L’Ordre de la Jarretière : Histoire et Signification

par Zoé
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L'Ordre de la Jarretière : Histoire et Signification
Royaume-Uni

L’Ordre de la Jarretière : Histoire et Signification

Queen Elizabeth and Prince Charles walking down steps

Être chevalier, n’est-ce pas un rêve séduisant ? Le titre honorifique de Sir ou Dame, la possibilité de porter des vêtements somptueux, bien au-delà de ce que l’on pourrait voir lors d’une foire médiévale, tout cela sonne incroyablement attrayant. De plus, l’appartenance à un ordre chivalresque implique d’avoir un insigne héraldique qui incarne les idéaux de la chevalerie, tels que décrits par le légendaire Roi Arthur et ses Chevaliers de la Table Ronde. L’Ordre de la Jarretière, cependant, se distingue comme la plus ancienne et la plus prestigieuse de ces ordres.

Directement nommé par le monarque britannique, cet ordre revête un statut et une renommée inégalés. Malgré cela, peu de gens connaissent vraiment son histoire. Quelles sont les origines de l’Ordre de la Jarretière ? Que font réellement ses compagnons ? Comment accède-t-on à cet emblème de prestige ? Et pourquoi, en fin de compte, utilise-t-il une jarretière comme symbole chevaleresque ?

Pour les amateurs d’histoire désireux d’en apprendre davantage sur cet ordre noble, voici tout ce qu’il faut savoir sur l’Ordre de la Jarretière britannique.

Création de l’Ordre de la Jarretière par Édouard III

peinture d'Édouard III en bataille sur un cheval avec des drapeaux

Édouard III, roi d’Angleterre et seigneur d’Irlande, régna de 1327 jusqu’à sa mort en 1377. Son règne de cinquante ans fut marqué par le début de la guerre de Cent Ans, durant laquelle il revendiqua le trône de France. Avec son fils, Édouard, le Prince Noir, il remporta plusieurs victoires décisives contre les Français, notamment à la bataille de Crécy en 1346, où les forces anglaises infligèrent une défaite cuisante à leurs adversaires.

Plusieurs sources, comme « King Arthur’s Round Table », expliquent qu’Édouard III s’inspira de la mythologie anglaise liée au roi Arthur et à ses chevaliers. En 1344, le roi manifesta son désir de créer une Table Ronde semblable à celle qu’Arthur, ancien roi d’Angleterre, avait établie.

En 1348, après sa victoire sur les Français, il fonda l’Ordre de la Jarretière, se plaçant ainsi dans la lignée d’Arthur, alors que les membres de cet ordre devenaient ses chevaliers de la Table Ronde. Selon l’historien Nigel Saul, Édouard III souhaitait conférer à sa dynastie l’aura mystique non seulement d’Arthur, mais aussi de Saint Georges, le tueur de dragons. Le château de Windsor était destiné à devenir une nouvelle Camelot. Bien qu’Édouard ne devint pas un nouvel Arthur, son Ordre de la Jarretière se transforma en la forme la plus distinguée de chevalerie de l’histoire britannique.

Les légendes expliquant pourquoi une jarretière est devenue un symbole chevaleresque

badge de jarretière bleue sur fond blanc

L’Ordre de la Jarretière tire son nom de son emblème, une jarretière. Mais pourquoi ce choix ? Plusieurs théories s’affrontent à ce sujet. L’une des histoires les plus populaires raconte qu’au cours d’un rassemblement au château de Windsor, une jarretière bleue glissa de la jambe de la comtesse de Salisbury et tomba au sol. Stupéfaits par les moqueries des courtisans, la comtesse se trouva dans l’embarras. Toutefois, le roi ramassa la jarretière, la boucla à son genou et déclara : « Honi soit qui mal y pense », une phrase signifiant « honte à celui qui pense mal de cela ». Cette phrase devint la devise de l’Ordre de la Jarretière.

