine.

Personnes encore perdues dans Joshua Tree

Vautour urubu dans le désert de Joshua Tree

Au tournant du 20e au 21e siècle, on aurait pu penser que les visiteurs seraient devenus plus prudents et respectueux des dangers du désert de Joshua Tree. Pourtant, si certains ont affiné leur préparation, d’autres ont continué à commettre les mêmes erreurs qui ont conduit jadis des aventuriers comme Matt Riley à leur perte. Heureusement, les conflits liés à la chasse à l’or y sont désormais un lointain souvenir.

En 2018, l’histoire tragique du randonneur David Sewell illustre parfaitement ces risques persistants. Âgé de 76 ans et atteignant une cécité légale, il s’est lancé dans une randonnée d’une journée dans le parc national. Armé seulement de deux petites bouteilles d’eau et d’un sandwich, il savait pourtant bien connaître le terrain et possédait une expérience notable de la randonnée, assez même pour conduire malgré son handicap visuel.

Mais même les randonneurs aguerris peuvent se perdre lorsqu’ils évoluent seuls dans les étendues désertiques. C’est ce qui est arrivé à Sewell. Après un effondrement dû à l’épuisement, il a pu néanmoins allumer un feu et disposer des pierres blanches en forme de « H » — signe universel de détresse — dans l’espoir d’être repéré depuis les airs.

C’est finalement un vautour qui, en tournoyant au-dessus de sa position, attira l’attention des secours. L’équipe de recherche arriva à temps pour lui porter secours et lui sauver la vie, rappelant combien la beauté trompeuse du désert de Joshua Tree peut être aussi implacable que captivante.

Puits de mine à Joshua Tree

Les déserts offrent souvent un cadre propice à la perte de soi, qu’il s’agisse de s’égarer physiquement ou de disparaître dans l’oubli après un drame personnel. Ils sont aussi tristement devenus des lieux privilégiés pour dissimuler des crimes, une réalité qui a marqué l’histoire récente de Joshua Tree.

Un exemple particulièrement marquant remonte à 2014, lorsque le corps d’Erin Corwin fut découvert au fond d’un puits de mine, à 75 mètres de profondeur dans Joshua Tree National Park. À ses côtés, une bonbonne de propane avait été abandonnée, dans une tentative vaine d’effacer toute preuve par le feu.

Erin Corwin avait été assassinée par Chris Lee, un homme avec lequel elle entretenait une liaison. Selon les rapports, Lee l’avait attirée dans le parc grâce à la promesse d’une « surprise spéciale », avant de la stranguler et de jeter son corps dans cette mine. Son incompétence apparente lui coûta cher : il fut même surpris à chercher sur internet des conseils pour se débarrasser d’un corps.

Malgré plusieurs semaines de recherche menée sur plus de 480 hectares de désert, les enquêteurs ne parvenaient pas à localiser Erin. Ce n’est que le jour où les recherches allaient être officiellement stoppées qu’un spéléologue sentit une odeur d’essence près de l’entrée d’une des mines, menant ainsi à la découverte macabre. Deux ans plus tard, Chris Lee fut condamné pour meurtre au premier degré.

Meurtre prémédité ou acte de compassion ?

Randonneur dans le parc national de Joshua Tree

Le désert, dans son immensité, demeure souvent muet sur les mystères qu’il abrite. En octobre 2017, la découverte des corps décomposés de Joseph Orbeso et Rachel Nguyen dans le parc national de Joshua Tree a d’abord laissé penser à un meurtre-suicide brutal. Cependant, les circonstances restaient floues, puisque le couple était porté disparu depuis près de trois mois.

Les éléments établis indiquaient qu’Orbeso avait d’abord tiré sur Nguyen avant de se donner la mort. Néanmoins, le mobile exact restait obscur. Les proches du couple penchent pour une forme d’acte de compassion : perdus dans le désert, à court d’eau, ils auraient choisi de mettre fin à leurs souffrances plutôt que de périr lentement de déshydratation.

Cette hypothèse est étayée par les maigres indices retrouvés. Selon une enquête locale, les corps avaient été découverts à l’ombre d’un arbre, suggérant qu’ils cherchaient un refuge contre le soleil ardent. Aucune trace d’eau n’avait été trouvée, et il apparaissait clairement qu’ils rationnaient leur nourriture. De plus, leur position se situait à seulement deux milles de l’endroit où leur véhicule était garé, indiquant une probable désorientation et des errances dans le désert.

Malgré ces éléments, aucune preuve ne permet jamais de reconstituer avec certitude les dernières heures de Joseph Orbeso et Rachel Nguyen. Le désert, malgré sa beauté sauvage, garde parfois ses secrets pour toujours.

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