L’Académie des sciences appelle à une réglementation stricte sur les PFAS
Dans un rapport publié récemment, l’Académie des sciences met en lumière les dangers liés aux PFAS, ces « polluants éternels » omniprésents dans de nombreux objets du quotidien. Ces substances chimiques, connues sous le nom de perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, se retrouvent dans des articles variés tels que les textiles, les cosmétiques et les emballages alimentaires. Leur accumulation dans l’environnement est préoccupante, car elles persistent dans l’air, le sol, l’eau et même les aliments, s’infiltrant dans le corps humain à travers le sang et divers organes.
Suite à l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi visant à interdire la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS d’ici 2026, l’Académie souligne les défis majeurs que ces substances représentent pour la société, notamment en raison de leur utilisation dans de nombreux secteurs industriels. Bien que certaines applications de PFAS soient reconnues comme non essentielles, leur exclusion totale est complexe à envisager.
Le rapport de l’Académie des sciences propose plusieurs recommandations, mettant l’accent sur la nécessité d’établir une traçabilité stricte des PFAS. L’absence de réglementation sur leur étiquetage permet une situation floue, où les consommateurs ne sont souvent pas informés des produits qu’ils utilisent. Ainsi, il est préconisé que tous les produits contenant ces substances soient clairement étiquetés, à l’instar de l’obligation de déclaration des ions dans les eaux minérales.
De plus, l’Académie appelle à l’interdiction de tout rejet de PFAS dans l’environnement, notamment en aval des sites de production. Un grand plan de recherche public-privé est également requis pour développer des alternatives face à ces polluants. Les recherches sur la détection, la caractérisation et l’évaluation des impacts des PFAS sur la santé humaine et l’environnement doivent être intensifiées, car l’état des connaissances actuelles reste largement insuffisant.