Alphonse Gabriel Capone, né à New York en 1899, est resté célèbre comme un des criminels les plus influents de l’ère de la Prohibition aux États-Unis. Dès l’adolescence, il s’illustre par sa violence, abandonnant l’école à 14 ans après avoir frappé une enseignante. Après un passage ironique comme comptable, il consacre sa vie à des activités illégales lucratives : trafic d’alcool, prostitution et divers actes violents. Son règne à Chicago dans les années 1920 lui confère le titre incontesté de « roi du bootlegging ». Pourtant, cet homme marié resté fidèle jusqu’à sa mort n’hésitait pas à recourir à la violence extrême, notamment en punissant la trahison par des meurtres au battes de baseball — après avoir pris soin de leur offrir un dernier repas.
La légende d’Eliot Ness et des « Incorruptibles » a certes porté un coup important au réseau de Capone, mais ce sont finalement des enquêteurs financiers qui ont permis la chute définitive du célèbre gangster, qui sera incarcéré à Alcatraz en 1932. Bien qu’il ait été libéré pour bonne conduite, Capone souffrait déjà d’une syphilis tertiaire, maladie neurologique qui affecta gravement ses dernières années. Malgré des biens immobiliers comme un domaine près de Miami toujours à son nom à sa sortie, ses capacités cognitives étaient grandement diminuées. Lorsqu’il décède en 1947, à la suite d’un AVC et d’une crise cardiaque, la question de son patrimoine caché intrigue toujours.
Sa nièce par alliance, Deirdre Capone, dernière descendante directe de la famille, avance une hypothèse fascinante. Selon elle, Al Capone aurait dissimulé des sommes considérables, évaluées à environ 100 millions de dollars, dans plusieurs cachettes réparties aux États-Unis, au Canada et à Cuba. Utilisant des noms d’emprunt et des coffres-forts sous clé — dont elle se souvient avoir vu les clefs — il aurait oublié l’emplacement exact de son trésor à cause des ravages de la maladie. N’ayant jamais laissé de testament, la fortune de Capone reste un mystère non élucidé. Malgré sa réputation de mafieux, Deirdre insiste sur l’humanité d’Al Capone : un homme complexe, loin du simple monstre, et sans doute beaucoup plus qu’un simple personnage du crime organisé.