La ville californienne qui a interdit les talons
Les talons hauts, ces accessoires souvent admirés, peuvent pourtant causer de nombreux désagréments aux pieds, chevilles, genoux et même à la colonne vertébrale. En effet, concentrer tout le poids du corps sur l’avant des pieds, comme le souligne Hartford Healthcare, peut entraîner douleurs, fractures et problèmes de posture. Néanmoins, l’attrait d’une nouvelle paire de chaussures à talons reste tout de même fort.
Mais jusqu’où peut-on aller pour préserver la santé publique ? Comment une ville pourrait-elle aller jusqu’à interdire les talons hauts ? Pour le découvrir, dirigeons-nous vers Carmel-by-the-Sea, un village pittoresque au sud de Monterey, en Californie. Avec une population d’environ 3 200 habitants, cette localité a pris le parti d’interdire les talons considérés comme dangereux pour ses citoyens. Cet endroit n’est pas inconnu des amateurs de cinéma, ayant accueilli l’acteur et réalisateur Clint Eastwood qui y a été maire de 1986 à 1988.
La réglementation sur les talons à Carmel est d’une précision surprenante. Selon le code municipal, les talons d’une hauteur supérieure à 5 centimètres et avec moins de 6 centimètres carrés de surface au sol sont formellement prohibés. Cela peut sembler exagéré, mais la loi vise à protéger les citoyennes des risques associés à la marche sur les trottoirs souvent irréguliers de la ville.
Une loi pour la préservation de l’environnement urbain
Apercevant l’absurdité ou le charme d’une telle loi, il est important de mentionner son fondement. Le code municipal stipule que l’un des attraits de la ville réside dans son caractère d’« forêt urbaine » et dans la nécessité de maintenir un environnement paisible pour ses habitants et ses visiteurs. Il est ainsi affirmé que les trottoirs et les routes, souvent mal éclairés et non uniformes, posent un risque pour les femmes portant des talons.
Cette limitation attire la curiosité des visiteurs, soucieux de comprendre cette singularité. Bien que Carmel-by-the-Sea n’hésite pas à interdire les chaînes de restaurants dans ses limites, favorisant ainsi les entreprises locales, ce qui lui confère un charme indéniable. Les adresses y sont souvent désuètes, engendrant un effet presque féerique.
Cependant, si l’envie de flâner dans les rues pavées et d’admirer l’architecture typique vous prend, sachez que les talons sont autorisés… à condition de détenir un permis. Sinon, il se pourrait qu’un agent de la paix local, peut-être un lapin bien habillé, vous interpelle.