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La fermeture progressive du réseau cuivre par Orange
Orange a entamé la fermeture de son réseau cuivre, un processus qui s’étendra jusqu’en 2030 sur l’ensemble du territoire français. Cette décision implique le retrait d’un million de kilomètres de câbles enfouis sous terre afin de les recycler. Ce chantier colossal s’annonce délicat, d’autant plus que les vols de câbles ont augmenté ces dernières années, en raison de la flambée des prix du cuivre.
La première grande ville à couper l’ADSL
Rennes devient la première grande ville de France à abandonner l’ADSL, une technologie qui a permis l’accès à l’Internet haut débit dans les foyers français au début des années 2000. Avec le déploiement massif de la fibre optique, le réseau cuivre, conçu dans les années 1970 par France Télécom, ne peut plus répondre aux exigences d’aujourd’hui. En effet, le réseau cuivre est quatre fois plus énergivore que la fibre et représente un coût important pour Orange, qui dépense environ 500 millions d’euros par an pour l’entretien de ses infrastructures.
Un héritage complexe à gérer
La fermeture de ce réseau ne peut pas se faire rapidement, en raison des millions de lignes encore actives. Le processus de déconnexion est donc planifié et progressif, avec une première phase débutée le 31 janvier 2025, où 162 petites communes ont été débranchées. L’objectif est que d’ici à 2030, toutes les communes françaises suivent ce mouvement, se basant sur des critères tels que l’état d’avancement du déploiement de la fibre et le nombre de lignes encore actives sur le cuivre.
Un trésor caché sous terre
Le démantèlement du réseau cuivre soulève aussi des enjeux économiques. Les câbles, bien qu’inutilisés, renferment une valeur significative, le prix du cuivre ayant atteint près de 9 000 euros la tonne. Ce métal précieux suscite des convoitises, entraînant une augmentation des vols. Au premier semestre 2024, Orange a déjà rapporté plus de 1 300 vols, un chiffre alarmant qui représente un véritable défi pour l’opérateur.
Surveillance accrue des chantiers
Éric Grand, directeur d’Orange pour le Grand Ouest, indique que chaque chantier de dépose sera rigoureusement surveillé pour éviter les vols. Le cuivre récupéré sera ensuite transféré à des entreprises spécialisées dans le recyclage. Selon une estimation du quotidien La Tribune, la valeur totale de ce cuivre pourrait dépasser les 8 milliards d’euros, bien que cette évaluation ait été contestée par l’opérateur.