Certains historiens, comme ceux de Historic UK, avancent que même à l’époque médiévale, faire tomber une jarretière ne devrait pas susciter tant de scandale. Ils suggèrent que les jarretières étaient perçues comme des symboles de sorcellerie, et que le roi cherchait simplement à protéger la comtesse des soupçons.

Cependant, ces explications semblent quelque peu apocryphes et légèrement fantaisistes. Selon le Sixteenth Century Journal, le symbole fut véritablement établi lorsque le Prince Noir offrit 24 jarretières aux chevaliers de ce nouvel ordre, marquant ainsi une date d’inception officielle au 23 avril 1348. Ce jour est symboliquement important puisqu’il coïncide avec la fête de Saint-Georges, devenu le saint patron de l’ordre.

L’Ordre de la Jarretière : Un Symbole de Dominance Anglaise sur la France

Manuscrit illustré de la bataille de Crécy avec des troupes à cheval

Une théorie plus plausible concernant l’origine de la jarretière provient d’un ouvrage de référence du XIXe siècle. Édouard III aurait utilisé sa jarretière comme signal lors de la bataille de Crécy. À cette époque, les hommes portaient régulièrement des jarretières, qui servaient à maintenir l’armure en place. Il est possible que l’histoire de la comtesse se soit développée ultérieurement, en réponse à l’incompréhension de l’utilisation d’un accessoire féminin comme symbole de l’ordre.

Lorsque Édouard III établit l’ordre, il permit le choix de 26 chevaliers (y compris lui-même et son fils, le Prince Noir), désignés comme compagnons. Comme l’indique le Dictionnaire Oxford de la Biographie Nationale, cet ordre était limité, exclusif et phare d’un grand honneur. Beaucoup, sinon tous, des chevaliers de ce groupe initial étaient des compagnons d’armes de la guerre en France. Au moins 18 d’entre eux étaient présents à la bataille de Crécy, ayant tous des liens avec Édouard III ou son fils.

Pour consolider cette camaraderie, l’histoire de la Table Ronde du Roi Arthur évoque comment le roi fit installer une grande table ronde au château de Windsor. Pour affirmer ses prétentions au trône de France, la jarretière adopta les couleurs traditionnelles de la France, le bleu et l’or. Cela amène à penser que la devise « Honte à celui qui en pense du mal » découle réellement des campagnes d’Édouard III contre les Français et de ses revendications au trône français.

L’Ordre de la Jarretière : Rôle et Importance

Étoile de la jarretière en argent sur fond gris

Considérant la fascination d’Édouard III pour le Roi Arthur et ses Chevaliers de la Table Ronde, il est raisonnable de penser qu’être Chevalier de l’Ordre de la Jarretière est une expérience palpitante. Cependant, loin de l’idée de quêtes épiques, les devoirs liés à l’Ordre de la Jarretière sont principalement honorifiques.

D’après les informations disponibles, l’Ordre de la Jarretière est considéré comme le troisième honneur le plus prestigieux au Royaume-Uni, juste derrière la Croix de Victoria et la Croix de Saint-Georges. C’est surtout l’ordre de chevalerie le plus distingué du pays. Les membres de cet ordre ajoutent des lettres KG (Chevalier de la Jarretière) ou LG (Dame de la Jarretière) à la fin de leur nom.

Aujourd’hui, il semble que les membres actuels de l’ordre aient déjà réalisé leurs principales contributions et aient reçu cette distinction pour l’ensemble de leur carrière. La seule exigence qui perdure est la participation à la procession annuelle du Jour de la Jarretière, qui se déroule en juin.

Comment être expulsé de l’Ordre de la Jarretière

Portrait de Thomas Cromwell avec un air en colère

Au XVIe siècle, des roturiers d’exception rejoignaient l’Ordre de la Jarretière. Thomas Cromwell, né dans une famille modeste, devint Lord du Sceau Privé sous le règne du roi Henri VIII. Selon le Collège de Saint-Georges, Cromwell joua un rôle déterminant dans l’obtention du divorce du roi avec sa première épouse, Catherine d’Aragon, afin qu’il puisse épouser Anne Boleyn. Il fut intronisé dans l’ordre en 1537.

