Un député handicapé dépose plainte après des menaces nazies
Le député Sébastien Peytavie, unique représentant de l’Assemblée nationale en fauteuil roulant, a récemment déposé plainte pour « menace de mort » après qu’un blog d’extrême droite ait appelé au retour d’un programme nazi d’extermination des personnes handicapées. Cette information a été confirmée par le parquet.
Lors d’une déclaration, Sébastien Peytavie a fait référence à une « Aktion T4 », un terme utilisé pour désigner la campagne d’extermination par assassinat des adultes handicapés, mise en œuvre par le régime nazi de 1939 à 1941. Le député, membre du parti Générations et représentant de la 4e circonscription de Dordogne, a partagé son indignation sur son compte, soulignant la gravité de la situation.
Sa plainte inclut des accusations de « menace de mort », ainsi que « d’injures publiques » et « d’injures à caractère homophobe », selon les précisions fournies par le parquet de Bergerac. Cette réaction est survenue à la suite d’un article publié sur un blog à la tonalité ouvertement raciste et xénophobe, qui se moque de lui et fait référence au double meurtre récent d’une femme et de sa fille dans un village du Périgord.
Ce blog, intitulé « Démocratie Participative », dépeint Sébastien Peytavie comme « l’heureux participant de la prochaine Aktion T4 », révélant ainsi le ton offensant et haineux du contenu. En réponse à ces menaces, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, a exprimé son soutien sur les réseaux sociaux, qualifiant ces menaces d’inacceptables.
Derrière cette plateforme, le blogueur ultranationaliste Boris Le Lay est soupçonné d’être l’administrateur du site, qui est hébergé aux États-Unis. Actuellement localisé au Japon, il est recherché après avoir été condamné par défaut pour incitation à la haine raciale et antisémitisme.
L’« Aktion T4 » fait référence à un programme de meurtre de masse des personnes handicapées mentales et physiques, orchestré par le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale, et aurait causé la mort de 200 000 à 250 000 individus, selon les historiens.