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Comment les astronautes coincés dans l’espace à bord du Boeing Starliner vont survivre
Lorsqu’on envisage la survie des astronautes coincés dans l’espace à bord du Boeing Starliner, plusieurs éléments clés entrent en jeu. La première priorité est l’approvisionnement en oxygène et l’élimination du dioxyde de carbone. Les systèmes de support de vie à bord de la capsule sont conçus pour fonctionner de manière autonome pendant une durée prolongée, garantissant un environnement respirable pour l’équipage.
Les astronautes disposeront également de réserves de nourriture et d’eau. Les rations alimentaires ont été soigneusement préparées pour fournir des nutriments essentiels et un maximum de durabilité, ce qui est crucial dans un contexte de confinement. De plus, l’eau peut être recyclée à partir de l’humidité présente dans l’air ou issue de systèmes de purification, ce qui limite le gaspillage.
Les conditions psychologiques et physiques jouent également un rôle essentiel dans la survie. Les astronautes devront maintenir une bonne santé mentale pour faire face à l’isolement et à l’incertitude. Des activités de groupe, le maintien d’une routine rigoureuse et l’utilisation des technologies de communication pour rester en contact avec le personnel au sol sont des mesures qui aideront à gérer le stress et à encourager l’interaction sociale.
Enfin, la capacité de la capsule à effectuer des manœuvres durant cette période est un aspect critique. En cas d’urgence, le Starliner est équipé pour naviguer et éventuellement revenir sur Terre, si la situation le permet. Leurs compétences en matière de survie, leur formation et leur capacité à travailler ensemble seront déterminants pour surmonter ces défis.
Survie des astronautes coincés dans l’espace à bord du Boeing Starliner
Il serait absurde de sous-estimer les risques associés aux vols spatiaux. Les corps humains sont conçus pour se prélasser sur l’herbe, cueillir des fruits ou encore se promener en forêt. Cependant, un seul incident dans l’espace peut entraîner des conséquences catastrophiques. C’est précisément ce qui pourrait se passer lors de la mission récente du Boeing Starliner, où les astronautes se retrouvent coincés en orbite, potentiellement jusqu’en 2025.
Le 5 juin, le Starliner, avec à son bord son équipe restreinte de deux membres, Suni Williams et Butch Wilmore, a décollé vers la Station spatiale internationale (ISS) dans le cadre d’une mission de courte durée de huit jours. Comme l’explique la NASA, cette mission devait servir de test pour le Starliner, un vaisseau spatial conçu pour être réutilisable, tout en visant à réduire coûts et délais. Tout avait été prévu pour un retour facile sur Terre après une vérification des capacités de lancement, des systèmes de vol, et d’autres aspects techniques.
Cependant, selon la BBC, un incident fâcheux s’est produit le jour du lancement : une fuite d’hélium a été initialement minimisée, mais la situation s’est aggravée. L’hélium est essentiel pour manœuvrer et ralentir la descente du vaisseau lors de la rentrée. En conséquence, Williams et Wilmore se retrouvent pratiquement bloqués jusqu’à ce que la situation soit analysée.
Pourtant, comme l’a souligné Steve Stich, le responsable du programme NASA, les astronautes ne sont pas « coincés ». Bien qu’ils puissent revenir à tout moment, ils choisissent la prudence et prennent la route la plus sûre pour rentrer. D’ailleurs, la situation ne ressemble pas du tout à un scénario dramatique de film d’Hollywood. Les astronautes passent leur temps sur l’ISS à collecter des données et reçoivent régulièrement des approvisionnements.
Photo par NASA/Isaac Watson
Un essai d’un nouveau vaisseau spatial réutilisable
NASA/Frank Michaux
D’une certaine manière, les astronautes Suni Williams et Butch Wilmore ont déjà accompli l’objectif de leur mission : réaliser un essai de viabilité et de sécurité du vaisseau Boeing Starliner. Ils ont été des cobayes volontaires. Désormais, comme l’explique la BBC, ils cherchent à comprendre ce qui s’est mal passé depuis un endroit sûr, à l’intérieur de la Station spatiale internationale (ISS). Il ne s’agit pas d’un risque d’éruption spontanée du Starliner lors de son retour dans l’atmosphère, mais plutôt que la partie du vaisseau qui a échoué — le « module de service » — se consumerait complètement sans l’aide de l’hélium pour ralentir leur descente vers la Terre. À ce stade, il serait impossible de vérifier ce qui n’a pas fonctionné. C’est pourquoi Williams et Wilmore recueillent des données dès maintenant, une tâche qui pourrait prendre des mois, voire jusqu’en 2025.
Cette situation revêt un certain caractère ironique, étant donné le temps qu’il a fallu pour lancer la mission actuelle, et les espoirs qui y étaient attachés. Le Boeing Starliner — plus précisément le CST-100 Starliner — est un produit de pointe doté de caractéristiques intéressantes telles que le vol sans équipage, un design sans soudure, des tablettes intégrées, etc. Chaque vaisseau est conçu pour effectuer un total de 10 missions avec un délai de rotation de six mois, faisant ainsi le va-et-vient vers l’ISS tel un vaisseau de transport. À l’origine, il était également prévu pour un lancement en 2017, mais a été confronté à de nombreux retards. NASA propose une vaste compilation d’informations dédiées à la mission et au vaisseau sur son site web.
De grands espoirs pour un retour sans encombre
Il est important de préciser que les astronautes Suni Williams et Butch Wilmore ne sont pas en panique et ne se trouvent pas dans une situation désespérée. Ils ne se soucient guère de leur situation, et selon la BBC, Williams et Wilmore sont « absolument confiants » quant à leur retour, sans aucun problème. Ils ont même décrit le Starliner comme « vraiment impressionnant, » malgré le problème d’hélium rencontré cette fois-ci. En réalité, ils ne sont pas confinés dans la petite capsule conique Starliner, qui est à peine assez grande pour quelques sièges et l’équipement intégré. Ils se trouvent sur la Station spatiale internationale (ISS), que l’astronaute Victor Glover a qualifiée de « sept chambres avec trois salles de bain attenantes » sur la BBC.
Pendant que Williams et Wilmore poursuivent leurs tâches, ils ont reçu des envois de vêtements supplémentaires, de nourriture, et d’autres « consommables », comme le mentionne la BBC. L’approvisionnement en eau ne pose pas de problème. En d’autres termes, ils sont « heureux comme des coqs en pâte, » comme l’affirme l’éditeur Ken Kremer. De plus, il se peut qu’ils puissent utiliser le Starliner pour rentrer chez eux. Cela serait particulièrement bénéfique pour les familles des astronautes, en particulier pour Wilmore, qui a deux filles. Si le Starliner ne s’avère pas sûr, comme rapporté par Space.com, le duo pourrait faire appel au SpaceX Dragon pour un retour. Tout dépendra de l’évaluation de la sécurité du Starliner par la NASA.
Par ailleurs, la NASA diffuse également une téléconférence en direct, uniquement audio, avec Williams et Wilmore, prévue pour le 14 août. Selon la durée de leur présence sur l’ISS, cela pourrait ne pas être la dernière diffusion de ce type.