Cependant, la suite des événements ne fut pas en sa faveur. Le mariage avec Anne Boleyn prit fin tragiquement lorsqu’elle fut exécutée, tout comme le mariage suivant qui s’acheva par le décès de son épouse. Par la suite, Cromwell tenta de marier le roi avec sa quatrième épouse, Anne de Clèves, mais cette union fut également un échec.

Les temps de gloire de Cromwell ne durèrent pas longtemps. Après l’échec de son mariage avec Anne de Clèves, il fut tenu responsable et expulsé de l’Ordre de la Jarretière par un processus appelé dégradation. Ses armoiries, son casque, son insigne et tout autre effet personnel dans la Chapelle de Saint-Georges furent jetés avec force et expulsés de la chapelle, puis éjectés dans le fossé du château. Aux registres qui consignent les membres de l’ordre, les mots vah proditor, signifiant « Honte à toi, traître », resteront à jamais gravés à côté du nom de Cromwell. Ce dernier fut exécuté en 1540.

Cromwell fut le premier à subir une telle punition. Selon le Collège de Saint-Georges, un total de quarante chevaliers ont connu la dégradation pour diverses raisons au fil des siècles.

Évolution de l’Ordre de la Jarretière

Reine Elizabeth portant le ruban bleu, la jarretière et la couronne

L’Ordre de la Jarretière a eu une relation fluctuante avec les femmes au fil des siècles. Selon St. George’s College, le roi Édouard III avait en tête d’associer les femmes à cet ordre. Ces dames jouaient un rôle inspirant pour les chevaliers et participaient aux festivités entourant l’ordre, étant connues sous le nom de « Dames de la Jarretière ». Généralement de sang royal ou proches des chevaliers, ces femmes n’étaient pas officiellement reconnues comme membres, bien qu’il existe des preuves laissant penser qu’elles portaient la jarretière en signe d’honneur, un fait visible sur certaines images de leurs tombeaux.

Le roi Henri VII, premier monarque de la dynastie Tudor, fut le dernier à nommer des Dames de la Jarretière durant son règne à la fin du XVe et au début du XVIe siècle. Par la suite, en 1901, Édouard VII nomma sa femme, la reine Alexandra, à l’ordre. D’autres femmes furent désignées comme associées supernuméraires de l’Ordre de la Jarretière tout au long du XXe siècle. Cependant, ce n’est qu’en 1987 que la reine Elizabeth II, par un acte de l’Ordre de la Jarretière, décida d’intégrer les femmes en tant que « Dames Compagnes de l’Ordre » afin d’obtenir un statut équivalent à celui des chevaliers. Comme le souligne le Sixteenth Century Journal, cette décision visait à « abolir la discrimination sexuelle ». Lavinia, duchesse de Norfolk, fut la première à être pleinement intronisée dans l’ordre en 1990.

La Chapelle de Saint-Georges : le foyer spirituel de l’Ordre de la Jarretière

Façade de la chapelle de Saint-Georges à Windsor

Le cœur spirituel de l’Ordre de la Jarretière se trouve à la Chapelle de Saint-Georges, située au sein du Château de Windsor. Cette chapelle, initialement dédiée à Saint Édouard le Confesseur, a été édifiée par Henry III au début du XIIIe siècle. En 1348, Édouard III lui a redonné son nom en l’honneur de la Vierge Marie et de Saint Georges, ce qui s’est accompagné d’une importante rénovation. Ce projet a donné naissance à un exemple emblématique du style gothique perpendiculaire, comme le souligne l’encyclopédie Britannica.

