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Qu’est-ce que le sport olympique de skeleton et d’où vient son nom ?
Imaginez-vous dévalant une piste de glace sur une luge, la tête la première. C’est la sensation à la fois palpitante et terrifiante que connaissent bien les athlètes de skeleton. Ce sport a pris ses débuts dans les années 1880, lorsque des soldats anglais ont créé une piste pour bobsleighs en Suisse. Contrairement à une idée reçue, son nom ne vient pas des blessures potentielles à son squelette, mais pourrait bien être le fruit d’une mauvaise traduction, selon la Fédération Internationale de Bobsleigh et de Skeleton (IBSF). En 1892, un Anglais a mis au point un nouveau type de luge. Certains affirment que cette luge ressemblait à un squelette humain, expliquant ainsi le nom. D’autres soutiennent au contraire que « skele » est une mauvaise interprétation du mot norvégien « kjaelke », désignant un type de luge.
Quoi qu’il en soit, skeleton a gagné en notoriété dans les années 1920, devenant officiellement un sport olympique en 1926. Deux ans plus tard, Jennison Heaton remportait la première médaille d’or en skeleton aux Jeux d’hiver à St. Moritz, en Suisse. Le sport réapparut lors des Jeux d’hiver de 1948, également à St. Moritz. Cependant, il fut mis de côté pendant plusieurs décennies avant de faire un retour impressionnant aux Jeux d’hiver de 2002 à Salt Lake City, Utah, avec des compétitions masculines et féminines.
Les équipements nécessaires pour les athlètes de skeleton
Le skeleton nécessite un équipement relativement limité. Les athlètes portent un uniforme de course conçu pour être aérodynamique, afin d’optimiser leur vitesse sur le parcours, selon British Bobsleigh and Skeleton. Étant donné la position tête la première, ils utilisent également des casques légers et protecteurs en cas de chute, souvent équipés de visières et pouvant comporter plusieurs couches selon les conditions de la piste. Aux pieds, ils chaussent des chaussures à picots pour assurer une bonne adhérence sur la glace au départ de la course. Des gants protègent également leurs mains.
Le morceau d’équipement le plus crucial est la luge elle-même. Les concurrents de skeleton descendent la piste glacée à des vitesses approchant les 160 km/h. La luge est faite d’acier et de fibre de verre, avec deux patins en acier, et ne possède pas de freins, selon l’IBSF. Sa longueur varie entre 80 centimètres et 120 centimètres, tandis que l’espacement entre les patins est réglementé, devant être compris entre 34 et 38 centimètres.
Comment les compétitions de skeleton sont jugées
Pour remporter une compétition de skeleton, les coureurs doivent faire preuve de beaucoup de finesse. Le concurrent commence en tenant le manche de la luge, puis effectue un rapide élan pour sauter dessus. La luge ne comportant ni freins ni système de direction, la victoire dépend des ajustements délicats du poids corporel pour gérer les virages du parcours. Les épaules et les jambes sont particulièrement importantes pour orienter la luge, mais la sur-direction peut entraîner un dérapage, tandis qu’une sous-direction peut laisser le coureur à la merci de la piste. Et tout cela se joue à seulement cinq centimètres de la glace.
Lors des Jeux Olympiques, l’épreuve de skeleton se déroule sur deux jours avec quatre manches. Le vainqueur est déterminé par le temps combiné le plus bas après ces quatre courses, car ici, chaque fraction de seconde compte. Lors des Jeux de 2018 à PyeongChang, les cinq meilleures concurrentes féminines ont terminé dans la même seconde, Lizzy Yarnold remportant la médaille d’or. Dans la course masculine, seule deux secondes séparaient le gagnant Sungbin Yun de son plus proche concurrent, Nikita Tregubov. Lizzy Yarnold et Christopher Grotheer sont considérés comme des prétendants de choix pour les Jeux de 2022 à Beijing.