L’agression du rabbin d’Orléans
Le rabbin d’Orléans, Arié Engelberg, a été violemment agressé samedi après-midi dans la rue, en compagnie de son fils de neuf ans. L’individu, un adolescent de 16 ans, a été interpellé dans la soirée de ce même jour et placé en garde à vue. Ce geste inacceptable a suscité l’indignation de plusieurs responsables politiques, dont le président Emmanuel Macron, qui a exprimé son soutien au rabbin et à son fils, ainsi qu’à toute la communauté juive de France.
Les circonstances de l’agression sont alarmantes. Alors qu’il se promenait avec son fils, le rabbin a été insulté et agressé par l’adolescent, qui lui a mordu l’épaule avant de lui porter plusieurs coups. Selon des témoins, l’agresseur aurait questionné le rabbin sur ses origines juives avant de lancer l’attaque. « J’ai vu plusieurs coups, au moins trois ou quatre et assez violents », a indiqué un témoin de la scène. L’agression a également été marquée par un geste symbolique, un coup de pied dans le chapeau du rabbin, qui a renforcé l’opinion de nombreux témoins quant au caractère antisémite de l’attaque.
Tandis que le rabbin se remettait chez lui, choqué mais sain et sauf, des détails sur l’agresseur ont commencé à émerger. Un processus d’identification est en cours, car le jeune homme ne portait pas les documents permettant de confirmer son identité. À cette heure, il reste inconnu des services de renseignement.
Réactions politiques
Les réactions des élus et responsables politiques ont été vives face à cet acte de violence. Serge Grouard, le maire d’Orléans, a exprimé son inquiétude et son indignation, qualifiant l’agression de « grave atteinte aux valeurs de notre République ». Emmanuel Macron a également condamné cet acte, le qualifiant de « poison » et promettant une vigilance constante contre l’antisémitisme. Sur les réseaux sociaux, il a transmis son soutien direct au rabbin Engelberg ainsi qu’à son fils.
Des figures politiques comme Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, ont également pris la parole, qualifiant cette agression d’« insupportable » et appelant à une unité contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme. Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a apparenté cet incident à une montée inquiétante de l’antisémitisme dans le pays, qu’il imputait à une certaine frange politique.
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, a insisté sur le fait que l’antisémitisme ne peut être considéré comme résiduel et a appelé à une responsabilité collective face à la haine ciblant les Juifs.