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Interpellations lors d’un hommage à la victime de Mulhouse
Deux membres de l’Action française ont été interpellés et placés en garde à vue lors d’un hommage à la victime de l’attaque mortelle qui a eu lieu samedi à Mulhouse, dans le Haut-Rhin. Les individus, âgés de 25 et 26 ans, faisaient partie d’un groupe d’environ dix personnes présentes à la cérémonie, et ont été arrêtés pour « outrage », selon des sources policières.
L’incident s’est produit durant un rassemblement en l’honneur de Lino Sousa Loureiro, âgé de 69 ans, qui a été mortellement blessé près du marché couvert suite à une attaque perpétrée par Brahim A. Des images captées lors de la cérémonie, à laquelle assistaient des élus, montrent deux hommes s’écriant des phrases telles que « Stop au francocide » et « expulsez les OQTF, bande de lâches ! », avant d’être éloignés par les forces de l’ordre. Le procureur de Mulhouse, Nicolas Heitz, a précisé qu’une enquête était en cours, qualifiant les faits de « graves ».
Le contexte de l’attaque
Brahim A., le suspect de l’attaque, est originaire d’Algérie et se trouve en situation irrégulière en France. Il est également fiché au FSPRT, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. L’incident a été qualifié d’« attentat terroriste » par le président de la République, Emmanuel Macron.
Les actions de l’Action française
L’Action française, un groupuscule d’extrême droite, a déjà fait parler d’elle à Mulhouse en octobre dernier, lorsqu’elle a placé une fausse stèle commémorative dédiée « Aux enfants de France morts de l’immigration » à la nécropole nationale de la ville, qui est un cimetière des Première et Seconde guerres mondiales. Cette action avait eu lieu en marge des hommages rendus à Dominique Bernard et Samuel Paty, deux enseignants victimes de violences islamistes.