Un élément clé de sa conception est le chœur, où, en plus des choristes, le clergé se tenait. Cette zone abrite une série de stalles en chêne ornées de chapiteaux élaborés. Chaque stalle est associée à un compagnon particulier, identifiée par une plaque en laiton. Pour souligner le lien entre la chapelle et l’Ordre de la Jarretière, St. George’s College explique que le chœur exhibe également les bannières des compagnons encore en vie.

Les stalles et la chapelle ont été construites avec la perspective qu’un compagnon pourrait offrir son blason, son épée et son casque à Dieu. Ces éléments figurent dans les rituels annuels lors de la messe de requiem pour les compagnons décédés, qui inclut les objets des chevaliers disparus. Bien que ces éléments deviennent la propriété du collège, leur signification spirituelle réside dans l’acte d’offrande, symbolisant les réalisations de ce chevalier ou de cette dame.

Membres de la famille royale admis dans l’Ordre de la Jarretière

Peinture de l'investiture de l'ordre de la Jarretière

L’Ordre de la Jarretière conserve aujourd’hui une structure très similaire à celle établie sous le règne d’Édouard III. Comme l’indique l’Encyclopédie Britannica, l’ordre est composé de 24 chevaliers ou dames nommés par le monarque, auxquels s’ajoutent le souverain et le prince de Galles. Cependant, certaines différences majeures se sont manifestées au fil du temps. À l’origine, lors d’une vacance dans l’ordre, les chevaliers vivants étaient responsables d’élire leurs successeurs. Selon les rapports de Medieval Prosopography, les nouveaux compagnons étaient choisis en fonction de leurs compétences militaires. Cet accent sur les capacités militaires a progressivement disparu, confiant entièrement le pouvoir de nomination au monarque.

L’ordre compte également cinq officiers, dont le prélat, qui fait aussi office d’évêque de Winchester. On y trouve également un chancelier, le roi des armes de la jarretière, un registre et un gentilhomme huissier de la verge noire. Oxford Reference souligne que ce dernier est également responsable du maintien de l’ordre à la Chambre des Lords.

En outre, l’Ordre de la Jarretière dispose de nombreux membres supplémentaires, qui sont des personnes associées à l’ordre mais ne faisant pas partie des 24 désignés. Par exemple, au début du XIXe siècle, des membres de la famille royale ont été admis en tant que Chevaliers Compagnons royaux.

Great George et Lesser George

insignes et régalia de l'Ordre de la Jarretière sur fond rouge

Lorsque les compagnons de l’Ordre de la Jarretière se dévoilent en pleine régalie, ils présentent un spectacle saisissant. Les chapeaux ornés de plumes d’autruche et les robes en velours sont réservés aux occasions spéciales où les membres de cet ordre désirent faire forte impression. De nombreux symboles sont également associés à l’ordre, dont le plus célèbre est la jarretière bleue portant la devise de l’ordre. Chez les hommes, celle-ci se porte sur la jambe gauche, sous le genou. Les femmes compagnons, quant à elles, arborent une jarretière en soie cordée, ornée de broderies dorées et d’un pendentif, portée sur le bras gauche.

Un collier fait également partie des régalia, constitué d’une chaîne élaborée de nœuds dorés décorés de motifs héraldiques. Le plus marquant est un pendentif représentant Saint Georges terrassant un dragon, dénommé le Grand Georges. Il existe également un second insigne, représentant Saint Georges entouré d’une jarretière, porté sous le bras droit et appelé le Petit Georges. Enfin, il y a l’étoile de la jarretière, une étoile blanche ornée de la croix de Saint Georges, que l’on porte lorsque les robes ne sont pas revêtues.

Tout ce costume, comme le décrit « The Elizabeth II Pocket Bible », doit être restitué au moment du décès d’un compagnon.

