Urgence environnementale à la dune du Pilat
La dune du Pilat, située à l’entrée du bassin d’Arcachon, est soumise à des conditions climatiques extrêmes telles que la houle et les courants marins. Récemment, des travaux importants ont été lancés pour renforcer le musoir, la pointe de la digue qui protège ce site emblématique. Cette initiative vise à contrer les effets de l’érosion qui met en péril non seulement la dune, mais aussi les infrastructures environnantes, notamment des logements et des établissements hôteliers.
Selon Yves Foulon, maire d’Arcachon et président du Syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon (SIBA), l’urgence d’agir était clairement palpable. La structure du musoir, fragilisée par les tempêtes hivernales et le manque d’entretien, devait être rénovée pour mieux protéger cet édifice naturel. Ces travaux de reconstruction permettront de réduire l’impact des vagues sur la dune, empêchant ainsi l’eau de pénétrer sur la plage.
Pendant cette phase de travaux, qui a débuté en janvier et devrait s’achever au printemps, l’accès à la plage depuis la Corniche sera interdit en semaine. Le coût de ces opérations est estimé à environ 240 000 euros.
Une fois la reconstruction achevée, une opération de réensablement de la plage sera réalisée tous les deux ans à partir de 2026, avec un apport prévu de 33 000 m³ de sable jusqu’en 2035. Cette initiative vise à maintenir la santé de l’écosystème de la dune tout en continuant les efforts de réensablement déjà entrepris par la ville de La Teste-de-Buch.
Le président du SIBA a souligné que l’érosion touche particulièrement deux zones du bassin : le Cap Ferret et la dune du Pilat. Le syndicat a pour mission de protéger l’ensemble de la région littorale. Le coût total du projet, incluant réfections et réensablement, est estimé à deux millions d’euros, illustrant l’importance cruciale de préserver ce patrimoine naturel unique.