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La vérité non racontée de la Fille Sauvage de Champagne
Entre le 17e et le 19e siècle, l’Europe a connu un phénomène intrigant : une série de récits de jeunes enfants sauvages, émergeant de la forêt ou faisant leur apparition dans des villages sans passé connu. Ces histoires, souvent empreintes de mystère, laissent entrevoir des existences énigmatiques, comme celle de la Fille Sauvage de Champagne.
En 1731, dans le village de Songy, situé dans la région de Champagne-Ardenne, des villageois commencent à apercevoir une jeune fille, probablement âgée de 10 à 18 ans. Elle était vêtue de peaux animales et des lambeaux de sa robe, apparaissant telle une créature des bois. Des témoignages rapportent des scènes étonnantes, où cette fille était aperçue volant des pommes dans un verger, démontrant ses compétences de survie en milieu sauvage.
La capture de la Fille Sauvage de Champagne
Un moment charnière dans l’histoire de cette fille survient lorsque des villageois décident de l’attraper. Lors d’une rencontre, elle démontre son agilité et sa force en tuant un chien qui avait été lâché sur elle. Cela suscita l’intérêt chez les nobles, qui insistèrent pour qu’elle soit capturée. Les villageois parvinrent à l’attirer hors de la forêt, mais découvrirent immédiatement qu’elle ne s’exprimait pas de manière compréhensible, émettant plutôt des bruits gutturaux. De plus, sa consommation de viande crue intriguait et inquiétait : elle était souvent vue en train de dévorer des proies fraîchement tuées.
L’assimilation de la Fille Sauvage de Champagne
Après sa capture, la jeune fille, désormais connue sous le nom de Marie Angélique Leblanc, fut baptisée. Son intégration dans la société ne s’avéra pas simple. Son séjour à l’hôpital, censé l’aider, se heurta à ses préférences alimentaires sauvages, lui rendant difficile l’ingestion d’aliments cuisinés. Malgré cela, Leblanc parvint à se rétablir et à acquérir une maîtrise du français, réussissant à raconter son récit. Elle partagea ses expériences dans une biographie coécrite avec l’écrivaine Marie-Catherine Homassel-Hecquet.
La Fille Sauvage entre dans la haute société
Malgré son enfance atypique, Marie Angélique Leblanc se retrouva à fréquenter les cercles de la haute société française. Bien qu’elle devint une sorte de curiosité, attirant des foules de visiteurs, son histoire soulignait les préjugés de l’époque, où les différences culturelles étaient souvent perçues comme des preuves de supériorité. Elle viva en fin de compte une vie d’aisance avant de décéder en 1775, marquant ainsi la fin d’un chapitre emblématique et fascinant de l’histoire française.