Le Jour de la Jarretière : Un Rassemblement Annuelle des Chevaliers

bannières de la jarretière au plafond de la chapelle Saint-Georges

L’activité la plus marquante de l’Ordre de la Jarretière se déroule lors du Jour de la Jarretière qui a lieu chaque année en juin. Selon les informations provenant de la famille royale, tous les chevaliers et dames de l’ordre se présentent en tenue cérémonielle complète et commencent leur journée dans la salle du trône au Château de Windsor, où le souverain investit formellement les nouveaux membres lors d’une cérémonie privée. Cela inclut les 24 places qui peuvent être vacantes ainsi que les membres honoraires.

Un déjeuner suit cette cérémonie, après quoi une procession est organisée, dirigée par une fanfare, vers la chapelle Saint-Georges. Le parcours est jalonné de soldats en tenue de cérémonie, tels que les Beefeaters et les gardes yeoman. Les compagnons participent ensuite à un bref service religieux au cours duquel de nouveaux membres sont admis dans leurs stalles avant de partir en carrosse ou en voiture. Cette procession est ouverte au public, mais le nombre limité de places nécessite que des demandes soient déposées plusieurs mois à l’avance.

Malheureusement, les cérémonies du Jour de la Jarretière en 2020 et 2021 ont été annulées en raison de la pandémie de coronavirus.

Une Cérémonie d’Investiture d’un Compagnon de la Jarretière

Cérémonie d'investiture de l'Ordre de la Jarretière

Un des aspects les plus fascinants de l’Ordre de la Jarretière est la cérémonie d’investiture. Selon le Collège de Saint-Georges, cette cérémonie est extrêmement formelle. Le futur chevalier doit soit poser le pied sur un escabeau soit s’agenouiller. Le monarque prend alors la jarretière bleue et la fixe au genou pour les hommes ou au coude pour les femmes. Le chancelier prononce ensuite une déclaration qui souligne les origines martiales de l’ordre : « Pour l’honneur de Dieu Omnipotent, et en mémoire du bienheureux martyr Saint Georges, attache à ta jambe, pour ta renommée, cette jarretière des plus nobles ; porte-la comme le symbole de l’Ordre des plus illustres jamais oublié ou mis de côté, afin que tu sois admonesté d’être courageux et que, ayant entrepris une guerre juste à laquelle tu es engagé, tu puisses tenir ferme, combattre vaillamment, et vaincre courageusement et avec succès. »

Le ruban de l’ordre est ensuite placé sur le futur membre, suivi d’autres admonitions élogieuses. Un compagnon de la Jarretière doit également prêter serment de « respecter loyalement et observer les statuts dudit Ordre dans la mesure de ses capacités loyales. » Après avoir remercié le souverain, les félicitations suivent.

L’Ordre de la Jarretière : Un club exclusif

Célébration du jour de la Jarretière devant la Chapelle Saint-Georges

L’Ordre de la Jarretière n’est pas un ordre auquel on peut facilement postuler. Avec seulement 24 postes disponibles, il s’agit de l’un des clubs les plus exclusifs au monde. Seul le roi ou la reine de Grande-Bretagne a le pouvoir de nommer un individu à cet ordre, et ces nominations sont presque toujours réservées à des personnes ayant consacré de nombreuses années au service public ou militaire.

En 2019, par exemple, la reine Elizabeth II a nommé deux compagnons : Mary Peters, une pentathlonienne médaillée d’or ayant ensuite œuvré pour aider les jeunes à s’initier au sport à travers sa fondation, et Robert Gascoyne-Cecil, marquis de Salisbury, connu pour son rôle en tant que président de la Thames Diamond Jubilee Foundation, reconnue pour son engagement caritatif.

Il n’est donc pas surprenant que la majorité des membres de l’ordre soient relativement âgés : le plus jeune, Alan Henry, vicomte de Brookeborough, a fêté ses 69 ans en 2021. Ainsi, l’Ordre de la Jarretière représente l’aboutissement d’une vie d’accomplissements. Si vous souhaitez être considéré pour cet honneur prestigieux, il est suggéré de commencer à agir dès maintenant !

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