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Dans le minuscule pays de Macédoine, le journaliste Vlado Taneski, connu sous le surnom de « Monstre de Kicevo », a choqué la nation. Dans la petite ville de Kicevo, les corps de trois femmes, brutalement agressées, torturées et étranglées, ont été découverts, enveloppés dans des sacs plastiques. Ces crimes, d’une extrême violence, ont profondément marqué un pays réputé pour son calme quasi permanent, comme le souligne l’un des principaux journalistes macédoniens.
L’enquête prit une tournure insolite lorsque Taneski, alors journaliste respecté devenu figure emblématique pour ses reportages sur la vague de criminalité, se retrouva lui-même mêlé à l’affaire. En couvrant avec minutie l’hypothèse de l’existence d’un tueur en série à Kicevo, il parvint à révéler des détails qui, au-delà des informations officielles, ne pouvaient provenir que du criminel lui-même. Cette similitude troublante avec un scénario de fiction policière a choqué l’opinion publique.
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Fort d’une carrière débuta dans les années 1980, Taneski avait acquis une large reconnaissance dans la presse nationale macédonienne. Collaborateur de longue date du quotidien Nova Makedonija et, plus tard, du journal Utrinski Vesnik, il captivait un lecteur de plus en plus nombreux grâce à des sujets sensationnels. En mai 2008, ses articles décrivant la peur qui s’était emparée de Kicevo après la découverte d’un nouveau cadavre témoignaient de l’existence d’un tueur en série, exploitant avec habileté des détails que seuls l’auteur des crimes pouvait connaître.
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Cependant, le destin de Taneski prit une tournure plus sombre lorsque, en juin 2008, la police mit fin à ses apparitions remarquées. Longtemps suspecté, il fut arrêté après que son ADN eut été identifié sur les scènes de crime. L’ironie cruelle résidait dans le fait que le journaliste avait rencontré plusieurs proches des victimes, obtenant ainsi des informations personnelles sur ces femmes qui, tragiquement, étaient désormais ses victimes.
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Selon plusieurs sources, Taneski fut appréhendé après une longue période de suspicion, alors que les enquêteurs encerclaient sa résidence. Peu de temps après, il fut retrouvé mort dans une cellule, ayant apparemment mis fin à ses jours, et laissant derrière lui une note affirmant son innocence. Un détail glaçant émerge également concernant le lien entre sa mère, décédée en 2002, et les victimes, toutes trois nettoyeuses d’un profil similaire. Ce rapprochement troublant ne fait qu’ajouter à l’aura macabre qui entoure son histoire.