Comment les serpents avalent-ils leurs proies ?

par Olivier
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Comment les serpents avalent-ils leurs proies ?
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Chez les serpents, la mâchoire est un chef‑d’œuvre d’adaptation. Contrairement à celle des mammifères, elle n’est pas soudée à l’avant : les deux moitiés inférieures peuvent s’écarter indépendamment. Un ligament élastique situé à l’arrière relie les mâchoires supérieure et inférieure, permettant une ouverture impressionnante pouvant atteindre 150 degrés. Les écailles du crâne et du cou, particulièrement extensibles, étirent la peau pour laisser passer des proies parfois plus larges que le serpent lui‑même.

Des dents orientées pour capturer et avaler

Les dents du serpent, fines et recourbées vers l’arrière, agissent comme des crochets. Lorsqu’il saisit sa proie, elles l’empêchent de s’échapper et la guident progressivement vers la gorge. Chez les constricteurs, comme le python ou le boa, la proie est d’abord étouffée avant d’être avalée. Le serpent alterne ensuite les mouvements de ses mâchoires droite et gauche pour faire avancer lentement la proie, sans jamais la mâcher. Ce mécanisme, précis et coordonné, repose sur la contraction musculaire et la lubrification par la salive.

Une digestion ultra‑efficace

Une fois la proie avalée, le serpent produit une salive abondante qui facilite sa descente vers l’estomac. Là, des enzymes digestives très puissantes dissolvent les tissus mous, la peau, les os et parfois même la fourrure ou les plumes. Ce processus peut durer plusieurs jours, voire des semaines, selon la taille du repas et la température ambiante. Durant cette période, le serpent reste immobile pour consacrer toute son énergie à la digestion, un véritable exploit physiologique, reflet d’une adaptation millénaire à la prédation.

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