La Réelle Raison de l’Extinction de l’Ours des Cavernes
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un « ours des cavernes » n’est pas simplement un ours qui se réfugie dans une grotte. Ce terme se réfère en réalité à l’espèce Ursus spelaeus, un représentant de la mégafaune qui a disparu à la fin de la dernière période glaciaire. Parmi les autres espèces notables de cette époque, on retrouve des mastodontes, des mammouths et des paresseux géants. Les ours des cavernes illustrent cette tendance évolutive où les animaux modernes étaient souvent plus grands que leurs homologues actuels.
Au début de leur extinction, la Terre connaissait la période du Pléistocène, période glaciaire qui a duré environ 2,6 millions d’années jusqu’à environ 11 700 ans. Pendant cette époque, la planète était recouverte de glaciers allant des pôles jusqu’à des régions comme le Missouri et l’Illinois actuels, représentant environ 30 % de la surface terrestre. Le réchauffement climatique qui a commencé il y a environ 11 700 ans, en raison des cycles géologiques naturels, n’a pas été favorable aux espèces adaptées à ce froid, malgré le fait que les ours des cavernes aient disparu avant les répercussions de ce changement climatique.
Durant le Maximum Glaciaire de la dernière période glaciaire, entre 26 000 et 19 000 ans, les glaciers atteignaient leur extension maximale. Les fossiles d’ours des cavernes ont été découverts dans toute l’Europe, de l’Angleterre à la Russie, en passant par l’Italie et l’Espagne, voire jusqu’en Afrique du Nord. Cette répartition témoigne de leur capacité d’adaptation. En hiver, ces ours se réfugiaient dans des grottes pour hiberner, expliquant la prévalence de fossiles retrouvés dans ces abris, souvent issus d’individus âgés ou malades.
Bien qu’il existe des preuves de chasses occasionnelles d’humains, il est peu probable que l’homme ait eu un impact significatif sur leur extinction, étant donné que ces animaux n’étaient pas les proies les plus faciles à chasser.
Malgré leur stature imposante, les ours des cavernes étaient en réalité plus fragiles qu’on pourrait le croire. Leur évolution ne pouvait pas suivre le rythme rapide du réchauffement climatique. Avec des crânes relativement fins, adaptés à la survie dans des hivers rigoureux, ces ours étaient principalement herbivores et leur taille les rendait vulnérables aux changements rapides de leur écosystème. Entre 28 000 et 27 000 ans en arrière, ils ont donc disparu alors que la Terre entrait dans l’Époque Holocène.