Faits Divers
Le tueur en série Israel Keyes a été arrêté en 2012 après avoir été interpellé alors qu’il utilisait la carte bancaire de Samantha Koenig, une jeune femme de 18 ans portée disparue depuis plusieurs semaines. Lors des interrogatoires, il a laissé entendre que Samantha n’était malheureusement qu’une des victimes d’une série de meurtres s’étalant sur plus d’une décennie. Ses agissements calculés et méticuleusement planifiés expliquent en partie la lenteur de sa capture.
Pour orchestrer ses crimes, Keyes parcourait le pays en déposant divers objets – pelles, cordes, armes et même de l’argent – destinés à faciliter ses agissements. Il sélectionnait ses victimes dans des lieux variés, les assassinait puis se débarrassait de leurs corps avant de s’éloigner rapidement. Parmi les éléments notables, il a admis détenir des kits de mise à mort dans plusieurs États, dont New York, Texas, Washington et le Wyoming.
L’arrestation a été rendue possible par une exception à son comportement habituel, lorsqu’il a ciblé une personne proche de son lieu de résidence. Samantha Koenig, qui travaillait en tant que barista lors d’un service de nuit à Anchorage en Alaska, a été enlevée alors qu’elle effectuait son service habituel. Une séquence de vidéos de surveillance a clairement montré son enlèvement.
Accusé de l’enlèvement et du meurtre de Samantha Koenig, Keyes a été interrogé par le FBI pendant plus de 40 heures. Ce long interrogatoire a permis d’obtenir quelques informations sur d’autres meurtres, bien que l’assassin n’ait jamais révélé de noms précis ni localisations exactes. À ce jour, seuls trois cas ont été confirmés, en plus de celui de Koenig, dont celui d’un couple du Vermont, identifié comme Bill et Lorraine Currier. L’assassin évoquait par ailleurs « sept ou huit autres victimes », ce qui laisse supposer que la liste de ses crimes demeure largement inconnue.
En décembre 2012, Israel Keyes s’est suicidé dans sa cellule de prison, laissant derrière lui douze feuilles de papier ornées de dessins réalisés avec son propre sang. Onze de ces feuilles présentaient des crânes, symbole que les enquêteurs pensent représenter chacune de ses victimes. La nature aléatoire de ses choix de cible rend difficile l’identification complète de l’ensemble de ses crimes.
En 2020, les autorités ont dévoilé ces dessins dans l’espoir de recueillir des informations supplémentaires susceptibles d’aider à identifier les autres victimes d’Israel Keyes. Ce cas complexe continue de susciter de vives interrogations et demeure un sombre chapitre des faits divers criminels.