Divertissement
Les Yardbirds, groupe phare de l’invasion britannique des années 1960, se distinguaient par leur son unique mêlant rock psychédélique et blues. Dès lors, si Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page retiennent souvent toute l’attention, d’autres membres du groupe, dont le chanteur Keith Relf, ont contribué d’une manière tout aussi essentielle au succès musical du groupe.
Keith Relf, grâce à sa voix grave et expressive, incarnait l’esprit plus sombre et authentique du rock des années 60. Tandis que ses anciens compagnons de route exploraient des horizons toujours plus grandioses, Relf poursuivit sa carrière au sein de plusieurs formations après la séparation des Yardbirds. Ainsi, après une première incursion dans le duo folk « Together » formé avec le batteur Jim McCarty, il rejoignit en 1969 le groupe folk-rock Renaissance, aux côtés notamment de sa sœur Jane. Toutefois, son désir de musique plus lourde le poussa à quitter Renaissance pour fonder Armageddon en 1974.
Malgré son talent, les difficultés personnelles ne manquèrent pas de teinter sa carrière. Affligé par une bronchite chronique et l’emphysème, il ne connut jamais le succès éclatant de ses anciens coéquipiers. Le 14 mai 1976, alors qu’il n’avait que 33 ans, il périt dans des circonstances dramatiques : électrocuté en jouant de la guitare dans son sous-sol, il se trouvait sur une conduite de gaz alors qu’il utilisait un instrument non mis à la terre. Ce tragique accident, découvert par son jeune fils de 8 ans, a laissé planer quelques zones d’ombre, certains évoquant même une scène de la salle de bain.
Les témoignages de ses anciens compagnons, notamment ceux de Jim McCarty, révèlent que Keith Relf traversait une période difficile, marqué par la frustration et une profonde mélancolie quant à l’absence de succès post-Yardbirds. À travers ces éléments, l’histoire de ce musicien se transforme en un récit poignant et captivant, invitant à redécouvrir une époque foisonnante en émotions et en créativité.