Comme le note Psychological Science, pendant plus d’un siècle, de nombreuses personnes ont cru que nous n’utilisions que 10 % de notre cerveau, malgré le fait que cela soit complètement faux ; nous utilisons en réalité 100 % de notre cerveau. Pourtant, des mythes comme celui-ci persistent. Northwestern Medicine place le mythe des 10 % dans la même catégorie que l’idée que la taille du cerveau équivaut à l’intelligence, que l’écoute de musique classique rend les bébés plus intelligents, et la classique dichotomie entre l’hémisphère gauche et droit du cerveau.
Cependant, que dire de la notion selon laquelle, lorsqu’ils sont perdus, les humains tendent à marcher en cercle ? Ce concept a souvent été relayé dans la culture populaire (le faux documentaire The Blair Witch Project montre des explorateurs, sans boussole ni carte, se perdant dans les bois et finissant par revenir à leur point de départ). Peut-être avez-vous même entendu ce concept présenté comme un fait.
Il s’avère que la question était si fascinante (et étonnamment peu étudiée) qu’en 2007, une équipe de chercheurs a décidé d’enquêter.Un groupe de recherche allemand a envoyé une équipe de sujets volontaires dans une forêt, tandis qu’une autre équipe se dirigeait vers un désert pour tester l’hypothèse selon laquelle les perdus marchent en cercle.
Selon Mental Floss, ils ont découvert que, dans certaines conditions, les sujets égarés marchaient effectivement en cercle. De manière similaire, dans un épisode de « Mythbusters » (dont des extraits sont visibles sur YouTube), les animateurs ont simulé une perte d’orientation en se bandant les yeux, et ils ont également marché en cercle.Alors, si marcher en ligne droite semble être une tâche assez simple, pourquoi est-ce si difficile à réaliser lorsqu’on est perdu ? Comme l’explique Science, cela peut être en partie attribué à des erreurs cumulatives, notamment dans des conditions sans repères visuels, comme l’absence de soleil ou de lune, ou lors de tempêtes de neige. Essentiellement, le cerveau fait de son mieux avec les informations limitées dont il dispose et tente d’apporter des corrections de trajectoire qui, souvent, aggravent la situation. Toutes ces petites corrections s’accumulent, et finalement, le voyageur perdu n’est pas mieux loti qu’au début.