L’océan suscite souvent une appréhension profonde. Cette peur peut être amplifiée par des représentations sensationnalistes dans des films comme le thriller emblématique de Steven Spielberg, Les Dents de la mer (1975). Selon le New York Post, ce film a installé une crainte si forte de la mer que même certains spécialistes des phobies évitent de s’y baigner, malgré les statistiques qui démontrent la rareté des attaques de requins.
Le terme scientifique désignant la peur de l’océan est la thalassophobie. Pour certains, cette anxiété est si intense que simplement marcher sur une plage ou passer près de la mer peut déclencher des crises de panique. Dans les cas extrêmes, regarder une photo de l’océan ou entendre le mot « océan » suffit à provoquer un état d’angoisse marqué. Mais d’où vient cette peur ? Quelles en sont les causes profondes, et comment la surmonter lorsqu’elle empêche même de se baigner ?
Une multitude de facteurs, y compris génétiques, peuvent être à l’origine de cette phobie. Le site Verywell Mind souligne que cette peur n’est pas toujours liée à la simple exposition à des films d’horreur. La thalassophobie pourrait se transmettre héréditairement, reflet d’un mécanisme de survie face aux dangers bien réels que présente l’océan.
Par ailleurs, un traumatisme lié à une mauvaise expérience dans ou près de l’eau est un autre déclencheur évident. Une expérience de noyade ou une situation d’urgence nautique peut profondément marquer et conditionner une peur persistante des grands espaces marins.
Enfin, la peur de l’océan peut aussi s’apprendre au contact des proches. Avoir un membre de sa famille ainsi que l’exposition répétée à des récits effrayants ou des films anxiogènes à propos de la mer favorisent le développement de cette phobie.
Plusieurs approches thérapeutiques comportementales se révèlent efficaces face à la thalassophobie, notamment les traitements par exposition progressive. Ces méthodes constituent des pistes prometteuses, que l’on redoute de plonger dans l’eau ou même simplement de survoler l’océan en avion. La thérapie cognitive et le désensibilisation systématique peuvent également offrir un soulagement durable.