Mobilisation des fonctionnaires : une année noire en France
D’importants syndicats de la fonction publique se mobilisent ce jeudi pour faire entendre leurs revendications dans un contexte de mécontentement croissant. Cependant, l’absence d’une unité syndicale se fait sentir, seules quatre organisations sur huit sont impliquées dans cette journée d’action.
La CGT, premier syndicat de la fonction publique, ainsi que la FSU, Solidaires et l’Unsa sont présentes. En revanche, la CFDT et Force ouvrière n’ont pas rejoint le mouvement. Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique, a souligné qu’il y a des sujets de mécontentement qui demeurent importants, mais il n’existe pas un réel engouement pour une mobilisation collective. Elle appelle à « construire un rapport de force autrement ».
À l’opposé, la CGT affirme son désir de continuer la contestation avec un objectif clair : l’abrogation de la réforme des retraites. Sylviane Brousse, porte-parole de l’intersyndicale, a rappelé le refus de reporter l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 64 ans par la loi de 2023. L’Unsa, quant à elle, met l’accent sur la nécessité d’une mobilisation pour le pouvoir d’achat des agents publics.
Une « année noire » redoutée
Les syndicats expriment des craintes quant à une « année noire », qui inclut des mesures comme le gel de la valeur du point d’indice et la stigmatisation des agents malades, notamment par une réduction de 10 % de la rémunération durant les trois premiers mois du congé maladie ordinaire. Bien que des perturbations soient à signaler, comme la fermeture de certains services publics tels que les cantines scolaires, la mobilisation semble rester limitée. Des manifestations sont programmées à midi, mais leur ampleur reste difficile à évaluer.