Les Diables de Tasmanie sur le chemin de la survie

par Olivier
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Les Diables de Tasmanie sur le chemin de la survie
Tasmanie, Australie

Diable de Tasmanie

Depuis longtemps caricaturé comme un animal féroce et dangereux, le diable de Tasmanie est en réalité un marsupial craintif, préférant fuir plutôt que de combattre. Selon les experts en gestion de la faune en Tasmanie, ces animaux utilisent rarement leurs puissantes mâchoires, mordant uniquement lorsqu’ils sont acculés.

Leur réputation a toutefois souffert auprès des premiers colons, qui les voyaient comme une menace pour leurs poules, menant à une chasse intensive jusqu’à la protection officielle des diables en 1941. Mais le véritable défi est survenu avec l’apparition de la maladie de la tumeur faciale du diable (DFTD), un cancer contagieux transmis par morsure qui a décimé jusqu’à 80 % de la population. À partir de 1996, les chercheurs ont suivi la progression de cette maladie, étroitement liée aux comportements agressifs lors des luttes pour la reproduction ou la nourriture.

Malgré cette menace, la survie des diables de Tasmanie semble désormais envisageable. Des études récentes indiquent une baisse du taux d’infection, suggérant que la maladie pourrait s’effacer naturellement avec le temps. En outre, le cancer lui-même pourrait évoluer vers une forme moins virulente, offrant un espoir supplémentaire pour cette espèce emblématique.

Diable de Tasmanie hurlant

La complexité de la DFTD s’illustre par ses cinq variantes génomiques, dont trois se sont largement propagées parmi les diables. Une équipe de chercheurs de l’Université de Cambridge a analysé plus de 600 échantillons tumoraux recueillis sur quinze ans, révélant que chaque animal infecté contaminait en moyenne 3,5 autres au début des années 2000.

Depuis, la transmission semble ralentir notablement. Certains animaux malades cessent même tout contact social, limitant ainsi la propagation du virus. Ce comportement a un impact significatif sur la dynamique de la maladie, comme le montrent les observations réalisées par des chercheurs de l’Université de Tasmanie, qui ont suivi 22 diables équipés de colliers GPS pendant six mois.

De plus, la réduction des effectifs a entraîné une diminution des interactions, ce qui contribue également à freiner l’épidémie. Selon des chercheurs internationaux, cette courbe d’évolution laisse penser que l’extinction complète de l’espèce est désormais peu probable.

Un biologiste de l’Université de Washington confirme ces perspectives optimistes, soulignant que la survie des diables de Tasmanie se dessine clairement, même si les populations restent actuellement en nombre réduit comparé à leurs effectifs originels.

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