Comprendre le syndrome de Stendhal : un trouble artistique mystérieux

par Olivier
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Comprendre le syndrome de Stendhal : un trouble artistique mystérieux
Italie, France

Le syndrome de Stendhal

Le syndrome de Stendhal se manifeste par un ensemble de troubles psychosomatiques survenant à la vue d’une œuvre d’art. Ce phénomène psychologique doit son nom à une expérience personnelle vécue par l’écrivain français Stendhal lors de son voyage à Florence en 1817. Lors de cette visite, il fut submergé par l’émotion face aux fresques de la coupole de la chapelle Niccolini, éprouvant alors des vertiges et une tachycardie. Cet événement est relaté dans son livre Rome, Naples et Florence, bien qu’il ait été noté que cet incident ne figure pas dans ses carnets de voyage, ce qui soulève des interrogations quant à sa véracité.

Image représentant le syndrome de Stendhal

Découverte et étude du syndrome

Ce n’est que près de deux siècles plus tard, toujours à Florence, que le syndrome est identifié et surnommé par la psychiatre Graziella Magherini. En exerçant à l’hôpital du centre historique, elle a documenté plus d’une centaine de cas de visiteurs arrivant en état de détresse après des visites de musées ou de monuments. Ces personnes présentaient des symptômes ressemblant à ceux décrits par Stendhal, tels que des angoisses, des crises de dépression aiguë, voire des hallucinations.

Les épisodes du syndrome de Stendhal commencent généralement par une phase d’émerveillement intense vis-à-vis de l’œuvre observée, qui peut rapidement dégénérer en malaise, ou par l’exposition à une multitude d’œuvres d’art en peu de temps. Graziella Magherini a observé que la majorité des individus touchés par ce syndrome étaient des touristes, à l’exception de quelques italiens, américains ou asiatiques.

Réactions et scepticisme

À l’instar du syndrome de Peter Pan, le syndrome de Stendhal a suscité un intérêt médiatique plus qu’académique. Il n’a été étudié que par Magherini, alors que nombreux sont ceux qui remettent en question son existence. Certains chercheurs le considèrent plutôt comme une variation du « syndrome du voyageur », un trouble temporaire lié à l’expérience déstabilisante d’un voyage à l’étranger.

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