Flamants roses détruits : La production condamnée à 50.000 euros

par Olivier
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Flamants roses détruits : La production condamnée à 50.000 euros
France

Flamants roses : La production condamnée pour destruction d’œufs

Le film « Donne-moi des ailes » de Nicolas Vagnier, qui a attiré 1,5 million de spectateurs, a suscité la controverse et des poursuites judiciaires suite à des actes ayant causé la destruction de 520 œufs de flamants roses de Camargue. En effet, lors du tournage en 2018, mené en partie dans une zone Natura 2000, la société de production Radar Film a été reconnue coupable de la destruction non autorisée de nids et d’œufs de cette espèce protégée.

Le tribunal correctionnel de Nîmes a infligé une amende de 50.000 euros à Radar Film pour les dommages causés, en plus de 2.000 euros pour la perturbation volontaire et l’atteinte à la conservation de ces oiseaux. Ce jugement fait suite à un incident survenu les 6 et 7 juin 2018, lorsque deux ULM de la production ont survolé à basse altitude un groupe d’environ 8.000 flamants roses en pleine période de couvaison. Cette manœuvre a provoqué une panique, entraînant les oiseaux à abandonner leurs nids et leurs œufs.

Selon les estimations, environ 11,5 % de la reproduction annuelle de cette espèce en France a été compromise à cause de cet incident. Lors de l’audience, le parquet avait demandé une amende allant de 80.000 à 100.000 euros, mettant en avant le manque de considération de Radar Film pour les enjeux environnementaux. En outre, le tribunal a décidé d’accorder 10.000 euros de dommages moraux à six ONG, ainsi que 2.000 euros à l’association Robins des bois pour le préjudice écologique.

Un avertissement pour l’industrie cinématographique

En demandant des dommages de plus de 400.000 euros, les parties civiles ont souligné la gravité de l’incident. Radar Film a tenté de s’exonérer de toute responsabilité en mettant la faute sur le prestataire chargé de piloter les ULM. Au cours de l’instruction, le réalisateur et le pilote de l’ULM impliqués dans l’incident ont bénéficié d’un non-lieu.

Simon Popy, président de France Nature Environnement Occitanie Méditerranée, a commenté que l’amende de 50.000 euros est « un peu légère », mais équivaut à un « message » pour les producteurs de films animaliers et les utilisateurs de drones. Il a souligné l’importance d’écouter les gestionnaires d’espaces naturels concernant les périodes et les sites sensibles, afin de préserver la faune.

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