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La vérité sur la triste enfance des frères Menendez
Le 20 août 1989, la police de Beverly Hills a été appelée au domicile de Jose Menendez. Son fils de 21 ans, Lyle, avait composé le 911 pour signaler qu’un inconnu était entré chez eux et avait tué Jose et sa femme, Kitty. Ce qui avait commencé comme une affaire de cambriolage s’est rapidement transformé en une enquête visant Lyle Menendez et son frère de 18 ans, Erik. Les détectives ont rapidement remarqué que les frères Menendez se livraient à des dépenses somptuaires, achetant des voitures de sport, des montres Rolex et s’offrant des vacances extravagantes à travers le monde.
L’enquête a pris un tournant décisif grâce à des informations fournies par Judalon Smyth, l’ancienne maîtresse du thérapeute d’Erik, Jerome Oziel. Au cours de séances de thérapie enregistrées, Erik a avoué avoir tué ses parents. Oziel a transmis ces informations à Smyth, qui a ensuite alerté les autorités. Des mandats d’arrêt ont été émis pour les deux frères, Lyle étant appréhendé le 8 mars 1990 et Erik le 11 mars 1990.
Qu’est-ce qui aurait pu pousser ces deux jeunes hommes clairement privilégiés à commettre un tel acte? Était-ce la cupidité ou les meurtres étaient-ils le résultat d’événements allégués survenus durant leur enfance?
Une vie dorée
Originaire de Princeton, New Jersey, Erik et Lyle Menendez ont grandi dans une maison bourgeoise. Leur père, Jose, était un cadre corporatif prospère et avec Kitty, sa femme, ils faisaient en sorte que leurs fils ne manquent de rien. Les frères Menendez bénéficiaient d’un mode de vie enviable, avec des vacances luxueuses, des leçons de tennis privées et une belle maison.
En 1986, ils déménagent en Californie du Sud, où ils commencent à fréquenter une mauvaise compagnie. Erik, en particulier, semblait sensible à la pression des camarades. Dans deux incidents distincts, il a été arrêté pour vol. Pendant ce temps, Lyle a été accepté à Princeton, où il se distinguait en tant que joueur de tennis. Son admission à cette université prestigieuse a peut-être été facilitée par un don de 50 000 $ de son père.
Bien que les frères Menendez aient conduit une vie privilégiée, quels horribles souvenirs d’enfance pouvaient-ils évoquer pour justifier un tel double homicide?
Des allégations d’abus
Au tribunal, les frères Menendez ont témoigné d’horribles abus physiques et sexuels dont ils affirmaient avoir été victimes de la part de leur père. Lyle a déclaré que son père le maltraitait avec divers objets, des horreurs qu’il prétendait survenir tout au long de son enfance. Selon eux, le meurtre de leurs parents visait à mettre fin à l’abus subi par Lyle.
Leurs allégations ont été soutenues par le témoignage d’une cousine, Diane Vander Molen, qui a déclaré sous serment que Lyle, à l’âge de 8 ans, lui avait confié que son père le touchait de manière inappropriée. Affolée, Vander Molen a immédiatement alerté sa tante, Kitty Menendez, pensant que celle-ci avait réglé la situation, puisque Lyle n’en a plus jamais parlé par la suite.
Certaines membres de la famille ont soutenu les frères dans leurs affirmations, mais d’autres, comme le frère aîné de Kitty Menendez, Brian Anderson, ont qualifié ces allégations de non-sens.
Les frères Menendez aujourd’hui
Depuis leur condamnation en 1996, les frères Menendez ont été placés dans des prisons différentes, séparés par plus de 800 kilomètres. Cependant, en 2018, Lyle a été transféré au Richard J. Donovan Correctional Facility à San Diego, où Erik purgait sa peine. En avril 2021, les frères ont été présentés dans un épisode d’ABC. Cet épisode a suscité l’intérêt d’une nouvelle génération de passionnés de criminologie, beaucoup demandant la clémence pour les frères condamnés.
Une série limitée sur Netflix portant sur la famille avant et après les meurtres a été diffusée en septembre 2024. Cette dramatization a choqué certains en montrant Erik et Lyle dans une relation ambiguë, amenant Erik à s’exprimer par l’intermédiaire de sa femme, Tammi, qui a posté son message sur les réseaux sociaux, accusant le créateur de la série d’avoir des intentions malveillantes.
Les frères purgent toujours leurs peines de réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.
